Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

jeudi 29 décembre 2011

Objectifs 2012

Habituellement, je ne prends pas (ou très peu) de résolution. Cette année, j'ai l'intention de faire différemment. Je vais en prendre tout plein... mais plutôt que de les appeler des résolutions, je les appellerai des objectifs.
Du latin objectivus, objectif veut dire but que l'on désire atteindre. À mon sens, c'est beaucoup plus positif et oh combien moins culpabilisant s'ils ne sont pas tous atteints. On aura qu'à les reconduire l'année suivante. Exit culpabilité!

Voici donc les objectifs qui prendront effet le 1er janvier. Ma seule obligation : en avoir réalisé quelques-uns au 31 décembre 2012.

Alors, allons-y :
  • Prendre le temps de respirer par le nez. Vous savez? : Inspiiiiire! Expiiiiiire!
  • Bouger! (Ici je ne parle pas d'aller au gym, mais bien de dérouiller la machine... graduellement!)
  • Cessation tabagique COMPLÈTE! Bon allez, ne soyez pas scandalisé! Je méritais toutes celles que je me suis mises au bec malgré ma tentative d'arrêt complet en novembre... Ben quoi?
  • Manger. Manger moins, mais manger mieux. Nourrir mon corps en prenant soin de mon esprit. (J'irais peut-être même jusqu'à écrire cuisiner, mais je ne veux pas me mettre de pression!)
  • Prendre du temps pour moi (je ne sais pas trop comment je réaliserai celui-là, mais je trouverai bien. N'ai-je pas jusqu'au 31 décembre 2012 de toute façon?)
  • Écrire tous les jours. Pas seulement pour le blogue ou les réseaux sociaux. Écrire pour moi. Écrire sur tout, sur rien. Écrire pour mettre des mots sur mes émotions, sur mes impressions, sur mes ressenties. Écrire pour ne pas oublier tous ces petits détails qui s'estompent souvent trop rapidement. Écrire pour partager. Écrire pour rigoler. Écrire même quand ce que j'ai à dire n'est pas plaisant à lire.
  • Sortir. Sortir de ma tête pour mieux sentir mon corps. Sortir de chez moi, pour mieux apprécier la chaleur de mon foyer. Sortir de mon rôle de maman, pour le retrouver avec plus d'enthousiasme. Sortir de mon rôle de conjointe, pour redevenir l'amante. Sortir du quotidien, pour mieux en redécouvrir ses avantages et mieux... respirer par le nez. (Oups : convergence avec l'objectif no.1!)
  • Être créative. Ne pas hésiter à sortir des sentiers battus pour conquérir tout ce qui peut parfois sembler inaccessible. Créer au sens propre comme au figuré. Créer pour laisser tomber les œillères qui nous cachent souvent les plus beaux paysages. Créer pour être heureuse. Créer avec mes enfants pour leur enseigner la simplicité, la beauté, le bonheur.
  • Aimer. Aimer mes enfants, comme je le fais depuis leur naissance. Les aimer pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils deviennent. Les aimer sans effort et sans condition, peu importe les diagnostics et les défis. Aimer la vie et tout mettre en œuvre pour tirer profit de toutes les belles choses qu'elle met sur ma route. Aimer mon travail et reconnaître qu'il m'apporte beaucoup plus qu'un revenu.
  • Partager. Partager un peu plus de ce que je suis afin de me découvrir enfin moi-même. Partager même si ce n'est pas toujours pertinent. Partager pour aider ou simplement pour me sentir un peu moins seule dans les moments où la solitude est bien lourde à porter.
  • Lire. Lire des livres. Lire des revues. Lire des billets de blogues. Lire pour apprendre, pour rêver, pour rire et même pour pleurer.
  • Ignorer. Ignorer les mauvaises langues, les commentaires et les jugements. Ignorer ceux qui ne valent pas la peine que je leur accorde une seule nanoseconde de ma précieuse énergie. Ignorer les « y »... Vous savez? Les « y disent que »... Les « y paraît que »... (Au fait, c'est qui « y »???)
  • Vivre. Vivre au jour le jour et en apprécier chaque instant, car chaque minute qui passe ne revient jamais. JAMAIS

Alors voilà. Rien de bien compliqué. Rien d'irréalisable. Rien qui met trop de pression sur mes larges épaules fragiles (mis à part peut-être la no.3, mais bon... nous verrons!).

Chaque jour sera un pas de plus vers la réalisation de ces objectifs. Chaque jour m'amènera plus loin. Et même si au 31 décembre 2012 ils ne sont pas tous atteints, ils seront au moins en voie de l'être.
                                     
Et vous? Quels sont vos objectifs pour 2012?

mercredi 28 décembre 2011

Bilan 2011

L'année s'achève. Je devrais peut-être commencer à penser à en faire un bilan, histoire de faire ressortir les côtés positifs de tout ce qui a pu nous arriver.

Entre les changements d'emplois, les visites médicales, les plans d'interventions, les évaluations psychologiques et psychiatriques. Entre les thérapies, la classe répit et l'ergothérapie. Entre les journées gâchées par le stress et l'anxiété reliée à un avenir incertain et la colère de se sentir impuissant face à tant de problématiques pour lesquelles nous n'étions pas préparés. Entre la fatigue des nuits écourtées et les remaniements de routines afin d’accommoder et d'accompagner notre fils au meilleur de nos capacités. Entre le regard des gens qui nous entourent sans nous connaître et les jugements de ceux dont on devrait se foutre éperdument. Entre les combats à débuter, à maintenir et à terminer. Entre les larmes, les cris et parfois le désespoir de sentir que notre vie ne ressemble pas tout à fait à ce que l'on avait pu s'imaginer...

Entre tout ça, il y a aussi le désir de vouloir se battre contre un ennemi que personne ne voit et qui effraie la société dans laquelle nous vivons. La volonté de persévérer dans nos démarches afin d'avoir le plus de données visant à découvrir ce qui se cache en notre enfant. La force de continuer même si les résultats ne sont pas instantanés et malgré le regard des autres braqués sur nos interventions et sur nos capacités parentales.

Il y a aussi l'amour. L'amour du couple qui, s'il était absent, rendrait toutes les interventions sans valeur. Celui de notre famille qui nous rend plus forts chaque jour. Celui de notre fille, qui du haut de ses trois ans fait énormément de sacrifices sans jamais se plaindre. Celui de notre bébé de 20 mois qui est intact et offert avec le sourire tous les jours, peu importe nos humeurs. Finalement, il y a celui de notre grand qui, malgré toutes les embûches qui ont croisé son chemin, continue d'accepter qu'on l'aide et qui continue de fournir les efforts quotidiens que nous demandons de lui.

Il y a aussi les belles rencontres qui se multiplient sans cesse, autant au niveau des intervenants qui s'ajoutent à nos ressources que des parents qui comme nous, doivent faire preuve d'imagination pour garder la tête hors de l'eau.

Il y a la découverte de l'écriture qui est clairement un exutoire formidable pour mes angoisses de mère, de femme... d'humaine.

Alors si vous le permettez bien, je laisserai l'année 2011 derrière nous, comme je l'ai fait pour les années précédentes. Je garderai d'elle les points positifs : les apprentissages, les découvertes, les rires et les belles rencontres. Je mettrai dans une boîte toutes les déceptions, les amertumes et les peurs qu'elle aura laissées sur son passage et je ferai face à tout cela plus tard... quand les fêtes seront terminées, quand j'aurai retrouvé assez d'aplomb pour absorber certains chocs qui, en ce moment, me feraient vaciller et perdre pied.

J'envisage 2012 avec optimiste.

Au-delà des défis qu'il reste certainement à relever, il restera un couple, des enfants, une famille, de l'amour et du bonheur.

Un jour à la fois. Simplement.

Sur ce , passez de belles fêtes avec votre famille et vos amis!

Maman Tupperware :-)



samedi 24 décembre 2011

Sortie de filles!

La période des fêtes, c'est les sorties en famille.

Il y a plusieurs mois déjà, j'avais fait l'achat de billets de spectacle pour Disney Live présenté au théâtre St-Denis.

Le thème étant celui des princesses, j'ai décidé d'en profiter pour faire une sortie avec ma cocotte. J'avais convié ma belle-maman à se joindre à nous pour une soirée de filles. Elle a accepté avec enthousiasme. N'ayant pas eu de fille elle-même, je présume qu'elle y voyait la possibilité de vivre une expérience « girls only » avec ma fille et moi.

Nous voilà donc le 23 décembre, en route toutes les trois pour ce spectacle tant attendu.

Ceux qui me lise depuis quelque temps se souviennent peut-être des billets que j'avais écrits sur notre expérience à Disney on ice il y a quelques mois. (Cliquez ici et ici si vous désirez vous rafraîchir la mémoire) J'avais avoué à cette époque que nous avions fait beaucoup d'excès de consommation. J’espérais donc avoir appris de mes erreurs pour cette sortie.

Eh bien non! Encore une fois, sous prétexte que ma princesse était seule pour la première fois avec sa mamie et sa maman... nous avons excédés! Cette fois par contre, sans culpabilité.

Un petit tour de transport en commun, un souper en trio au McDonald's et une soirée de rêve pour ma Loulou. Revêtant sa robe de Cendrillon pour l'occasion, elle s'est laissée émerveiller par le spectacle... et les trucs lumineux vendus à prix fort. Elle a ri, elle a eu peur, elle a appris le traditionnel « Bibidi, bobidi, boo! » de la fée marraine, a crié à Blanche-Neige de ne pas croquer la pomme empoisonnée et à battue la mesure en tapant des mains chaque fois où on le lui demandait. Elle a aimé les décors, la musique, les personnages et bien sûr, les robes majestueuses.

Notre soirée de filles fut un succès. Ma belle-mère et moi avons donc convenu que l'an prochain, nous récidiverions en allant voir Casse-Noisette.

Reste plus qu'à espérer que nos sorties de filles deviennent une tradition. Qu'elles deviennent une réunion où trois générations de femmes, le temps d'un spectacle, retrouvent leur cœur d'enfant.








vendredi 23 décembre 2011

Compte à rebours

Alors là, c'est vrai!

Le compte à rebours est commencé... moins de 48 heures et ce sera Noël... ENFIN!!!

Je suis encore plus énervée que mes trois amours.

Les cadeaux sont emballés, l'horaire est réglé aux quarts de tour, les festivités peuvent commencer.

Cette année, je prévoyais emballer mes cadeaux de façon plutôt artisanale. J'ai échoué. La fatigue aura eu raison de mes bonnes intentions. Qu'à cela ne tienne, je les ai tout de même emballés... n'est-ce pas ce qui compte?

Je voulais aussi organiser plusieurs activités, mais je n'ai rien fait. J'ai décidé d'y aller au jour le jour, selon les goûts des enfants.

Je prévoyais aussi ne pas travailler pendant toute la période des fêtes. Budget oblige, je travaillerai.

Mais tout ça n'a aucune importance. Nous passerons des fêtes merveilleuses simplement parce que nous serons tous ensemble... ENFIN!

Pas d'école. Pas de rendez-vous médical. Pas d'ergothérapie. Pas de soucis.

Nous jouerons, écouterons des films, cuisinerons, mangerons (suite logique n'est pas?) et irons jouer dans cette neige qui s'est grandement fait attendre.

J'ai promis à mes enfants que nous ferions une journée pyjama... une VRAIE! J'ai promis qu'on mangerait du maïs soufflé et plusieurs autres gâteries (au diable le GAC). J'ai promis qu'on ferait de la peinture, du dessin, de la pâte à modeler et je l'espère, au moins UNE grâce matinée!

Je me suis promis d'oublier les tracas qui habitent mon esprit depuis quelques jours et de vivre au présent afin de savourer chaque instant.

Je me suis promis de rire, de danser et de chanter (Pauvre Papa Tupperware!).

Cette année, ce sera simple. Tout simplement!

Joyeux Noël!

Image internet


Et vous, que vous êtes-vous promis pour Noël?

lundi 19 décembre 2011

Hypothèse diagnostique...

Aujourd'hui, je suis en syndrome de choc post-traumatique.

Comme tous les 2 mois, nous avions rendez-vous avec la pédopsychiatre qui fait le suivi de notre garçon. Nous devions faire le bilan des dix semaines de thérapie cognitivo-comportementale que nous avons suivi notre garçon, mon conjoint et moi.

Assis dans le bureau du médecin avec la psychologue, la travailleuse sociale et la pédopsychiatre, nous passions en revue les objectifs atteints et les améliorations comportementales de notre garçon. Après avoir discuté des changements qui ont marqué positivement les dernières semaines, le médecin était prêt à poser un diagnostic.

Coup de théâtre! Contre toutes attentes, elle nous a dit que suite aux évaluations, elle était prête à annoncer que notre fils souffre du syndrome d'asperger.

Mon conjoint et moi, estomaqués, l'avons écouté nous expliquer qu'elle jugeait que notre fils présentait assez d'éléments laissant croire à ce syndrome, apparenté aux troubles envahissant du développement des hautes sphères autistique.

Sous le choc, je n'ai rien dit... Je l'écoutais parler et je n'avais qu'une envie... pleurer!

Je n'osais même pas regarder mon conjoint qui, comme je me doutais bien, bouillonnait de colère. Il ne disait rien, mais je sentais son cœur battre malgré la chaise vide qui nous séparait.

Quand j'ai osé tourner la tête, j'ai vu la fureur dans son regard.

Lors des rendez-vous, je pose habituellement 22 000 questions. Pas aujourd'hui. J'étais bouche bée.

La psychologue, qui semblait très étonnée par les propos du médecin, a finalement pris la parole.

Elle a signifié au médecin qu'à l'issue des dix semaines d'observation, à raison de 2 heures par semaines, elle jugeait prématuré de poser un tel diagnostic. Elle expliqua que notre petit bonhomme avait fait des progrès importants et surtout que ses capacités au niveau des interactions sociales s'étaient améliorées. Elle expliqua entre autres qu'il avait su s'intéresser aux autres enfants et même leur offrir son aide lorsque ceux-ci éprouvaient des difficultés. Elle insista sur le fait que chaque enfant du groupe avait plutôt tendance à jouer en parallèle plutôt qu'en groupe et que le simple fait de constater que notre fils préférait les jeux en solitaires ne signifiait pas nécessairement un trouble au niveau des interactions sociales. Plus elle parlait, plus j'étais contente de sa présence. Si elle n'avait pas été là, j'aurais certainement fondu en larmes.

La travailleuse sociale en a ajouté, abondant dans le même sens que sa collègue.

Toute cette discussion a eu lieu devant nous, les parents, sans que nous intervenions.

Je les entendais parler, mais j'étais concentrée sur les images de mon fils défilant dans mon esprit. Je le revoyais à ses anniversaires jouer avec ses amis ou dans la chambre des joueurs en train de faire le clown pour amuser ses coéquipiers. Je le revoyais aussi rester avec nous lors des rencontres familiales, préférant rester avec les adultes alors que tous les autres enfants s'amusaient au sous-sol. Je l'entendais me supplier d'inviter un ami à la maison, pour jouer ou pour aller au parc. Au final, je me suis mise à me dire que mon fils était certes solitaire à certains moments, mais pas tout le temps. Je me suis aussi dit que les lectures que j'avais faites dans le passer sur ce trouble n'était pas représentatif des comportements ou des difficultés de notre garçon. Il présente certainement quelques éléments, mais pas le tableau clinique complet. Ma réflexion s’est ainsi achevée, me convainquant que cette hypothèse diagnostique n'était pas la plus plausible.

Mon esprit est ensuite revenu à la conversation, où les intervenantes avaient réussi à convaincre la pédopsychiatre de retarder le diagnostic final, quitte à faire passer encore plus de tests d'évaluation à notre garçon si des doutes persistaient dans le futur.

En revenant à la maison, mon fils a mangé son macaroni au fromage, bu son verre de lait et mangé son chocolat de Noël. Il a ensuite pris son bain, écouté de la musique avec son nouveau lecteur Mp3, a lu une histoire et est allé se coucher...

La vie a continué, comme si rien n’était. Normalement.

Au prochain rendez-vous, nous parlerons... Nous, ses parents.

Faudra bien que je le lise un jour ce livre pour comprendre...


dimanche 18 décembre 2011

Fait avec amour

Le temps des fêtes est une période que j'aime. On compte les jours avant Noël, on planifie des rencontres avec la famille élargie, on passe en mode festif.

Les enfants sont fébriles : toutes leurs activités sont orientées vers la neige, les cadeaux, les préparatifs qui entourent le congé des fêtes. On bricole en famille, on cuisine on famille, on flâne en famille, on sort un peu des routines et on se laisse entraîner par l'esprit de Noël.

Au menu, quelques soupers avec la famille et les amis, des sorties familiales où l'on se réjouira d'être simplement ensemble et beaucoup, beaucoup, beaucoup de plaisirs en vue. Si le ciel peut nous offrir quelques flocons, ce sera le summum : les jeux extérieurs s'ajouteront à notre planning.

Cette année, j'ai mis l'emphase sur une chose importante : le plaisir d'offrir des présents que l'on aura fabriqués avec nos dix doigts. Pas de cartes de Noël achetées au magasin, seulement des trucs faits main avec des textes qui viennent de nous. Des petites pensées bien simples, mais qui auront pris un sens, autant pour mes enfants que pour moi. Pas non plus de bidules achetés à bas prix simplement pour dire que l'on a offert quelque chose. On optera surtout pour des bricolages, des dessins, des biscuits ou de belles cocottes qu'on offrira avec amour. Tout cela, agrémenté de photos des enfants.

À l'ère de la carte cadeau qui se déballe sans vrai plaisir, j'opte pour le fait-sur-mesure. J'ai choisi de prendre du temps avec mes amours pour savoir à qui ils avaient envie d'offrir des cadeaux et surtout ce qu'ils avaient envie d'offrir. Et même si leurs choix m'ont un peu surprise à quelques occasions, je les ai laissés aller...

Soyons honnêtes, moi aussi j'aurais aimé surprendre avec des cadeaux hors de prix qui auraient coupé le souffle à tous... Mais budget oblige, j'ai dû revoir nos priorités. Après avoir fait le choix des cadeaux artisanaux, je me suis questionnée sur ce qu'il restait de l'esprit de Noël?

Au-delà des cadeaux, il reste le partage, le plaisir, la bonne nourriture, les retrouvailles, les amis et la famille. Il reste tout ce que l'on trouve beau, sincère, naturel. Les chicanes semblent s'estomper, les éclats de rires plus francs et les étreintes plus chaleureuses.

Je souhaite pour mes enfants qu'ils découvrent cette année un Noël où la famille aura encore plus de place et où ils pourront choisir à qui ils donnent et comment ils le font. Je veux qu'ils découvrent le plaisir de prendre du temps pour fabriquer un présent significatif pour ceux qui les accompagnent pendant toute l'année et qu'ils comprennent que l'effort et le plaisir qu'ils mettront dans la confection de ces présents seront appréciés. Mais au-delà de tout ça, je veux qu'ils comprennent qu'à Noël, encore plus que pendant le reste de l'année, on prend le temps de dire aux gens que l'on aime... qu'on les aime! Tout simplement.




Et vous? Qu'offrirez-vous à ceux que vous aimez?

jeudi 15 décembre 2011

Il y a des soirs comme ça!

Il a des soirs où j'ai envie de rendre mon tablier...

Il y a des soirs où malgré toute ma bonne volonté... je n'arrive pas à être à la hauteur de toutes mes bonnes intentions.

Il a des soirs où même si je croyais avoir planifié mes choses au quart de tour... je me retrouve dans le jus comme jamais. Et malheureusement, plus j'ai l'impression de ne pas y arriver plus je suis impatiente et plus je suis intolérante.

Parfois, j'ai envie d'abdiquer, de laisser tomber tous mes principes éducatifs et de laisser ces petites bêtes, que j'appelle habituellement mes amours, à eux-mêmes. De les installer devant l'écran de télé et de faire tranquillement tout ce que j'ai à faire sans être interrompue... mais je ne le fais pas.

Certains croient que je m'accroche à des chimères quand je m'entête à laisser le téléviseur fermé. Ce serait TELLEMENT plus simple de les installer devant la boîte à image pendant que je fais le souper. Mais non! Je continue d'exiger d'eux qu'ils trouvent AUTRE chose à faire! Je veux les voir lire, bricoler, jouer. Je me refuse obstinément à acheter la paix soir après soir... je trouve que c'est trop cher payé.

Pourquoi? Parce que je crois que le problème n'est pas la télé... mais bien ce que mes enfants ne font PAS pendant qu'il la regarde.

Les soirs où ils se mettent à trois pour faire un dessin ou ceux où ils s'amusent avec la pâte à modeler ou encore ceux où ils se déguisent pour jouer aux super héros... et bien ces soirs-là, je suis contente d'être entêtée. Ce sont des soirs où, malgré le bordel que leurs jeux d'enfants peuvent générer, je me soucie peu d'avoir mangé mon repas froid, debout! Ces soirs-là, ma fatigue est moins lourde à transporter.

Mais ce soir... OUF! Je me suis entêtée... encore! Rien ne leur plaisait, aucune initiative en vue. Leur salle de jeux, pleine à craquer, ne leur offrait rien d'intéressant. Lorsque ce genre de soirée se pointe, je dois interrompre mes tâches et jouer au gendarme : je parle plus fort, je renforce la discipline... je deviens Caporal Maman.

Ce soir je suis fatiguée. J'ai fini par presque tout faire dans des délais semi-acceptables. Ce soir, je vais laisser sécher ma vaisselle, je ne viderai pas le lave-vaisselle, je ne ferai pas de lessive, je me coucherai tôt... et demain sera un autre jour! :-)

**Et ne me dites pas que j'aurai pu essuyer la vaisselle plutôt que d'écrire ce billet! :-)**

mardi 13 décembre 2011

Fin de la deuxième phase

Vendredi dernier, notre fils a franchi une étape importante. (Je sais... ce blogue n'est pas chronologique.)

Il a obtenu sa 7e étoile marquant ainsi la fin de la deuxième phase de son programme de répit-primaire.

Il y a près de quatre semaines, j'étais terrorisée par les effets potentiels de ce programme sur mon fils. Je le trouvais inhumain. Je ne pouvais pas concevoir, avec mon cœur de maman, que j'avais laissé des gens me convaincre que c'est ce qu'il y avait de mieux pour mon grand garçon. J'avais le cœur dans la mélasse juste à imaginer mon enfant assis entre deux paravents face à un mur. J’avais les yeux dans l'eau en pensant qu'il ne serait pas libre de ses mouvements, autant physiques que verbaux. Je n'y croyais pas à ce programme qui visait à briser le cercle de violence dans lequel mon enfant s'était retrouvé par manque d'auto-contrôle et d'impulsivité.

Malgré tout, mon conjoint et moi avions signé pour autoriser la démarche. Nous avons ensuite regretté... surtout moi! Moins de 24 heures avant le début de cette aventure, j'étais prête à tout laisser tomber : mon emploi, les thérapies, les visites médicales. J'étais prête à faire l'école à la maison afin d'éviter cette  classe à mon fils. Mon cœur de maman avait trop mal.

Le matin du grand jour, je l'ai laissé partir, en me promettant bien d'avoir tous ces soi-disant spécialistes à l’œil. Ils auraient affaire à moi s'ils nuisaient à mon fils. Ils le savaient.

Quatre semaines plus tard, mon fils a terminé la phase 2. Il est heureux chaque matin. Il me parle avec enthousiasme de son collègue de classe, de son enseignante, de sa TES... Il est content de chaque étoile qu'il gagne. Il est fier d'être maintenant capable de se contrôler. Il a regagné une estime de lui-même parce que dans cette classe, on comprend ses besoins.

On comprend qu'il a besoin d'être encadré et d'être rassuré. Les termes anxiétés et troubles déficitaires de l'attention ne sont plus du cantonais. Ils font dorénavant partie du quotidien de mon fils, mais sans lui faire peur.

Il y a aussi appris l'empathie et la compréhension. Pas seulement celles des adultes envers lui, mais aussi la sienne envers autrui. Il est capable de percevoir les émotions des autres et de les comprendre. Il a appris à encourager ceux qui l'entourent et même à leur offrir son soutien.

Je ne croyais pas à ce programme, mais quand mon fils est revenu à la maison avec un certificat honorifique pour ses efforts et avec sa déclaration d'estime de lui-même, j'ai compris qu'au-delà de mes craintes émotives... il y a maintenant des résultats.


lundi 12 décembre 2011

Tomate et basilique

Ce weekend, nous avions une sortie aux restaurants. Nous célébrions le 90e anniversaire de la grand-mère de mon conjoint au restaurant Tomate Basilique.

Au départ, pour être honnête, je ne voulais pas y aller. J'avais dit à mon amoureux qu'il serait préférable qu'il y aille seul. Je ne me sentais pas capable de gérer une sortie comme celle-là avec nos trois enfants. Je craignais de devoir surveiller mon fils à outrance afin d'éviter les débordements.

Après quelques discussions parentales, mon conjoint m'a convaincue que nous devions y aller en famille : 90 ans... on ne célèbre pas cela tous les jours. J'ai consenti.

Le jour de la sortie, je me sentais très nerveuse. Pour leur part, mes enfants étaient emballés à l'idée d'aller au restaurant et de revoir leurs cousins et cousines ainsi que les oncles et tantes qu'ils n'ont pas l'occasion de voir sur une base régulière.

Ne vous méprenez pas. J'aime tous ces gens. J'adore leur compagnie. Ma nervosité n'avait rien à voir avec eux.

Une fois sur place, les choses se sont bien déroulées. Notre grand a été impeccable. Il y eut même un moment où je me suis retrouvée seule, à table, à discuter avec les membres de notre famille sans devoir me soucier de mes enfants tellement ils étaient gentils.

Assis dans la salle aménagée pour eux, mes trois amours regardaient Raiponce en attendant que leur repas leur soit servi — tout ça sous le regard attentif de leur papa.

Après le souper, les enfants avaient la bougeotte. TOUS les enfants, pas seulement les miens.

Tout allait bien...

Ensuite, un événement que je craignais est survenu : mon grand s'est mis à courir dans une allée et une serveuse n'a pas apprécié.

En l'espace de quelques secondes, j'ai entendu des cris... mais pas ceux de mon fils. Ceux de la serveuse. Elle criait à mon garçon d'arrêter de courir. Elle le poursuivait dans l'allée en le sommant de l'écouter. Plus elle criait, plus il se sauvait... Jusqu'à ce que j'arrive!

Accoté contre un muret, mon fils me regardait. La serveuse continuait de lui demander de la regarder. Elle n'a pas obtenu satisfaction. Elle s'est donc lancée dans une longue explication sur le danger des plats chauds, sur les risques d'accident, sur le fait qu'il aurait pu se blesser ou blesser quelqu'un d'autre. Je ne disais rien.

Et alors que j'aurais dû me mettre en colère..., j'avais seulement envie de rire! Les yeux de mon fils fixé sur les miens me laissaient clairement comprendre une chose : il ne l'écoutait pas, et surtout, il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'elle disait.

Je me suis agenouillée et j'ai demandé à mon petit bonhomme s'il comprenait ce que la dame lui expliquait. Il a répondu que non. Je lui ai donc répété CALMEMENT de ne pas courir afin de ne pas tomber. Il a compris. Je suis ensuite repartie avec lui un peu plus loin.

Je l'ai serré dans mes bras et il s'est mis à pleurer. Nous avons pris plusieurs respirations et sommes allés nous rasseoir à table.

Je comprenais bien ce que la serveuse voulait faire. J'étais d'accord avec elle, mais l'intervention n'était pas adéquate. Inutile donc d'en ajouter. Elle en avait assez fait

Mon beau-frère s'est approché et m'a dit qu'il était surpris que j'aie laissé la dame intervenir avec mon garçon. Il croyait – parce qu'il me connaît bien — que j'aurais explosé de colère. Je crois que ma réaction l'a surpris. Mon calme l'a surpris.

Je réalise donc que ce qui m'inquiétait à la base n'était pas autant les comportements de mon fils... mais bien mes réactions à moi. Je suis une maman lionne, je mords quiconque s'approche de mes enfants.

Il y a quelques mois, j'aurais certainement invectivé cette dame qui croyait bien intervenir.

Aujourd'hui, je comprends que même si j'avais fait ça... elle n'aurait pas compris. Même si j'avais perdu 10 minutes à lui expliquer les grandes lignes des interventions à privilégier avec un enfant comme le mien..., elle n'aurait pas compris.

Un 90e anniversaire, ça se fête en grand. Pas de temps à perdre avec les gens qui ne comprennent pas!

Bonne fête Grand-maman Lulu!


samedi 10 décembre 2011

Le chef cuisinier, le bébé volcan et le gâteau au chocolat.

1 h 57 du matin.

Je sens une présence dans notre chambre à coucher. Aucune surprise quand j'ouvre les yeux et que je remarque mon fils, debout au bout du lit avec une peluche dans les mains, qui nous regarde le regard paniqué. Je le reconduis dans sa chambre, mais il n'est pas content. Il crie, gigote, me dit qu'il ne veut pas dormir.

2 h 01. Notre grand est de retour dans notre chambre. Impatients, nous le sommons de retourner se coucher. En colère, ils frappent les pieds au sol et repars vers sa chambre en maugréant.

2h07. Même manège. Épuisé, mon conjoint cède et lui offre de dormir avec nous. Comme je ne désire pas anéantir tous les efforts que nous faisons depuis plusieurs semaines déjà afin que notre garçon dorme dans son lit toute la nuit, je me relève et le reconduis à nouveau à sa chambre.

Il pleure qu'il a peur, qu'il n'arrive pas à chasser les images cauchemardesques qui hantent son esprit.

Deux choix s'offrent à moi : me fâcher et le disputer — sachant très bien que je risque de faire monter le thermomètre d'anxiété de mon fils — ou user de mon imagination pour briser cette anxiété.

Je décide donc d'aider mon fils à créer de nouvelles images dans son esprit afin qu'il puisse se rendormir paisiblement. Voici donc l'histoire que j'ai inventée :

Il était une fois un chef cuisinier qui voulait partir dans l'espace. Sa mission : découvrir une nouvelle planète où il pourrait créer un gâteau bien particulier. Après s'être posé sur une planète encore inconnue des êtres humains, le cuisiner décide de partir en exploration. Sur sa route, le paysage est particulier. Il y a des arbres en chocolats, des montages de chocolats et des forets de chocolats. Après avoir marché quelque temps, il découvre une rivière de chocolat. Il a un idée : et si je faisais un gâteau au chocolat en forme de sapin de Noël? Dans son sac, il avait apporté plusieurs ingrédients : farine, sucre, œufs. Il commence donc son mélange. Lorsque le mélange est prêt, il se demande comment il fera cuire le tout. Il découvre alors un bébé volcan qui est légèrement en activité. Il met donc son mélange dans un moule pour ensuite le mettre au-dessus de la bouche du volcan. Ne reste plus qu'à attendre que le gâteau soit cuit. Pour cela, il doit compter deux fois jusqu'à cent... tranquillement.

J'ai donc commencé à compter à voix basse en demandant à mon fils de poursuivre par lui-même jusqu'à ce que le gâteau soit cuit. Je suis ensuite retournée me coucher.

Silence radio. Je me suis endormie.

Je ne sais pas comment j'ai pu inventer cette histoire aussi banale alors que mon corps hurlait de fatigue. Je ne sais pas comment je fais, chaque nuit, pour y arriver. Je ne sais pas non plus comment je ferai si je dois faire cela encore plusieurs les nuits.

Le lendemain matin, mon fils était debout à 5 h 45, le sourire aux lèvres. J'ai eu droit à une étreinte mémorable et à un : « Merci maman. J'ai rêvé toute la nuit à des bébés volcans qui faisaient cuire des gâteaux au chocolat en forme de sapin de Noël! »

C'est probablement pour cette raison que j'arrive à rester en mode solution créative... même si mon corps et ma tête sont eux, en mode sommeil!
                                                              

jeudi 8 décembre 2011

L'estime de soi commence par l'erreur

Quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai acheté plusieurs livres. J'ai acheté des livres sur la grossesse, sur le développement des enfants, sur les maladies infantiles, sur l'importance du jeu et sur le développement de l'estime de soi. J'ai lu le plus possible afin de devenir la meilleure mère au monde. Afin de faire en sorte que mon enfant ne manque de rien et développe son potentiel au maximum.

Six ans plus tard — et trois enfants plus tard — je réalise que ces livres m'ont été utiles, mais ils ne m'ont pas tout appris. Au fil des jours, avec mes enfants, j'ai tenté de leur offrir le meilleur, mais en oubliant une chose importante : l'importance de faire des erreurs.

Alors que je m'efforce de les féliciter pour chacun de leurs bons comportements avec les plus beaux mots du monde, je néglige souvent de les laisser faire les choses par eux-mêmes.

Aussi bête que cela puisse sembler, je réalise seulement aujourd'hui que si je suis toujours là pour tout faire pour eux ou pour leur éviter de se tromper en supervisant toutes leurs expériences d'enfants, je passe à côté de la construction de leur estime d'eux-mêmes.

Pourquoi? C’est bien simple :

Un enfant qui ne se trompe jamais ou qui participe seulement à des activités structurées n'apprendra jamais à développer sa capacité à élaborer lui-même des stratégies de résolution de problèmes.

Mes enfants sont souvent bouche bée devant certaines problématiques simples. Je fais tellement de choses pour eux afin d'aller plus vite que je ne réalise pas toujours que mon mandat premier est de les rendre autonomes afin qu'il soit plus tard des adultes autonomes et accomplis.

Aussi simple que cela puisse être, mes réticences à les laisser préparer leur propre déjeuner par crainte de devoir ramasser les dégâts font en sorte que je les maintiens dans une dépendance qui n'est pas souhaitable. Le fait que je ne les laisse pas choisir eux-mêmes leurs vêtements ne leur permet pas de développer leur sens critique face à la température extérieure — chose relativement importante quand il fait -30. Le fait que je structure leur temps lors des journées de congé ne les amène pas à le gérer eux-mêmes et à trouver une façon de se divertir.

La psychologue qui nous accompagne depuis maintenant 9 semaines nous a expliqué que l'estime de soi s'apprend en faisant les choses. Un enfant ne peut reconnaître ses forces ou ses aptitudes s'il n'a jamais la possibilité d'entreprendre une action ou une activité. Un enfant ne peut développer sa capacité d'adaptation face à une situation d'échec s'il n'y fait jamais face.

Voilà donc pourquoi j'essaie maintenant de les laisser faire ou des les inclure dans les activités orchestrées autour de la vie familiale.

Quoi de mieux que de laisser mon grand préparer une trempette aux légumes pendant que je fais le souper? Quoi de mieux que de laisser ma princesse mettre la table – même si cela implique que nous risquons de manger de la pizza avec une cuillère? Quoi de plus plaisant que de laisser mon bébé m'aider à vider le lave-vaisselle plutôt que de continuellement lui répéter de ne pas toucher?

Mon fils choisit maintenant ses vêtements le soir en prévision du lendemain. Il sait donc maintenant que les manches courtes sont à éviter en plein hiver et qu'il n'est pas plaisant pour les yeux d'agencer du marine avec du noir. Ma fille m'aide maintenant à ramasser les jouets, à faire du lavage et à plier les vêtements propres. Mon bébé est adorable quand je le laisse vider le lave-vaisselle et il apprend à faire attention aux objets qui s'y trouve.

Cela prend certainement plus de temps pour faire les tâches, mais une chose demeure : c'est certainement moins long que de devoir m'interrompre sans arrêt pour leur trouver autre chose à faire pendant que je fais les tâches. Ça me demande aussi BEAUCOUP moins d'énergie.

Hier soir, mon grand m'a dit ceci : « Maman, je suis fier de moi! J'ai gagné mon étoile et j'ai fait la trempette du souper. »Ma fille était bien heureuse ce midi de faire les minipizzas avec sa maman.

Que pourrai-je bien ajouter à cela?

Peut-être seulement que j'aurais aimé que ma propre mère le fasse avec moi quand j'étais enfant. J'aurais certainement pu profiter d'une meilleure estime de moi-même.

À 30 ans... je suis fière de ce que je suis devenue et de ce que j'accomplis.

Je suis fière d'avoir rédigé ce texte!

mardi 6 décembre 2011

Le bloggg c'est bien... mais la vraie vie, c'est mieux!

J'ai pris la bonne décision.

Après seulement une journée, je le sais.

Travailler loin, même si ça implique de passer 90 minutes dans sa voiture deux fois par jour, c'est bien. C'est bien parce que ça me donne 180 minutes où je suis seule, avec ma radio, à me mettre à jour avec ce qui se passe dans le monde.

Arriver tard à la maison, ça été  bien aussi. Un souper mijoteuse nous attendait. Les routines se sont bien passées. Évidemment, comme mes petits amours s'étaient levés tôt, je n'ai eu AUCUNE difficulté à les mettre au lit à 19 h 30. Silence radio à 19 h 45.

Ensuite, organisation de la journée du lendemain.

Je fais maintenant partie des mamans qui travaillent 5 jours semaines.

Je fais partie de celles qui doivent organiser chaque minute du quotidien pour que la roue tourne, que les choses se fassent.

Je suis maintenant une maman heureuse parce qu'avant toute chose, je réalise que le bonheur est dans la stabilité. Chaque jour, ce sera la même chose. Pas de surprise. La routine.

Encore mieux, à partir de janvier, je me lèverai tôt tous les matins, mais je serai à la maison à 14 h. Fraîche et disposée à accueillir mes enfants. Je serai là  pour mon fils à son retour de l'école. Je pourrai aller chercher mes petits à la garderie avant la collation de l'après-midi. Je serai là, tous les soirs!

Je n'ai même pas eu le temps de me sentir coupable de lever mes enfants à 5 h 45. Ils feront mieux leur sieste de l'après-midi. Je ne me sens pas non plus coupable d'être bien. Parce qu'avec une maman qui est bien, les enfants sont bien.

Nos défis avec notre grand resteront les mêmes... Les rendez-vous aussi abondants. Mais au moins, nous pourrons dorénavant mieux gérer le tout. Un horaire de travail stable libère des places stables dans un horaire pour y mettre autre chose!

Certes, j'aurai moins de temps pour moi.

J'aurai moins de temps pour écrire.

Mais voici ma conclusion :

Le bloggg c'est bien, mais la vraie vie... c'est mieux!

mercredi 30 novembre 2011

Le petit prince

Lundi soir dernier, alors que je venais de terminer la lecture de fin de soirée avec mon fils, il s'est mis à pleurer.

Nous lisons présentement une œuvre bien connue : Le Petit Prince. Ce soir-là, nous avons lu le passage bien connu où le Petit Prince discute avec le Renard. Vous savez : « ... on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux »?

C'est à ce moment que mon fils a craqué. Les yeux pleins de larmes il m'expliqua qu'il avait peur de mourir, qu'il ne pouvait imaginer vivre sans nous, sans famille. Il avait aussi peur que nous mourions avant lui. Que ferait-il, vivant, sans nous? INCONCEVABLE.

J'ai eu beau lui expliquer que sa mort n'était pas imminente et qu'il n'avait pas à s'en faire tout de suite avec cela... rien à faire. Son anxiété avait pris le dessus. Sa respiration rapide, son cœur qui battait la chamade et son teint pâle m'ont rapidement fait comprendre que si je ne changeais pas l'ambiance MAINTENANT... mon fils ne dormirait pas de sitôt.

Calmement, j'ai recouvert mon fils de ses deux douillettes et d'une doudou qu'il a depuis sa naissance. J'ai lové la doudou autour de son visage afin de ne lui voir que les yeux. Assise à côté de lui, j'ai approché mon visage du sien et j'ai commencé à compter tranquillement. À chaque tranche de 5, je prenais une grande inspiration par le nez pour tranquillement expirer par la bouche.

Mon fils a suivi la cadence. Il a compté doucement, inspirer grandement et expiré tranquillement.

À 82, il dormait.

Je suis sortie de la chambre avec le livre sous le bras. J'ai relu le passage que nous venions de lire. J'ai poursuivi ma lecture...

Voici où moi j'ai commencé à pleurer :

« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
                                                                           
                                                             — Antoine de Saint-Exupéry


mardi 29 novembre 2011

Dossiers de Maman ::: Stabilité d'emploi

Je viens de passer une année difficile. En fait... les 20 derniers mois ont été difficiles.

En 2010, alors que j'étais en congé de maternité pour mon petit dernier, je devais continuellement le faire garder pour gérer les problématiques scolaires de mon aîné. Je n'ai pas vu passer ce « congé » . J'ai même parfois l'impression d'être passée à côté de cette troisième maternité.

En 2011, retour au boulot. Nouveau boulot, ou plutôt nouvel endroit pour faire le même boulot.

J'avais décidé de tenter ma chance dans un CSSS plus près du domicile familial. Je croyais que ce serait une bonne idée, une façon d'être plus près et de pouvoir intervenir plus rapidement si besoin il y avait. Je pensais que le fait de ne plus devoir affronter les embouteillages jour après jour améliorerait notre qualité de vie (et notre budget $$$).

Je n'ai pas commis d'erreur, mais le timing était mauvais pour faire un changement.

J'ai travaillé stressée pendant 6 mois. Pas par mon emploi, mais par ma vie en général. J'ai changé d'horaire à plusieurs reprises dans le but d'être encore plus présente pour ma famille. J'ai sacrifié ma propre stabilité afin d'en offrir à mes enfants. Un poste de soir peut sembler attrayant quand on ne l'a pas essayé. Un week-end sur deux peut sembler être un maigre sacrifice lorsqu'on ne sait pas ce que ça nous fera manquer. J'ai détesté. Chaque soirée travaillée, malgré la présence de collègues extraordinaires, m'a brisé le cœur. Ne pas être là pour la routine du bain ou pour celle du dodo faisait
chaque fois une petite entaille sur mon cœur de maman.

Six mois plus tard, j'ai démissionné. Je retourne travailler à Montréal. Je reprends mon poste de jour, du lundi au vendredi. Je retourne là où j'aurai une stabilité quotidienne. J'y retourne en sachant que je devrais affronter les embouteillages et la quête perpétuelle de place de stationnement sur le Plateau-Mont-Royal. J'y retourne parce que je suis égoïste. Parce que pour élever des enfants zen, ça prend d'abord une maman zen. Ma zénitude à moi, comme pour mon fils, passe par la stabilité.

Cette année a été difficile. Je ne sais pas comment j'ai fait pour y survivre. Je n'ai pas sombré alors que le navire prenait solidement l'eau. La cale était pleine, mais je suis restée attachée au mât. Un capitaine ne quitte jamais son navire n'est-ce pas?

Cette année n'a pas été difficile que pour moi. Mon conjoint était attaché au mât avec moi et c'est main dans la main que nous avons regardé s'abattre la tempête de tous les côtés. Nous nous sommes promis, entre deux gorgées de cette damnée tempête, que nous ne ferions pas partie des statistiques : notre bateau ne coulerait pas.

20 mois plus tard, c'est le calme après la tempête. Je règle mon premier dossier de maman :

Stabilité d'emploi.......................... Checked!

lundi 28 novembre 2011

Comprendre avant d'intervenir

La première fois où j'ai créé un pictogramme, mon fils avait 3 ans. Je savais qu'il avait beaucoup d'énergie, qu'il n'avait pas de tolérance à la frustration et que je devais rendre les choses claires et limpides si je voulais arriver à un résultat.

Je ne savais pas encore que mon fils souffrait d'un TDAH et d'un trouble anxieux, mais mes antennes de maman avaient capté de l'information subliminale qui m'avait poussée à passer en mode intervention.

Je ne vous cacherai pas que je suis du type désorganisée. Je savais bien que si je voulais aider mon fils à devenir autonome, je devrais mettre en place une structure cohérente et stable.

J'ai créé mon premier pictogramme lorsque mon fils a commencé à prendre des pompes pour l'asthme. J'avais de la difficulté à intégrer ce nouvel élément dans sa routine du matin. Je me suis donc dit que les pictogrammes pouvaient devenir un outil utile.

J'ai utilisé ce premier outil quelques semaines... pour ensuite le laisser tomber. Ce fût la même chose pour tous les tableaux d'émulations, les calendriers de tâches et les to do listes adaptées pour les enfants. J'ai donné des autocollants, des tatouages, des bonbons. J'ai utilisé les estampes, la boîte à surprise, les coupons à échanger, l'argent Monopoly... J'ai aussi tenté le mode autoritaire, voire même militaire. Rien à faire!

Un an après le diagnostic de mon fils, je réalise bien que les outils que j'utilisais n'avaient aucune valeur. Ils n'avaient aucune valeur, car avant de pouvoir utiliser un outil avec un enfant souffrant de TDAH il faut d'abord comprendre l'origine du trouble.

Il faut comprendre que ces enfants ont énormément de difficulté à demeurer attentif à une tâche et à maintenir leur motivation à l'effectuer, surtout si cette tâche demande un effort mental soutenu. Il faut donc les aider à rester motivés et à persévérer.

Comme ils ont de la difficulté à rester attentif, il est irréaliste de croire qu'en leur affichant plusieurs images dans l'ordre d'exécution attendue, on arrivera à un résultat.

Je comprends — maintenant que j'ai lu, que j'ai consulté, que j'ai relu et que j'ai reconsulté — que je devais d'abord comprendre le fonctionnement neurologique de mon fils avant de tenter toute sorte de choses pour l'aider. Je dois accepter que son trouble soit permanent, qu'il changera de forme et qu'au moment où je croirai avoir trouvé LA recette miracle... je devrai me réajuster, voire même recommencer.

Je comprends qu'avant d'avoir une attente face à l'exécution d'une tâche, je dois d'abord valider que la tâche ait été bien comprise. Je dois la décortiquer en sous-tâches et être là à chaque étape pour en valider la compréhension et l'exécution.

Je comprend aussi que je ne pourrai pas tout intégrer en même temps, que je devrai y aller une tâche à la fois pour ensuite espérer arriver à une séquence complète.

Cette semaine, nous avons intégré de nouveaux pictogrammes qui fonctionnent à merveille et qui nous ont beaucoup aidés à rendre la routine de soirée moins... explosive!


Je suis vraiment tentée de placarder la maison de pictogrammes depuis que je vois que ceux intégrés la semaine passée fonctionnent... mais je m'en garderai bien, parce que j'ai compris : une tâche à la fois... un jour à la fois.

dimanche 27 novembre 2011

Fin de la première phase

Je ne savais pas si j'allais écrire ce texte. Je ne voulais pas être trop heureuse trop vite. Je voulais attendre. J'en suis incapable.

Après une semaine de classe de répit pour mon grand, les choses vont bien. Ça lui demande beaucoup d'effort, mais il y arrive.

Il quitte pour l'école heureux. Pas heureux d'avoir dû changer d'école, ni de devoir passer 5 heures entre deux paravents. Pas heureux de ne pas pouvoir parler librement avec son camarade de classe ni de ne pas pouvoir manger dans la partie classe. Pas heureux non plus de ne pas faire de musique ni d'anglais. Juste... heureux.

Mon fils est motivé. Il part chaque matin avec la ferme intention de gagner son étoile, et ultimement d'obtenir une étoile d'or, celle qui demande tant d'effort.

Il revient chaque jour avec de nouveaux outils pour passer sa colère en mot, pour retrouver son calme, pour ne pas exploser. Il apprend à contenir son comportement et à faire les bons choix.

Son anxiété a diminué. Il nomme ses peurs et ses inquiétudes.

Mon angoisse diminue. J'arrive à laisser aller.

À l'école, son enseignante est bien contente du déroulement du programme. Elle m'a avoué qu'à la base, le dossier de notre fils laissait sous-entendre que le cas était lourd... peut-être trop lourd. Elle ne se prononce pas sur l'issue des 14 semaines. Elle demeure prudente, mais elle convient – comme tous les autres professionnels qui gravitent autour de notre fils — que notre grand est intelligent et qu'il comprend très bien qu'il est là parce qu'il a besoin de support. Elle croit qu'il y arrivera.

L'ambiance dans la maison a changé.

L'instauration d'un tableau de routine pour la soirée l'aide énormément. Il sait ce qui l'attend, ne se pose pas de question. Il fonctionne enfin. La technique 1-2-3 apprise en thérapie m'aide à faire cesser un comportement qui normalement, me met hors de moi au point où j'en oublie que mon fils ne le fait pas volontairement. La tension à enfin diminuée. C'est comme si mon cerveau à moi avait compris que mon fils avait besoin d'outil certes, mais surtout qu'il n'a pas choisi le chemin qu'il suit.

Après plus d'un an à chercher des solutions sans arrêt afin d'emmener mon fils à bien se comporter, j'ai enfin compris que je faisais les choses à l'envers.

Il faut comprendre le trouble déficitaire de l'attention avant de le traiter, sinon on saute des étapes et nos interventions sont sans valeur.

Nonobstant tout cela, mon fils a réussi la première semaine de 14. Il a eu 5 étoiles en 5 jours. Il a gagné le privilège de passer une période par jour dans la partie classe la semaine prochaine. Il pourra aussi manger deux fois avec son enseignante, sa TES et son camarade de classe.

La phase 1 est terminée.

Et pendant que mon fils est bien dans sa nouvelle école, maman peut enfin respirer un peu et faire le ménage des dossiers qui s'empilent dans sa tête.




jeudi 24 novembre 2011

Belles cocottes!

J'aime être créative. Ça me demande de l'effort parce que je ne trouve pas toujours facile d'intégrer des activités de créations dans mon horaire de fou.

Je tente tout de même de faire des projets artistiques avec mes enfants de façon régulière afin de les inciter à garder leur imagination fertile. Que ce soit pour construire un aquarium ou simplement peindre pour le plaisirs, chaque moment que je passe à les regarder créer me donne un sentiment d'accomplissement qui est difficile à décrire. C'est lors de moments comme ceux-là que je m'accorde des points de « maman », ceux que j'oublie souvent au détriment des points de « culpabilité ».

Ceci étant dit, j'essaie de rester à l'affût et de trouver des idées qui sont peu coûteuses.

Comme Noël arrive à grands pas, je suis en mode rouge-vert-blanc.

Cette semaine, alors que nous prenions une de nos marches quotidiennes, mon fils et moi avons ramassé des cocottes dans un parc. Nous avons décidé de les peindre et de les attacher à un fil à pêche pour ensuite les mettre dans notre sapin le temps venu.

Comme vous verrez, tous mes petits amours ont mis la main à la... cocotte!


                               Projet cocottes en cours                                          Coco

                                        Loulou                                                          Maxou




Attention : les cocottes peuvent être couvertes de gomme d'épinette. Si vous décidez de faire ce projet avec vos enfants, assurez-vous qu'ils portent un tablier et qu'ils se dirigent directement à l'évier lorsqu'ils auront terminé afin de laver leurs mains rigoureusement. Le savon à vaisselle a été très efficace chez moi pour décoller les six petites mains collantes de mes cocos!



N'oubliez pas que les cocottes viennent de la nature... Alors, ne faites pas comme moi: si vous y trouvez une chenille, ne hurlez pas, sinon tout le monde risque de paniquer! ;-)




mercredi 23 novembre 2011

Première neige

Il était tellement clair qu'aujourd'hui j'allais parler de la première neige.

Si j'avais dû travailler ce matin, je vous aurais sûrement pondu un chef-d’œuvre sur les routes du Québec, les embouteillages, les pneus d'hiver et l'incapacité des gens à partir plus tôt et à adapter leur conduite sur la route enneigée.

Mais je ne travaillais pas ce matin. J'étais bien pénarde à la maison avec mes petits cocos d'amours!

J'adore la première neige. La clarté, la température fraîche sans être froide, l'excitation des enfants qui, debout sur le divan du salon, ne décolle pas leurs petits nez de la fenêtre.

Ce matin, mon grand et ma princesse en avaient des projets : bataille de boule de neige, bonhomme de neige, glissade, construction d'un fort.... Bref, assez de projets pour occuper plusieurs fins d'après-midi de semaine et plusieurs heures de fins de semaine.

Mon fils de 18 mois lui, était vraiment perplexe devant le spectacle de ce matin. Il était excité, répétait « neige, neige, neige... », mais avait un je-ne-sais-quoi dans le regard qui voulait dire : « Et c'est quoi ça exactement?? » Évidemment, son premier hiver semble n'avoir laissé de traces que dans les souvenirs de ses parents....

Une fois mon grand parti pour l'école, j'ai habillé mes deux plus petits et nous sommes sortis faire un tour dehors.

Quelques instants d'hésitation pour Maxou puis une heure de bonheur pour les trois mousquetaires que nous sommes!


J'adore la première neige!