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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

jeudi 16 février 2012

Ambivalence maternelle...

Dernièrement, il y a un hamster qui a élu domicile dans ma tête. Comment je le sais? Parce que j'entends sa petite roue tourner entre mes deux oreilles. Jour, soir et nuit, il court et court encore et m'empêche de vivre ma vie pleinement.

Depuis quelques jours, mon « ami » le hamster me pose et repose toujours les mêmes questions : Maman Tupperware, es-tu là où tu as vraiment envie d'être? Ta vie et tes choix sont-ils en accord avec les valeurs qui t’habitent?

Et bien... NON!

Depuis quelque temps, je suis déçue. Déçue de ne pas être celle que je voulais être dans une sphère importante de ma vie. Je ne suis pas la mère que je rêvais d'être.

J'ai toujours voulu être présente, être là, être la seule et l'unique personne qui prendrait soin de mes enfants. Je voulais être le pilier de leur petite enfance. Je voulais dessiner, jouer dehors, raconter des histoires. Je voulais être là dès leur réveil et les accompagner à chaque minute de leurs journées. Je ne voulais pas avoir à leur demandé : « Qu’as-tu fait aujourd'hui (alors que je n'étais pas là)? »

Trois enfants plus tard (et trois inscriptions à la garderie plus tard), je ne suis toujours pas certaine de faire les bons choix.

D'un côté, j'ai besoin de travailler parce que j'aime ce que je fais (et j'apprécie le revenu que mon statut de salariée m'apporte) et j'ai besoin de sortir de la maison pour faire autre chose qu'être une maman. J'aime voir les découvertes que mes enfants font à la garderie ainsi que les apprentissages qui découlent de leur fréquentation au CPE. Force est d'admettre que mes enfants y sont vraiment très bien, que leurs éducatrices sont fantastiques et qu'elles sont douées d'une imagination et d'une créativité qui me dépasse. Mes enfants y deviennent rapidement (trop?) autonomes et apprennent à vivre en groupe selon des règles de vie bien établies et des limites claires.

Ceci étant dit...

Malgré le fait que je reconnaisse que mes enfants soient heureux à la garderie avec leurs amis ne m'empêche pas de reconsidérer régulièrement le choix que je fais de les y envoyer. Me vient alors l'idée folle de quitter le marché du travail et de tenter l'expérience de la « maman à la maison ». Ma vie ne serait-elle pas plus simple?

Plus de trafic le matin, plus de course effrénée, plus besoin de pousser les enfants vers l'autonomie à la vitesse grand V (comme dans Vite Vite Vite!) et moins de culpabilité. S'ajoute à cela l'économie des frais de garderie et celle de l'essence (qui augmente à un rythme que mon échelon salarial n'arrive tout simplement pas à suivre!)

Ne serait-il pas merveilleux d'être là au retour de l'école de mon grand et de pouvoir superviser les devoirs sans devoir mettre sans cesse la pression? Ne serait-il pas extraordinaire de s'organiser un petit horaire de vie juste à nous, parsemer d'activités qui nous plaisent? Ne serait-il pas amusant de cuisiner ensemble, de bricoler ensemble, de rencontrer d'autres enfants dont les mamans auraient fait le même choix que nous?

Bien sûr, il faudrait des ajustements budgétaires, mais les bénéfices n'outrepasseraient-ils pas les pertes? De pouvoir être là pour profiter de l'enfance de mes enfants ne serait-il pas le plus beau cadeau que je puisse leur (m') offrir?

J'envie tellement celles pour qui ce type de questionnement ne se pose pas! J'envie celles qui ont eu suffisamment confiance en elles pour gérer la pression de la mère qui travaille ET élève ses enfants et qui le fait sans éprouver de regret ou de culpabilité. J'envie aussi celles qui n'ont rien à faire des quelques statistiques qui indiquent que les enfants qui sont allés en garderie sont mieux préparés pour leur entrée à l'école et qui se sentent suffisamment solide pour les y préparer eux-mêmes.

J'envie celles qui ne se posent pas les questions qui, même si elles ne m'empêchent pas de dormir, m'empêchent de profiter pleinement du peu de temps que j'ai à mon horaire pour être avec mes enfants...

Et d'ici à ce que je trouve une façon de faire cesser la course de mon « ami » le hamster... j'espère retrouver un peu de zénitude pour écraser un peu la culpabilité qui pèse lourd sur mon cœur de mère...

8 commentaires:

  1. Dommage que l'on soit si éloignée l'Une de l'autre. Il me semble que L'on aurait bien des choses à se dire.

    Mais je te fais un aveu, meme pour celle que tu envie, tout n'est pas toujours si clair! =)

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  2. Moi aussi, il y a un hamster qui n'arrête jamais dans ma tête! J'en suis justement à penser à ce que je fais pour la prochaine année scolaire. Il faut parfois user d'imagination pour se créer une vie à son image. Il existe bien souvent des solutions auxquelles on n'avait pas encore pensé.
    Je suis bien d'accrod avec GeSirois: ce n'est pas toujours aussi clair que ça peut en avoir l'air!

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  3. Si tu savais comment ta réflexion est à peu près semblable à la réflexion que j'ai ces temps-ci!!!

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    1. Je suis dispo pour prendre un café pour en jaser!! :-)
      Je penses que le meilleur des deux mondes existe... Mais j'ai pas encore trouver...

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  4. Les remises en question c'est bien, en autant que ça ne s'éternise pas. Faut vivre et accepter les décisions prises et surtout, profiter de temps passé avec les enfants. La qualité, c'est ce qui fera la différence, comme toujours.

    C'est la qualité de vie de l'épouse que vous remettez en question, pas celle des enfants. Eux, s'ils sont aimés, ils s'adaptent.

    Grand-Langue

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    1. Bien je vous félicite chère maman Tupperware de vous poser des questions, surtout si vous n'êtes pas certaine d'avoir fait les bons choix. Nos enfants, on a beau dire qu'ils s'adaptent, ont-ils le choix...non c'est nous qui leur impose notre choix. Je trouve qu'on leur impose beaucoup de stress et que l'on s'en impose beaucoup comme personne, comme couple et comme famille avec tous ces horaires, le trafic et tout. Je ne vous critique pas dans vos choix mais vous félicite pour votre remise en question et vous souhaite de choisir la bonne solution qui vous permettra d'être en harmonie avec vous même.

      Je crois que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nos enfants sont petits durant une courte période de leur vie et que leur enfance ne reviendra jamais ni le temps que l'on passe ou ne passe pas avec avec eux à cette période. Moi je travaille dans le domaine de la santé, c'est exigeant mais combien valorisant. J'ai fait des choix quand mes enfants étaient petits pour faire des aménagements afin de passer le plus de temps possible avec eux. Même si ces choix n'étaient pas ceux qui rapportaient le plus financièrement, c'étaient ceux qui m'ont et leur ont apportés le plus de stabilité et de paix. Aujourd'hui, mes enfants ont 12 et 15 ans et sont très conscients de la chance qu'ils ont eux d'être avec moi à la maison pour dîner durant les jours scolaires, avec moi durant les congés scolaires et de ne jamais avoir été dans les camps d'été. En passant, ils sont très équilibrés, sociables et ne souffre pas du tout de ne pas avoir été dans de grand groupe avant l'âge scolaire. Ils me remercient fréquemment et sont conscients de leur chance. Sans vouloir critiquer ceux qui envoi leur enfants à la garderie, je garde toujours en tête qu'au moment de notre vieillesse, il ne faudra pas s'étonner que nos enfants veulent plus ou moins s'occuper de nous quand on les a envoyés à la garderie quand ils étaient bébés pour aller travailler.On les envoi dans de bonnes garderies je sais mais une éducatrice ne remplacera jamais la maman et ça même les jeunes enfants le savent...

      Bonne réflexion!

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  5. Pour ma part, je crois que je ne pourrais être maman à temps plein à la maison. Par contre, lorsque je retournerai au travail, je compte travailler 4 jours semaines et profiter de la 5e journée pour faire les courses et le lavage afin que durant la fin de semaine je puisse profiter de tout mon temps avec mes amours.

    Bonne chance dans ta réflexion! ;)

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  6. Il y a l'école des mamans à la maison qui croient que c'est le nec plus ultra de la maternitude. C'est certain que plus l'emploi maternel est emmerdant et peu valorisant, plus le statut de maman à la maison devient alléchant. Et pourtant, vous le dites vous-même, vos enfants sont heureux et stimulés en service de garde. C'est plus pour la mère elle-même que la vie de mère à la maison peut sembler parfois souhaitable. Prendre son temps le matin devant un bon café, ... hum... tentant. Pourtant, c'est rarement comme ça que ça se passe. La vie de femme à la maison s'apparente rapidement à une vie de femme de ménage et de cuisinière, les enfants en viennent à passer après tout le reste. Une maison en désordre quand on travaille, c'est normal, des repas pris sur le pouce de temps en temps aussi, mais quand on reste à la maison, là, les attentes sont différentes. Et puis, la solitude, le manque de stimulation, l'ennui et la culpabilité de cet ennui. Et l'argent qui manque, la dépendance réelle au revenu du conjoint, les compétences professionnnelles qui s'étiolent. Pour les enfants, vraiment? Une fois à l'école, c'est comme un enfant puni que la plupart viennent dîner à la maison, le caquet pas, tristes de quitte leurs amis et les activités du service de garde. Mais maman les attend, faudrait pas lui faire de peine...

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