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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

mardi 26 mars 2013

Fabrique-lui un souvenir


 
Mardi soir. Papa Tupperware travaille. Je suis seule avec mes trois descendants. Ces soirées sont épuisantes. Elles le sont pour tous les parents de 3 enfants qui ont un conjoint qui travaille le soir.

Avec Fiston Tupperware, nous ne sommes jamais trop de deux pour gérer les soirées. Pendant qu'un s’affaire à la cuisine, l'autre demeure disponible pour répondre aux besoins des enfants, régler de petits (ou de gros) conflits ou pour superviser le rangement des millions de trucs qui ont été sortis de leur boîte en un temps record.

Ce soir, rien d'inhabituel. Fiston est d'humeur massacrante et tolère difficilement la présence de sa sœur. En moins d'une heure, j'ai dû les séparer une demi-douzaine de fois. En même temps, je cuisine le repas parce que s'il n'est pas servi avant 18 h, ce sera la pagaille générale. J'ai chaud, je suis fatiguée et j'ai (moi aussi!) j'ai faim!

Au moment où j'ai un peu de calme dans la maison, Princesse Tupperware vient me voir avec un dessin.

« Maman, mon dessin c'est une histoire. Je peux te la raconter? »

« Bien sûr » (Fiston Tupperware n'est pas loin et écoute attentivement.

« Mon dessin c'est moi et Bébé Tupperware. On joue dehors pendant que Fiston se fait disputer. Il a crié fort et m'a frappée alors tu n'es pas contente et il doit entrer dans la maison. Nous, on continue de jouer dehors avec papa! »

« …........... »

Fiston Tupperware éclate en sanglots. Évidemment, l'histoire de sa sœur ne lui fait pas plaisir. Entre deux sanglots, il déplore le fait que sa sœur utilise ses mauvais comportements pour créer des histoires. Il se sent blessé.

De son côté, Princesse Tupperware ne dit rien. Puis, en voyant la peine de son frère, elle lui promet d'essayer de dessiner une histoire amusante. Malheureusement, Fiston n'est pas dupe. Il sait que sa sœur devra faire travailler ses méninges pour créer un portrait positif de sa relation avec lui. Ses comportements agressifs font de lui le méchant des histoires de sa sœur et ça le fait pleurer.

Tranquillement, j'ai expliqué à Fiston qu'il n'y avait qu'une seule façon de régler le problème. Il doit s'organiser pour que sa sœur ait de beaux souvenirs de lui.

« Fiston, fabrique-lui un souvenir. Joue avec elle. Sois doux. Parle-lui doucement. Accepte de partager. Rigole. Amuse-toi avec elle. Ensuite, elle pourra dessiner son souvenir et te raconter l'histoire qu'il lui rappelle. Tu comprends? »

Fiston a compris.

La fin de soirée fut calme. Fiston a relever le défi haut la main. Il a partagé ses crayons de couleur spéciaux avec sa sœur, l'a encensé lorsqu'elle lui a demandé si son dessin était beau et lui a même offert de lui prêter son lit pour la nuit.

Je sais pertinemment que demain est un autre jour, mais je savoure chacun des moments où mes enfants s'entendent et où ils se créent des souvenirs qui ne les quitteront jamais.


Et vous? Quel est votre meilleur souvenir d'enfance avec vos frères et sœurs?

jeudi 21 mars 2013

David et Goliath... ou le combat que je n'ai pas la force de mener.


Postulat : Si les parents ne travaillaient pas, le service de garde n'existerait pas.

N'est-ce pas? Du moins, à mon sens.

Lors du dernier plan d'intervention pour Fiston Tupperware, j'ai demandé la présence de la travailleuse sociale qui s'occupe de notre famille. J'ai demandé qu'elle nous accompagne parce que j'ai souvent tendance à retenir que l'information que je veux retenir et à en faire l'interprétation que j'en veux. En fait, j'avais besoin d'elle pour m'aider à faire le tri des informations reçues lors de la rencontre.

Lors de cette rencontre, nous avons discuté du cheminement de notre garçon. J'avais des inquiétudes importantes concernant ses apprentissages académiques. J'avais même débuté de l'enseignement à la maison afin de m'assurer qu'il ne prenne pas de retard par rapport aux enfants du régulier. Heureusement, Fiston progresse très bien et ses capacités intellectuelles font de lui un élève très doué. Je peux donc maintenant cesser de jouer à la maman-enseignante. (YEAH!)

Lors de cette même rencontre, nous avons mis en lumière certains aspects de la personnalité de Fiston. Outre son TDA-H, notre fils a de grands défis à relever. Il doit apprendre à « être », parce que ce qui lui manque c'est le « savoir-être ». Nous travaillons donc maintenant tous en ce sens afin de faciliter ses relations avec les autres (moi en particulier!).

La rencontre allait bon train. J'en ai donc profité pour faire une demande que j'avais déjà formulée par le passé, mais qui avait été refusée. J'ai demandé que Fiston Tupperware soit intégré au service de garde de l'école qu'il fréquente.

Anodin me direz-vous? Eh bien non. Les enfants qui doivent fréquenter une école d'un autre secteur afin de bénéficier de service d'adaptation scolaire ne fréquentent habituellement pas le service de garde de leur nouvelle école. Ils fréquentent celui de l'ancienne, de celle de leur quartier. Donc, les parents déposent leur enfant au service de garde de l'école du voisinage où une berline scolaire vient les chercher plus tard en matinée et les y reconduire à la fin des classes. Bref, l'enfant fréquente deux écoles dans la même journée. Pour certains, cela est probablement plus simple. Pas pour nous.

L'an dernier, Fiston fréquentait une école qui n'était pas celle de notre quartier. Nous avions demandé un transfert parce que l'école de notre secteur se trouve au village de notre ville et demande un détour d'environ 40 minutes le matin. Nous avions demandé le transfert parce qu'il est impossible pour Papa Tupperware et moi d'être à l'heure au boulot si nous devons nous rendre au village pour ensuite passer au CPE des petits et prendre enfin la route vers Montréal.

Nous nous retrouvons donc avec un problème majeur. Fiston n'a pas accès au service de garde de sa nouvelle école, ni à celui de celle qu'il a déjà fréquentée. Comme il n'a jamais mis les pieds à notre école de quartier, nous n'envisagions pas de l'y envoyer. Nous devions donc demander à la direction un « accommodement » afin de pouvoir alléger le niveau de stress qu'occasionne l'horaire de fréquentation scolaire atypique de notre enfant.

Et bien c'est lors du plan d'intervention que je me suis risquée. Je n'ai bien sûr pas eu de réponse immédiate. Il fallait attendre que la direction s'entretienne avec les intervenants qui gravitent quotidiennement autour de Fiston et vérifier si les ressources en place pouvaient l'accueillir convenablement.

Aujourd'hui, j'ai eu ma réponse. Fiston peut avoir accès au service de garde de son école. Deux jours par semaine jusqu'à 15 h.

Maintenant dites-moi... si les parents ne travaillaient pas, le service de garde n'existerait pas. Alors que font les parents comme nous qui doivent concilier famille-travail-et-horaires-atypique-de-fréquentation-scolaire sans service de garde? Que devons-nous faire de nos enfants en début et fin de journée?

Le pire dans tout cela, c'est la déception. La mienne, mais aussi celle de Fiston Tupperware qui espérait beaucoup être intégré au service de garde pour faire de « vraies activités, des activités normales, avec des enfants comme les autres » (ce sont ses propres mots!)

Je n'ai plus la force de me battre contre le système scolaire. Je voulais être David, mais clairement Goliath a revu sa méthode de combat. Mon espoir d'une vie un peu plus normale s'envole en fumée... comme bien d'autre projet d'ailleurs. Parce qu'à heure de travail réduite s'additionne un revenu réduit. Il semble que pour nous, ainsi sera la vie!


dimanche 10 mars 2013

C'est pas moi c'est l'autre! (ou les joies de la fratrie!)


J'ai grandi avec une adulte. Pas de frère pour me tirer les cheveux ou de sœur pour me prendre mes poupées. Pas d'ami pour jouer.

Petite, j’errais seule entre le salon, la cuisine et ma chambre. Je dessinais seule, je jouais seule, je regardais la télé seule. Ma mère étant une femme de (très) peu de mots, je n'avais d'interaction qu'avec mes amis de la garderie ou de l'école. Disons que les soirées étaient... L-O-N-G-U-E-S.

Je considère donc que mes enfants sont chanceux. Ils ont toujours un partenaire de jeux. Que se soit pour jouer dans la salle de jeux avec leur million de jouets ou dans la cour pour faire des courses de vélo ou une partie de hockey bottine, ils sont suffisamment nombreux pour que tous y trouvent leur compte.

Malgré cela, mes enfants passent la majeure partie de leur temps à se quereller. Quand ce n'est pas fiston qui se fâche parce que sa sœur ne fait pas ce qu'il dit, c'est Princesse Tupperware qui se met en colère parce que son espace est envahi. Quand Bébé Tupperware touche aux trucs de ses frères et sœurs, il a 50 % de chance de se faire varloper... L'autre 50 %, c'est parce qu'il ne s'est pas fait prendre!

Et je ne vous parle pas des querelles quand les amis de l'un ou l'autre viennent jouer à la maison. Ouf! J'en perds souvent... ma patience!

Pourtant, Papa Tupperware maintient que tous ces conflits sont normaux et ne mèneront pas nécessairement nos trois enfants en thérapie comportementale! Parfois, il me raconte les horreurs qu'il faisait subir à son jeune frère... Si cela se produisait aujourd'hui... on ferait un documentaire sur l'intimidation illico!

Bien sûr, l'univers des frères et sœurs m'est complètement inconnu. Je le découvre au jour le jour avec mes propres enfants. Je découvre que des êtres issus des mêmes parents et génétiquement similaires peuvent s'entendre à merveille ou se détester avec ardeur. Je découvre qu'ils ne peuvent parfois pas partager le même espace vital, mais que lorsque nous les séparons ils se réclament. Je découvre que lorsqu'ils sont ensemble, ils voudraient que j'en donne un en adoption, mais que lorsque l'un d'eux est absent, on doit vite aller le récupérer!

Bref, il semble que j'ai encore beaucoup à apprendre sur la fratrie!

Et vous? Comment se portent les relations entre vos enfants? Avez-vous survécu à votre propre grand frère ou grande sœur? Comment sont aujourd'hui vos relations avec eux? Et... vos parents? Se sont-ils ingérés dans vos relations?

J'attends vos réponses avec (grande!) impatience!
 
Photo trompeuse...Ils se sont amusés comme de petits fous cette
journée-là!!!
:)