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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

jeudi 28 février 2013

Saisir chaque occasion


Cette semaine, je me suis fait plaisir.

Après avoir discuter avec une amie (Appelons-la Marie) sur mes compétences parentales et sur ma crainte viscérale de ne PAS être la meilleure personne pour être avec mes enfants 24 h sur 24, j'ai tenté le coup : je suis restée à la maison avec Princesse et Bébé Tupperware. Fiston Tupperware étant en relâche la semaine prochaine et donc à l'école cette semaine, ça me donnait du temps de qualité avec mes deux plus jeunes.

Je n'avais jamais pris la peine de demander à ma fille si elle préférait rester à la maison ou aller à la garderie. N'ayant jamais manifesté le désir de ne pas aller au CPE, j'assumais probablement que c'était pour elle plus agréable, plus stimulant. Même chose pour bébé Tupperware. Il n'a jamais fait de crise en arrivant à la garderie et a toujours été très heureux de retrouver son éducatrice et ses petits amis. Je n'allais quand même pas chercher de problèmes là où il n'y en a pas non?

Bref, mon questionnement sur le fait de rester ou non à la maison, même s'il vient principalement du fait que je veux donner le meilleur à mes enfants, ne m'avait jamais empêchée de mener ma barque... jusqu'à récemment. Mon arrêt de travail prolongé m'a amenée à me poser plusieurs questions et à me remettre en question. Pourquoi n'ai-je pas décidé de rester à la maison? Pourquoi est-ce que je m'inflige le stress matinal et de fin de journée? Pourquoi suis-je si triste quand je réalise tout ce que mes enfants sont capables d'accomplir alors que je ne suis pas là, avec eux, pour leur apprendre moi-même tout cela? Pourquoi ci? Pourquoi cela? Pourquoi c'est comme ça? (Avouez que vous avez le goût de fredonner??)

Malheureusement, ma réflexion est sans fin. Parfois je penche d'un côté, parfois je penche de l'autre. La seule morale que j'arrive à tirer de tout cela est d'accepter que même si rien n'est parfait (et ne le sera jamais!), je saisie chaque occasion que j'ai d'être avec eux. Quand je suis là, je suis TOUTE là.

N'est-ce pas le plus important?

Voici notre semaine en image!
 
Ça ne glisse pas longtemps hein Bébé Tupperware?


Bébé Tupperware voulait absolument un nez à son bonhomme!
 
 
Le Fort!
 
 
On fait des cabanes!
 
 
On décore des petits gâteaux!


Une chance que le glaçage était bon! Parce que les gâteaux eux...
 

Bébé Tupperware en réflexion dans un lieu stratégique!
(Il ne pouvait pas se sauver!!!)


Une grimace avec ça?
 

Le trône de Princesse Tupperware!
 
 
****Pssstttt!!! JE-SUIS-BRÛLÉE!!! :)))***

dimanche 24 février 2013

Appelons-la Marie


Appelons-la Marie.

Petit de bout de femme dans la trentaine, l’œil vif, le sourire franc, les mains agiles avec les fleurs.

Maman x 4, elle n'a qu'une priorité : sa famille.

Elle jongle avec un horaire de fou, des tâches, des devoirs, des leçons et l'apprentissage de la propreté du petit dernier. Elle et son conjoint, tous les deux entrepreneurs, font équipe tous les jours pour le fonctionnement de leur microsociété.

Appelons-la Marie.

Elle est ce genre de femme qui vous donne envie de devenir plus grand, de devenir meilleur. Elle ne crie pas après ses enfants, elle leur parle. Le samedi matin, elle ne leur demande pas de rester tranquille pendant que... Elle joue, court autour du foyer et joue à la cachette avec eux dans la maison.

Appelons-la Marie.

Avec les enfants, elle a le tour. Elle bricole, souffle des ballons et maquille chacun de ses descendants à tour de rôle. Elle a déjà accueilli les 3 enfants Tupperware pour une nuit et avec le sourire... pour que je retrouve le mien.

Appelons-la Marie.

Bien sûr, il y a des concepts qu'elle a bien compris : le respect, la sécurité et la cohérence. Quand je me confie à elle, elle écoute puis pose toujours les bonnes questions. Elle est de celles qui vous ramènent à l'essentiel. Avec cœur. Sans jugement.

Appelons-la Marie.

Rien à voir avec une sainte! Elle a sûrement des défauts, mais je ne les connais pas encore! Je l'appelle ici Marie, pour Marie Poppins. Pour Marie pleine de Grâce. Pour Marie, je suis vraiment chanceuse de t'avoir comme amie.

Je t'appelle Marie, et ce billet est la seule façon que je connaisse pour te dire merci.

Merci d'écouter sans juger.

Merci de conseiller sans moraliser.

Merci d'être dans nos vies.
 
Merci d'être mon amie.
 
 
Crédit Photo: Fleur-à-tout
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Et vous? En avez-vous une Marie dans votre vie?

vendredi 8 février 2013

Petit bonheur du vendredi (30)


C’est vendredi!

Le premier bonheur du vendredi de 2013!
Et quoi de mieux que de le commencer avec un vendredigogique!
Au menu?
Préparation de l’anniversaire de Princesse Tupperware qui aura 5 ans demain…
5 ans déjà!
Rappelez-moi de ne plus jamais dire que le temps est long…
Rappelez-moi de profiter encore de chaque instant que m’offrent mes enfants!
Alors allez hop!
Gonflons les ballons, décorons la maison et célébrons la chance que nous avons d’avoir une grande (encore petite) fille comme notre Princesse!

Bon weekend à tous!

mercredi 6 février 2013

Ce que Princesse veut...


Grandir avec un enfant différent, ce n’est pas toujours facile. C’est difficile pour les parents, mais aussi pour la fratrie.  Ici, les difficultés ainsi que leurs répercussions se font de plus en plus évidentes. Et pour une maman, ce n’est pas toujours évident.

Avec les années, nous avons appris à fonctionner « au jour le jour » parce que tenter de voir au-delà de ça n’a jamais porté fruit et parce que chaque comportement difficile nous ramène souvent à la question de départ : faisons-nous ce qu’il y a de mieux? Pas uniquement pour Fiston mais aussi pour sa sœur et son frère.

Jusqu’à maintenant, Princesse Tupperware ne s’était jamais plainte des comportements de son frère aîné. Elle avait plutôt tendance à s’éloigner physiquement du lieu de la crise ou de simplement se réfugier dans son havre à elle : sa chambre. Puis, depuis quelques temps, quand la situation avec son frère devient explosive, elle continue à s’isoler le temps que la tempête passe, mais s’assure que Bébé Tupperware reste auprès d’elle. Elle l’entraîne avec elle dans sa chambre et s’occupe de le divertir. Elle lui lit des histoires, lui propose des jeux calmes et tolère même qu’il mette un peu le bordel dans ce lieu qu’elle entretien avec rigueur. Elle prend soin de lui, le temps que Maman ou Papa gère le grand frère.

Ce grand frère, Princesse Tupperware l’aime, mais elle le trouve souvent très (trop?) accaparent. Elle aimerait qu’il lui laisse un peu de place à elle aussi, parce qu’elle aussi, elle a le droit d’avoir l’attention de ses parents. Par chance, notre fille s’exprime très bien et nous le fait savoir quand nous lui devons du temps. Elle s’assure que nous ne l’oublions pas.

Le plus triste est que de vivre dans un contexte comme le nôtre a forcé notre petite princesse à devenir grande rapidement. Elle est clairement la plus autonome de nos enfants. Elle fait tout, toute seule, et sait exactement quoi faire au moment où elle doit le faire. Je n’ai souvent qu’à valider que tout est fait et à la féliciter pour toute l’aide qu’elle m’apporte.  Malgré cela, je trouve injuste la situation dans laquelle elle se trouve. En plus d’être l’enfant sandwich, elle est celle sur qui l’on compte déjà un peu (trop?).

Elle est celle à qui je demande d’être raisonnable et de comprendre que je voudrais faire mieux mais que j’en suis incapable. Elle est celle à qui, lorsqu’elle est en colère, je demande de se contenir un peu et de l’exprimer… calmement. Elle est aussi celle dont j’ignore parfois la colère…parce qu’elle n’est pas suffisamment explosive. Paradoxal non?

Notre princesse aura cinq ans dans quelques jours. En septembre prochain, elle entrera au préscolaire. Encore une fois, nous avons dû lui faire part d’une problématique qu’elle ne devrait pas avoir à gérer : le choix de son école. Avec elle, nous avons discuté de la possibilité d’intégrer l’école de Fiston, qui offre aussi un programme régulier. Elle en a semblé réjouit. Nous avons cru le dossier classé.

Puis, aujourd’hui, son éducatrice de garderie m’a annoncé que ma princesse lui avait exprimé le désir d’aller à son école de quartier. Elle veut rester avec ses amies. Légitime non?

Vivre avec un enfant différent, ce n’est pas toujours évident pour les parents, mais une chose est certaine, jamais je ne prendrai de décision allant à l’encontre des besoins de mes autres enfants. L’an prochain, nos matins demanderont beaucoup d’organisation, mais notre fille ira là où elle le désire. Parce qu’elle n’a pas à payer le prix de la différence de son frère.
 
 
 

Et vous? Auriez-vous pris la même décision que nous?

lundi 4 février 2013

Je ne me souviens pas de toi


Le jour où tu es né, j'ai promis à qui voulait l'entendre que je serais toujours là pour toi, que tu pourrais compter sur moi.
J'ai juré à qui voulait l'entendre que tu serais un enfant spécial, plein de vigueur et un peu moqueur.
J'ai chanté à ton oreille toutes les louanges qu'une mère peut porter dans sa voix, même si tu ne m'écoutais pas.
J'ai écrit chaque jour de ta vie dans un livre spécialement conçu pour toi, pour que tu saches que je n'avais rien manqué de toi.

Et malgré cela, je ne me souviens pas de toi.

Je t'ai nourri moi-même à chacun de tes repas, pour que tu grandisses vite et que tu ne manques de rien.
J'ai accouru vers toi chaque fois où je t'ai entendu m'appeler... même si ce n'était pas pour te sauver d'un éventuel danger.
J'ai pansé tes blessures imaginaires, celles-là mêmes qui n'ont jamais bleuies ou même saignées.
J'ai pourchassé les monstres sous ton lit, armé d'un balai et d'une passoire, pour que tu n'aies pas peur du noir.
J'ai laissé la porte de ta chambre ouverte chaque soir, pour que tu puisses m'entendre encore un peu avant de t'endormir.
Je t'ai bercé des heures pour te réconforter, pour t'apaiser alors qu'au fond, parfois, c'est moi qui avais le plus besoin de toi.

Et malgré cela, je ne me souviens pas de toi.

Je t'ai acheté de beaux habits pour que tu puisses être fier et souriant en allant voir tes grands-parents.
Je t'ai offert toutes les activités possibles, pour t'aider à rester fier et souriant, pour que tu te sentes toujours un peu plus grand.
Je t'ai accordé tout mon temps pour dessiner, bricoler et cuisiner parce que tu voulais tellement toujours faire comme les grands.

Et malgré cela, je ne me souviens pas de toi.

Je me souviens de tes grands yeux noirs, de tes cheveux bouclés et de ta moue qui me faisait craquer.
Je me souviens de tes éclats de rire lorsque je m'amusais à déposer des bisous dans ton cou en te retenant contre moi.
Je me souviens de tes yeux rieurs quand, avec ton papa, tu jouais à qui m'aimait le plus... Jeu auquel tu gagnais haut la main d'ailleurs!

Je me souviens de tout... et malgré cela, je ne me souviens pas de toi.

Je t'ai perdu le jour où j'ai oublié que j'avais juré que tu serais un enfant spécial... Le jour où je me suis laissé convaincre que tu étais spécial au point où je devais prendre les choses en mains et cacher l'essence même de ta personnalité.
Je t'ai oublié le jour où j'ai trop pensé à ce qui pouvait t'arriver si je ne t'aidais pas à tempérer tes éclats, qu'ils soient de rire ou de fracas.

Deux ans déjà que notre monde à changé de couleur, qu'il a perdu de sa saveur.
Et avec tout cela, toi, te souviens-tu de moi?