Alors
que je me demandais sérieusement ce que j'aurais à vous raconter
pendant mon congé... et bien Fiston Tupperware s'est chargé de
mettre du piquant dans notre vie.
Vers
19 h, alors que nous écoutions tranquillement Les étoiles du
Dodo, fiston s'est mis à hurler. Et quand je dis hurler, c'est un
euphémisme!
Surprise,
je lui demande ce qui lui prend de crier ainsi. Il me répond
(toujours en hurlant!) qu'il a mal. Il saute sur place, s'agenouille,
se relève, pleure et crie. Tout cela en tenant « ses parties
personnelles ».
Je
m'approche de lui, le prends dans mes bras et lui demande de me
laisser regarder. Seriez-vous vraiment surpris si je vous dis qu'il a
refusé? Bien sûr que non hein?
Donc,
après 20 minutes de lamentations intermittentes, de périodes de
douleurs aiguës suivies de périodes d'accalmie, il me laisse enfin
regarder (après que j'ai fait le serment de NE PAS toucher!).
Je
ne vois rien. Pas d'enflure, pas de rougeur majeure, pas d'ecchymose,
pas d'hématome, pas de plaie. Rien. Niet. Nada.
Vers
19 h 40, il hurle encore. Il pointe son entrejambe en me
disant que la douleur est « full atroce genre! » Un peu
excédée de tout ce cirque, je l'avise clairement que s'il me
niaise, il aura à faire à moi!
En
larmes, il me demande de l'emmener à l'hôpital.
Je
fais monter ma mère afin qu'elle prenne soin des petits et j'enfile
mon manteau (Fiston Tupperware est déjà tout habillé dans
l'entrée, les deux mains en coquilles sur son entre-jambes!)
Avant
de quitter, je lui administre du Tylenol et je braque mes yeux dans
les siens. « Si je me déplace à l'hôpital et que je réalise
que tu n'as rien, je t’avertis mon fils tu seras privé de télé
pour une semaine et de jeux vidéo pour un mois! »
J'envoie
un texto à Papa Tupperware et je quitte pour l'hôpital.
En
arrivant là-bas, aucune surprise! C'est bondé! Selon les personnes
présentes, qui se font un point d'honneur d'aviser tous les nouveaux
arrivants du délai d'attente, nous ne sommes pas sortis d'ici! Délai
moyen : 10 h!
Après
plus de 60 minutes sur les sièges rouges, nous accédons à la salle
de triage. L'infirmier qui nous reçoit est très sympathique et
Alexandre est bien content qu'il soit un homme. Pas question de
baisser son pyjama devant une infirmière!
Au
moment d'expliquer ce qui nous amène par cette belle soirée
d'avril, je dois avouer que j'étais un peu gênée. Je lui explique
donc les douleurs de Fiston, l'absence de symptômes apparents, mais
aussi la crainte d'une torsion testiculaire. L'infirmier m'a tout de
suite rassurée, m'expliquant que j'avais bien réagi.
Comme
je suis infirmière aussi (ce que je me garde bien de dire lorsque je
consulte avec mes enfants!), je sais bien que la torsion est une
urgence médicale qui demande une intervention chirurgicale rapide,
mais comme le tableau clinique n'est pas complet je doute un peu de
la pertinence de notre visite au centre hospitalier.
Après
avoir énuméré la liste de diagnostics et des médicaments pris par
Fiston, nous passons à la civière pour l'examen physique.
Habituellement,
lors de l'examen physique, Fiston Tupperware n'est pas des plus
collaboratif. Il a la fâcheuse habitude de crier et de se débattre.
Mais allez savoir pourquoi, pas aujourd'hui! Il était d'un calme
incroyable. Avouons aussi que l'infirmier, un beau jeune homme au
teint basané, a su le mettre en confiance rapidement. Son attitude
calme et sa voix douce ont eu vite fait de rassurer mon fils et de
rendre l'expérience plutôt agréable.
Après
l'examen physique, l'infirmier est rassuré. Il ne juge pas
nécessaire que nous restions là à attendre. Il me suggère de
continuer de donner du Tylenol et de surveiller le tout jusqu'au
lendemain.
Au
moment de partir, l'infirmier a pris quelques instants pour me faire
une confidence. Il m'a dit qu'il souffrait aussi de troubles anxieux
et d'hyperactivité. Il m'a dit ne pas avoir besoin de médicament,
mais bien comprendre comment mon fils se sentait.
En
sortant de l'urgence, mon fils m'a demandé s'il était privé de
télé et de jeux vidéo étant donné qu'il n'avait rien de très
très grave. En guise de réponse, je lui ai dit que s'il se couchait
illico en arrivant, sans perdre une seule nanoseconde, on oublierait
l'incident! Je lui ai aussi avoué que j'étais plus inquiète que
fâchée et qu'au fond... ce n’était pas très brillant de ma
part! Ce à quoi il a répondu : « Moi aussi j'étais
inquiet... mais c'est vrai que c'était nono ton affaire! »
Tout un suspense... je suis encore assise sur le bout de ma chaise! La suite...
RépondreSupprimerTu dois voir un doc quand même? Pauvre ti-cœur! Et pauvre cœur de maman infirmière qui craint la salle d'op!!! Quand j'ai lue ton statut ça a tout de sonné torsion,( donc salle d'op! ) il va mieux aujourd'hui?
RépondreSupprimerCommentaire idiot...mais est-ce que sa peu être une première érection?
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