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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

mardi 29 avril 2014

La crise de nerfs de Maman Tupperware



Il y a des choses qui me rendent anxieuse dans la vie. Habituellement, je m'arrange pour éviter le genre de situations qui me sortent dangereusement de ma zone de confort. Toutefois, je n'hésite pas à me mettre en danger si le changement peut être bénéfique pour moi et pour ceux qui m'entourent.

Il ne faut par contre pas que j'exagère, car parfois, je panique, je n'arrive plus à réfléchir et je fais une folle de moi.

Un peu comme hier après-midi.

Quand Fiston revient de l'école vers 14 h, il prend une collation, il sort son vélo (pensez cubes énergie!!!) et part rejoindre son meilleur ami. Habituellement, les deux garçons se promènent dans les rues avoisinantes et s'arrêtent au parc du coin pour jouer et discuter. Ensuite, Fiston et son ami alternent entre les deux maisons pour jouer chez l'un ou chez l'autre.

Hier, Fiston a changé son modus operandi!

Après avoir passé une heure au parc, il est revenu à la maison. Avec lui, 4 ou 5 petits garçons que je ne connaissais pas tous. En moins de 10 minutes, les enfants ont envahi ma cour, fouillés dans le garage et sorti une multitude de trucs partout dans l'allée. Quand j'ai réalisé ce qui se passait, je me suis sorti la tête par l’entrebâillement de la porte patio et j'ai... hurlée!


ALEXANDREEEEEE!!!!!!!!! VIENS ICI IMMÉDIATEMENT!!!!

Pas la peine de vous dire que tout s'est arrêté net. Je ne sais même pas si les enfants ont continué de respirer! Mon fils est venu me voir les yeux écarquillés en me demandant ce que j'avais à crier de la sorte!

Je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai donné un ordre clair qui ne laissait aucune place à négociation : vous rangez tout et tout le monde s'en va! Fin de la discussion. Les enfants ont obtempéré (non sans rouspéter, mais ils ont obtempéré!) : ils ont rangé et ont quitté ma propriété.

Une fois à l'intérieur, Fiston n'était pas content. Il m'a accusée de le priver de ses amis et de lui avoir fait honte. Il avait probablement raison, mais j'étais trop en colère pour répondre quoi que ce soit. Afin d'éviter un conflit majeur, j'ai ignoré ses commentaires et j'ai pris le temps de me remettre de mes émotions.

Une fois calmée, j'ai expliqué à mon garçon que j'étais une anxieuse, comme lui. Que moi, les situations qui me font paniquer sont celles où je perds le contrôle de mon environnement et où je sens qu'on ne respecte pas les règles que j'ai mises en place. Je lui ai expliqué que j'étais bien heureuse pour lui qu'il ait plusieurs amis, mais que dorénavant, s'il ne voulait avoir honte, il devrait se contenter de 1 ou 2 amis à la fois. J'ai aussi insisté sur le fait qu'il n'avait jamais eu le droit de laisser entrer des visiteurs dans notre garage, et ce sous peine de se voir interdire lui aussi l'accès.

Je lui ai aussi fait remarquer que dans le tout le brouhaha, il avait laissé son meilleur ami seul au parc. Je lui ai expliqué que son ami, qui est autiste, ne lui dirait probablement jamais comment il s'était senti d'avoir été laissé de côté ainsi, mais qu'il risquait, si cela se produisait souvent, de finir par ne plus vouloir jouer avec lui.

Fiston a pleuré. Il m'a demandé s'il pouvait aller chez son ami s'excuser.

Avant de le laisser réparer son geste, je me suis aussi excusée. Excusé d'avoir crié et de ne pas l'avoir pris à part pour lui expliquer mon malaise et lui donner ma consigne de façon plus délicate. Je lui ai promis de faire l'effort de mieux exprimer mes angoisses quand cela se produisait afin d'éviter les conflits comme celui que nous venions de vivre.

Puis il est parti... pour mieux revenir avec son ami!

lundi 28 avril 2014

Le défi Pierre Lavoie (ou comment un truc positif devient un fardeau pour certains parents)


Je le sais depuis vendredi dernier, mais un peu comme on ignore le relevé de carte de crédit qui arrive par la poste après les fêtes, j'ai fait comme si je n'avais rien vu.

Aujourd'hui, j'ai dû me résigner. Ma fille a même osé en parler!


- Maman! Oublie pas là! Aujourd'hui, on doit aller marcher 30 minutes!

- Ah oui? Ah bon. Et pourquoi 30 minutes exactement?

- Ben pour ramasser des cubes énergie!

- OK. Pas de problème. Mais 15 ne pourrait pas suffire?

- Ben non! Ça prend un cube pour moi et un pour mon frère!

- Ah! OK... Euh.... Hmmm... On en reparle plus tard.


C'est alors que j'ai pris mon courage à deux mains et que j'ai ouvert le petit carnet de l'élève Lève toi et bouge du Grand défi Pierre Lavoie. Alors que la première page nous explique le but et le comment du défi, la seconde nous fait un rappel IMPORTANT des règles à respecter.

J'ai relu le truc 2 fois pour être certaine d'avoir bien compris. Grosso modo, chaque 15 minutes (pas 3x 5 minutes là, mais bien 15 minutes consécutives!) d'activité physique compte pour 1 cube. On additionne les cubes des participants qui sont membres de la famille immédiate UNIQUEMENT. Exit les cousins, les cousines, les voisins et les voisines! On oublie aussi les amis de l'équipe de soccer ou du cours de natation. À la fin de la semaine, on additionne tous les cubes amassés et on envoie le carnet à l'école pour que tout soit comptabilisé. Bien sûr, il y a des prix à gagner à la fin du défi et nos enfants auront très envie de faire partie de l'école ayant amassé le plus de cubes énergie.

À la base, l'intention est louable : faire bouger les enfants! Je suis de celle qui croit que les parents sont responsables de faire bouger leurs enfants. Toutefois, alors que le défi a pour but d'être amusant et de convertir les sédentaires à l'activité physique régulière, il est devenu, avec les années, ingérable pour bien des parents. Tous les calculs, les répartitions de cubes ainsi que la pression mise sur les enfants (et les parents!) viennent mettre une ombre sur ce défi qui se veut d'abord positif.

Par exemple, si comme parent exemplaire vous faites 15 minutes d'activité physique avec 2 enfants qui comptabilisent leurs cubes et bien vous devrez décider à qui ira votre cube, car, sachez-le, votre 15 minutes ne peut pas compter en double. Pour éviter la chicane, faudra donc vous forcer un peu et faire un minimum de 30 minutes. Et si par hasard vous avez 4 enfants, sachez qu'à la fin du défi, vous aurez perdu 20 lb et passerez dans la ligue des sportifs! (Sentez-vous ici tout le sarcasme?)

J'ai 4 enfants, dont 2 comptabilisent leurs cubes. Je suis en congé de maternité alors je peux facilement sortir marcher ou aller faire du vélo. J'ai aussi l'intention de responsabiliser mes enfants avec leurs carnets respectifs et la gestion de leurs cubes. Toutefois, à mon humble avis, le défi pourrait être moins compliqué et plus axé sur le plaisir de bouger en famille (immédiate ou élargie!) ou entre amis.

Ici, le défi sera relevé, mais mes cubes de maman ne seront pas répartis. Ils compteront en double parce que définitivement, c'est à moi que toute cette histoire de cube demandera le plus d'énergie!







jeudi 24 avril 2014

La vulnérabilité des enfants différents


Vos enfants vous ont-ils déjà menti? Sûrement n'est-ce pas? Les miens aussi. Rien de bien dramatique. Surtout des trucs du genre « c'est pas moi c'est l'autre! ». Chaque fois, nous sommes intervenus en expliquant à nos enfants que s'ils désiraient qu'on leur fasse confiance, ils devaient être honnêtes, même si cela menait à une conséquence désagréable.

Fiston Tupperware n'est pas menteur. Toutefois, il a tendance à voir seulement les choses à sa façon. On appelle cela de la distorsion. Par contre, quand les choses sont sérieuses, il est droit et honnête (du moins, il l'a toujours été à ce jour!).

Depuis quelque temps, Fiston est voyagé en Berline pour se rendre à l'école. Après quelques semaines, il m'a avisée qu'il avait des problèmes avec son chauffeur de fin de journée. Rien de majeur, mais il voulait que je le sache. Selon lui, il n'avait pas le droit de parler dans le véhicule. J'ai validé avec lui sa perception des choses, lui rappelant qu'il avait tendance à parler très fort et donc que cela pouvait facilement passer pour des cris. Il a compris et a promis de faire l'effort de parler moins fort afin d'améliorer le climat lors de son transport. J'ai tout de même jugé bon de signaler l'événement à la commission scolaire afin que le chauffeur soit avisé que le silence était une utopie avec les enfants comme Fiston.

Les choses se sont tassées. Je croyais que tout allait bien.

Aujourd'hui, Fiston m'a confié un secret. Un secret qui ne fait pas de bien. Il m'a confié que le chauffeur l'avait injurié. Selon ce qu'il m'expliquait, le chauffeur aurait été inadéquat à son égard après qu'il soit descendu du véhicule. C'est son meilleur ami qui lui a dit. Il a ajouté que le climat était tendu dans la voiture pendant le transport et que le chauffeur lui disait souvent de « lâcher le Red Bull », faisant allusion à son niveau d'énergie élevée en fin de journée.

Pas la peine de vous dire que je n'étais pas contente. J'ai contacté la commission scolaire pour porter plainte et obtenir un nouveau chauffeur. La chose sera effective lundi prochain.

Bien sûr, les faits seront validés et les correctifs apportés. Toutefois, ce sera la parole de deux enfants à défis contre celle d'un adulte supposément digne de confiance. Bien évidemment, je ne m'attends pas à ce que je chauffeur admette qu'il a tenu de tels propos. Et qui pourrait le contredire mis à part un enfant TED et un autre « sur le Red Bull »?

Le plus grand défi avec nos enfants est de toujours être à l’affût de ce qu'ils vivent et de savoir faire la part des choses. C'est aussi être en mesure de reconnaître leur vulnérabilité dans un monde où leurs diagnostics jouent contre eux. Surtout quand vient le temps de se faire respecter ou de faire respecter leurs droits. Ils sont vulnérables face aux adultes malveillants qui savent comment tourner la situation à leur avantage quand vient le temps de travailler avec des enfants turbulents ou opposants.

Fiston Tupperware aura un nouveau chauffeur. Probablement que son ami aussi. Parce que deux mamans lionnes ça défend ses enfants. Ensemble. Tout le temps.

Image internet

mardi 22 avril 2014

::: Le jour où j'ai retrouvé mon enfant :::


Je crois que le changement a eu lieu avec l'arrivée du printemps. Un peu comme un renouveau, un vent de fraîcheur, une odeur de gazon mouillé. C'est arrivé tranquillement, un peu comme une comme une fleur qui tente d'éclore pour la première fois. Ça sentait presque la tulipe dans la maison.

Tranquillement, alors que je n'y croyais plus, je l'ai vu se métamorphoser. Il est passé de la petite chenille velue à la chrysalide que l'on regarde sans vouloir y toucher... de peur de déranger. Puis, un matin, c'est arrivé. Le cocon s'est brisé et mon fils en est sorti.

C'est arrivé tranquillement. Il m'a regardé et j'ai (enfin!) revu l'étincelle dans ses yeux, celle qui a toujours fait de lui un enfant allumé, un enfant curieux, un enfant spécial.

Fiston Tupperware n'était pas parti, pourtant j'annonce haut et fort son retour. Le retour de mon enfant comme je l'ai connu. Pas moins énergique, ni moins caractériel. Pas moins entêté ou obstiné. Juste plus heureux, plus illuminé.

Fiston Tupperware n'a jamais été du type à vouloir plaire aux adultes. Pourtant, depuis quelque temps, il cherche notre approbation, il veut nous faire plaisir.

« Tu as vu maman? J'ai fait ça, et ça et ça! Es-tu fière de moi? »

J'ai attendu un peu avant de le dire ouvertement, par crainte de ne pas avoir savouré le changement suffisamment avant que les choses ne se gâchent. Puis, mon angoisse m'a quittée et j'ai ressenti le changement : j'ai retrouvé mon enfant.

Si vous m'aviez dit que j'écrirais cette année un billet positif et rempli d'espoir, je vous aurais certainement dit que vous aviez besoin de me relire un peu et d'arrêter de prendre vos rêves pour la réalité. Mais je me serais trompée : mon fils a changé.

Comme tous les autres enfants de son âge, il part pour l'école souriant. Il fait ses travaux, collabore avec les adultes et participe activement à sa vie scolaire. Pas de cris. Pas de violence. Juste l'enfance.

Il nous parle de ce qu'il apprend, de ce qu'il réussit, de toutes ces belles choses qu'il vit. Il a des projets, des envies de découvertes et le désir de développer son autonomie.

Et moi, de mon côté, je respire enfin. Je profite de ces moments où mon fils revient de l'école et me parle (parce qu'il parle! Oh oui! Il parle!) de ce qu'il fait, de ce qu'il apprend, de ce qu'il veut faire... de tout ce qu'il espère.

Je me délecte de son rire clair qui retentit maintenant plusieurs fois par jour dans la maison et de ses fous rires dont seul lui connaît le secret.

Et vous savez quoi? Ce changement, je le dois à ses intervenantes et à leur acharnement. À ces femmes qui n'ont jamais abandonné, qui ont su être créatives et sortir du cadre (Think outside de box!!!) afin de fournir un environnement qui convient à mon enfant.

Grâce à elles (et à nous bien sûr!), je peux enfin dire que j'ai retrouvé cet enfant que je croyais perdu à jamais. J'ai retrouvé le plaisir d'être sa maman.

J'ai enfin retrouvé mon enfant.

mardi 15 avril 2014

Préparer l'arrivée de Jeannot!


La Saint-Valentin était à peine terminée que j'avais déjà hâte! J'avais à peine rangé cupidon et ses petits cœurs, que je préparais déjà mentalement l'arrivée du prochain visiteur de nos enfants.

Je vous l'ai déjà dit : mon premier objectif avec mes enfants est de leur fabriquer des souvenirs. Que ce soit à Noël, à la Saint-Valentin, à leurs anniversaires ou... à Pâques!

L'an passé, la chasse avait été bien organisée! Chaque enfant avait décoré des œufs que Jeannot avant ramener avec lui dans son terrier le matin de Pâques, en laissant en échange un panier pour chacun de nos descendants et plein d’œufs colorés à ramasser. Comme nous avons 3 enfants d'âges différents et que certains sont plus (disons-le ainsi!) compétitifs que les autres, Jeannot avait assigné un code distinctif à chaque enfant. Ainsi, ils avaient pu tous récolter leurs œufs sans craindre d'en avoir moins que les autres.

Chasse aux œufs 2013



Cette année, vu le succès des années antérieures, je procéderai de la même façon. La seule nuance c'est que cette année, j'aurai l'aide de KinderMD! En effet, la compagnie m'a donné tout un coup de main en ce qui a trait aux gâteries qui seront laissées par Jeannot : une trousse de chasse aux œufs ainsi que plusieurs gâteries KinderMD seront dispersées un peu partout autour de la maison. En plus, les enfants auront le plaisir de partir à la chasse avec chacun une petite peluche en forme de lapin! Même Minnie aura la sienne et sera de la partie!

Pour nous, Pâques est une autre occasion pour passer du temps en famille, pour célébrer le bonheur d'être ensemble et pour se créer des traditions qui, je l'espère, perdureront longtemps... même quand nos enfants auront des enfants. Et comme Pâques est principalement pour les enfants, KinderMD en fait encore une fois plus pour eux!

Cette année encore, KinderMD, en partenariat avec le Réseau Enfant-Santé, offrira douze paniers aux hôpitaux affiliés. De plus, KinderMD offrira encore 25 000 $ pour venir en aide à cet organisme sans but lucratif dévoué à sauver et à améliorer la vie des enfants par des campagnes de financement dans les hôpitaux pour enfants de toute l'Amérique du Nord.

Voilà donc une raison de plus de célébrer Pâques en grand avec KinderMD!

(En espérant que cette année on retrouve tous les œufs dans la même journée! Parce que l'an passé, on en a retrouvé 1 ou 2 en mai! )


Joyeuse chasse!



"Je participe à la campagne Mamans KinderMD et j'en retire quelques avantages. Les opinions exprimées sur ce blogue sont les miennes"

jeudi 10 avril 2014

Dossier de Maman ::: Apprendre à faire confiance


J'ai toujours eu de la difficulté à faire confiance aux gens. Un peu comme si j'avais continuellement l'impression que les gens ne voulaient jamais réellement mon bien ou celui de ceux que j'aime. C'est probablement parce que les fois où j'ai fait confiance, on m'a trahie.

Quand j'ai eu Fiston Tupperware, ma méfiance ne s'est pas améliorée. Elle s'est plutôt accentuée. Je ne le confiais à personne. Seule ma mère a eu la possibilité de le garder quand il était petit. Je refusais les offres de gardiennages du reste du monde.

Quand il a commencé l'école et que ses problématiques se sont accentuées, j'ai dû faire de gros (d'immenses!!) efforts pour écouter les recommandations de tous les intervenants. J'avais constamment l'impression qu'on ne faisait que me remettre en pleine face mon manque de compétences parentales.

Puis, est venu le moment où Fiston a dû joindre les rangs des classes d'adaptation scolaire. À ce jour, je trouve cela encore très difficile à admettre. Mon deuil n'est pas fait, ma méfiance est toujours présente.

Je dois toutefois admettre une chose que je n'aurais jamais cru pouvoir admettre un jour : avec toutes les difficultés qu'a eues notre garçon cette année, l'équipe-école a travaillé vraiment très fort pour s'assurer du bien-être de notre garçon. Bien sûr, ce n'était pas pour eux un climat de travail idéal. Savoir qu'on va travailler pendant 6 h avec un jeune qui crie, qui frappe et qui vous insulte ne doit pas être super motivant! Personnellement, je crois que j'aurais abandonné bien avant eux. Eux ne l'ont pas fait.

Ils se sont rencontrés, ont discuté, se sont creusé les méninges semaine après semaine pour trouver des interventions efficaces et durables visant le maintien de notre fils en classe de soutien-émotifs. Certaines stratégies ont été efficaces, d'autres moins. Certaines semaines ont été plus faciles, d'autres (beaucoup!) moins. Je n'étais certes pas toujours d'accord avec toutes leurs façons de faire et j'ai ruée dans les brancards chaque fois où je doutais d'une intervention ou d'une façon de faire, mais au final, je leur ai (je crois) laissé le champ libre.

Depuis près de 2 semaines maintenant, Fiston est retourné en classe. Malheureusement, il n'a pas réintégré SA classe. Le climat y étant trop difficile pour le personnel, les autres élèves et notre garçon, l'équipe-école a décidé de l'intégrer dans une classe d'élèves plus âgés. Il se retrouve donc avec des enfants de 5e année, dont le niveau académique varie entre la 3e et la 5e année.

Au départ, j'étais septique. Comment mon petit garçon de 8 ans arriverait-il à s'intégrer à une telle classe? Éprouverait-il de la difficulté à suivre les notions académiques? Serait-il capable de rester en classe ou est-ce que le manège des crises qui ne finissent plus reprendrait rapidement?

Normalement, j'aurais paniqué, mais cette fois j'ai décidé de leur faire confiance. Fiston répétait souvent qu'il s'ennuyait à l'école, que c'était facile et que c'était pour cela qu'il refusait de faire les travaux demandés. On ne perdait donc rien à tenter un changement de classe!

Depuis maintenant 2 semaines, Fiston est heureux à l'école. Il part avec le sourire chaque matin, emballé par ce qu'il apprendra en classe cette journée-là. Le soir, il nous raconte tout (je dis bien TOUT!) ce qu'il a appris pendant sa journée.

La première semaine, Papa Tupperware et moi étions sans mot. Puis, nous avons redécouvert tranquillement le plaisir de discuter avec notre garçon de ses apprentissages, de ses relations avec ses pairs et de celle qu'il a maintenant avec ses intervenants. Nous redécouvrons tranquillement le garçon que nous croyions avoir perdu il y a plus d'un an déjà.

Bien sûr, rien n'est parfait. Il demeure impulsif, opposant et plus agité que la moyenne du nombre, mais il a retrouvé cette petite étincelle dans le regard qui me convainc que j'ai fait la bonne chose en leur faisant confiance et en lui faisant confiance. Il vit enfin des réussites, et nous ne pouvons que nous en réjouir!

mardi 1 avril 2014

À la conquête d'Olaf (ou comment préparer Princesse Tupperware pour sa chirurgie)


Depuis qu'elle est toute petite, Princesse Tupperware est suivi en ORL. Avant l'âge de 18 mois, elle avait déjà plus d'une quinzaine d'otites à son actif et 3 installations de tubes dans les deux oreilles. Elle a donc toujours été suivie étroitement par son médecin à raison de 2 à 3 fois par an.

Il y a 18 mois, son médecin nous a posé plusieurs questions sur la respiration nocturne de notre fille. Comme je ne suis pas de celle qui s’assoit pendant des heures au chevet de ses enfants pendant la nuit (mère indigne, j'en conviens! #not) je ne savais trop quoi répondre. Mise à part peut-être la présence de ronflement nocturne et une haleine matinale plutôt horrible, je ne voyais pas ce qui aurait pu m'inquiéter.

Elle a donc porté à notre attention que notre fille présentait des amygdales gigantesques et cryptées. Un examen par caméra a aussi démontré la présence d'une petite masse au niveau de l’œsophage qui devrait être retiré. C'est suite à cet examen que nous avons convenu avec le médecin de faire subir une amygdalectomie à notre grande fille. Selon le médecin, la chirurgie aurait lieu dans les 6 mois suivants.

Erreur.

Après 6 mois sans nouvelle, j'ai contacté l'hôpital pour savoir ce qui était advenu du dossier de notre fille. Résultat? Dossier mal classé. Il a dû être retrouvé. Entre-temps, nous avions pris un rendez-vous avec la spécialiste pour un suivi. Cette dernière était plutôt surprise de ne pas avoir déjà opéré notre Princesse. Toutefois, après un autre examen, la masse semblait avoir diminué. Nous pouvions donc attendre (encore!) pour faire opérer notre fille.

Après 18 mois d'attente, demain sera le grand jour.

Notre grande fille subira une amygdalectomie et le retrait de la masse présente dans son œsophage. Comme toute chirurgie, celle-ci comporte certains risques : saignement et enflure des voies respiratoires en font partie. Malgré tout, comme nous devons absolument faire subir la procédure à notre fille, nous souhaitons simplement que les complications restent dans le livret qui nous a été remis!

Afin de mettre un baume sur le cœur de notre Princesse, nous lui avons demandé ce qui lui ferait plaisir lors de la chirurgie. Elle nous a demandé une peluche du personnage Olaf du film de la Reine des Neiges.

Après 3 séances de magasinages infructueuses, un appel à tous sur Twitter et un autre sur Facebook, je n'ai pas réussi à trouver ce que ma fille demandait. Toutefois, son enseignante lui a offert un ourson en peluche qui lui tiendra compagnie lors de sa chirurgie.

Demain matin, comme bien des parents l'on fait avant nous, nous accompagnerons notre fille à Ste-Justine. Et si comme tout ira bien, nous la ramèneront le soir même à la maison, où nous la gaverons de pudding, de Jell-O et de crème glacée!


Photo


Vous désirez aider notre fille à surmonter cette épreuve? Laissez-lui un commentaire ici ou sur la page Facebook Maman Tupperware! Si vous êtes audacieux, laissez-lui votre plus beau sourire en photo sur Facebook! (Elle adore Olaf, laissez donc aller votre imagination!)