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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca
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mercredi 12 mars 2014

La théorie du coup de poing


Comme tous les êtres humains qui habitent cette terre, il m'arrive de me mettre en colère. Habituellement, ça ne dure pas très longtemps. Comme j'ai tendance à être (trop?) impulsive, il arrive parfois que mes paroles dépassent ma pensée. Une fois calme, je fais rejouer le film de ma colère, je trouve ce qui m'a fait sortir de mes gonds et je tente de rectifier le tir.

Maintenant trentenaire, je vous dirais que j'arrive bien à contrôler mes propos lors d'un conflit. Mais pour être honnête, ça m'aura pris plus d'une dizaine d'années pour changer. Malheureusement, Fiston Tupperware a hérité de mon impulsivité. Lorsqu'il est en colère, il est capable des pires insultes. Il sait comment blesser les gens qui l'entourent.

Cette semaine, il a fait une grosse colère. Son pattern est toujours le même : il se fâche, il crie et se retrouve en réflexion dans sa chambre. Comme il a horreur d'y être confiné, il se met à hurler. Son cri perçant est à glacer le sang! Ensuite, il monte et descend l'escalier qui mène à sa chambre en nous envoyant au visage des commentaires plates du genre « tu n'es plus ma mère/mon père/ma sœur/mon frère », « je vous déteste! », « je veux partir d'ici! », « ce sera de votre faute si je finis seul au monde! »... bref, un tas de trucs normaux quand tu as 16 ans, mais beaucoup moins à 8!

Après ses crises, il vient me voir en pleurant et s'excuse d'avoir crié et d'avoir insulté tout le monde. Chaque fois, il est sincère. Chaque fois, il promet de ne plus recommencer. Chaque fois, il tente de réparer ses gestes. Chaque fois on le pardonne, on efface et on recommence!

Cette semaine, je devais être plus fatiguée qu'à l'habitude parce que je n'ai pas tout à fait réagi de la même façon à ses excuses.

J'étais assise au salon avec Minnie qui dormait sur moi. Il s'est approché et a voulu l'embrasser. J'ai refusé. Je lui ai expliqué que je comprenais son mal-être et son désir de réparer ce qu'il avait fait, mais que ça ne fonctionnait pas comme ça. Que dans la vie, il ne suffisait pas de s'excuser tout le temps pour obtenir le pardon de tous! Qu'il fallait parfois accepter que les gens autour de lui ne soient pas prêts à recevoir ses excuses et qu'il devrait apprendre à vivre avec le délai.

Il n'a pas compris et s'est remis à pleurer.

Je lui ai donc expliqué la théorie du coup de poing.

Je lui ai demandé ce qu'il ferait si je lui donnais, ici et maintenant, un coup de poing au visage. Il a répondu qu'il n'aimerait pas cela, que je n'avais pas le droit de faire ça. Je lui ai répondu que j'allais m'excuser après et qu'il devrait me pardonner, comme je le fais chaque fois qu'il m'envoie une insulte au visage. Fiston a compris que je n'allais pas le frapper, mais il était perplexe.

J'ai continué en lui expliquant que le lendemain, je le frapperais encore. Mais que bien sûr, je m'excuserais après et qu'il devrait encore me pardonner. Je lui ai demandé s'il me pardonnerait à nouveau.

Il regardait au sol en se tordant les doigts.

Il avait compris.

Il arrivera encore que notre fils nous criera des trucs plates à entendre parce que sa colère sera plus grande que sa capacité à raisonner. Il arrivera encore qu'il vienne vers nous, repentant et en larmes, demandant pour notre pardon. Il arrivera encore que nous le pardonnions en sachant très bien qu'il recommencera.

Malgré cela, j'ai bon espoir qu'à force de lui parler, de lui expliquer et surtout de lui faire le reflet de ses comportements, nous arriverons à faire passer notre message. Celui qui dit que le pardon existe, tant que celui qui le demande fait l'effort de ne pas répéter à outrance les gestes qui doivent être continuellement pardonnés.

J'ai bon espoir.

lundi 17 septembre 2012

Dossier de Maman ::: Je dois / Je peux


La beauté des rencontres entre le prof et les parents est certainement de pouvoir tirer profits des trucs et astuces de gens qualifiés pour gérer des choses qu'il nous est parfois (souvent?) difficile à gérer comme parents.

La semaine dernière, Papa Tupperware et moi avons rencontré l'enseignante et la TES de Fiston. Le but de la rencontre était de comprendre le fonctionnement de la classe ainsi que le fonctionnement académique. J'avais très hâte à cette rencontre, car j'avais l'impression que le côté académique demeurait encore flou en classe d'adaptation scolaire.

Assis autour d'une toute petite table, sur de toutes petites chaises, nous avons découvert un milieu stimulant et correspondant parfaitement au profil de notre fils. Des « bulles » (ou cubicules) où les enfants travaillent en solo, un coin « de moyens » ou l'enfant peut piger dans un coffre à moyens pour retrouver son calme ou évacuer son trop-plein d'émotions, un coin technologique où chaque enfant (du moins il me semble...) a un poste informatique pour travailler, une table centrale pour les causeries.... Bref, plusieurs endroits bien définis où les enfants peuvent se diriger (ou être dirigé) afin de poursuivre leurs travaux ou gérer leurs émotions.

Aux murs, des affiches de toutes sortes qui rappellent aux enfants les travaux à faire, les étapes de résolutions de conflits ou la progression de leur M.Patate qui leur permettra de gagner un privilège. Il y a aussi un système de jetons qui permet aux enfants de bien vivre chacune de leur réussite quotidienne.

Un tableau parmi ceux affichés a particulièrement attiré mon attention. Celui des « Je dois/je peux ». Je vous explique...

Chaque enfant a un tableau de « Je dois/je peux ». Dans la colonne des « je dois » se trouve les travaux que les enfants ont à accomplir dans la journée. Une fois la colonne vidée de son contenu, l'enfant peut choisir une activité de la colonne « Je peux ». Par exemple : je peux jouer avec mon jouet de la maison une fois les tâches inscrites dans les « je dois » sont complétées. Facile vous ne trouvez pas? Vous me voyez venir n'est-ce pas?

Eh bien oui, j'ai repris l'idée à la maison! (Comprendre ici: les dollars sourires ont fonctionné un certain temps... mais plus maintenant!)

Donc, comme certains moments de la journée sont particulièrement difficiles tant avec Fiston qu'avec Princesse Tupperware, je leur ai fait une liste simple de leurs « je dois » à accomplir afin d'obtenir un « je peux »! Ainsi, une fois la routine du matin terminée ( déjeuner, habillage, brossage de dents, faisage de lit et ramassage de sac!), Fiston et sa sœur pourront se choisir un « je peux » applicable dès que les tâches sont exécutées. Demain matin, Fiston prévoit jouer 10 minutes à l'ordinateur et Princesse prévoit écouter les dessins animés.

Habituellement, ils n'ont pas le temps de relaxer le matin parce qu'ils mettent trop de temps à se préparer... ou à se disputer! Demain, mon petit doigt me dit que ce sera plus rapide!

Ce qui me plaît de cette méthode? Pas de comptage de points ou de dollars, le privilège est immédiat et donc la motivation tend à rester. De plus, ça fait une belle suite logique avec l'école non?

Sur ce, « je dois » vraiment aller me coucher... si je veux « pouvoir » me lever tôt demain matin!:0)

mercredi 15 août 2012

Les dollars sourires

Dans ma carrière de mère, j'en ai accompli des choses! Certaines furent des réussites et d'autres des échecs. L'une d'entre elles fut certainement la création de dizaines de tableaux d'émulation visant à apprendre à mes enfants à travailler fort pour obtenir des privilèges. À ce jour, aucun d'entre eux n'a semblé fonctionner!

Avec le retour en classe qui approche, j'ai décidé de tenter (encore une fois!) un nouveau système d'émulation pour mes enfants.

Après avoir longuement réfléchi, j'ai réussi à établir un système plutôt simple et qui a su plaire immédiatement à mes enfants! (Au grand désespoir de papa Tupperware qui déteste les systèmes d'émulation!)

Voici donc ce que j'ai mis en place :

J'ai choisi 5 objectifs à atteindre. Ils doivent effectuer leur routine du matin sans que je doive répéter sans cesse, ils doivent faire leur tâche respective, ils doivent demeurer calmes pendant l'heure du souper, ils doivent effectuer la routine du bain calmement et être respectueux envers les membres de la famille. L'atteinte de chaque objectif permet à mes enfants de gagner 1 $ sourire. Une fois le dollar gagné, il le place dans un carnet bancaire que je leur ai fabriqué. J'ai toutefois expliqué aux enfants qu'ils y avaient trois règles importantes auxquelles ils ne devaient pas déroger sinon ils se verraient retirer 1 $. Ils doivent donc éviter de crier, demeurer polis dans leurs demandes et respecter les consignes simples.

Chaque vendredi, les enfants peuvent échanger leurs dollars contre des privilèges dont le prix a été établi au préalable. Deux choix s'offrent donc à eux : échanger leur argent contre un privilège à petit prix ou économiser leurs dollars jusqu'à la semaine suivante pour pouvoir obtenir un privilège de plus grande valeur.

Bien sûr, je suis bien consciente qu'il est préférable de travailler uniquement un objectif à la fois plutôt que 5. Par contre, plusieurs des objectifs énumérés plus haut sont déjà acquis, ce qui leur permet d'obtenir certains dollars sans faire trop d'efforts. Par ailleurs, lors de l'échange des dollars, ils réaliseront que plus rapidement ils atteignent les objectifs, plus rapidement ils obtiendront des dollars et donc, plus rapidement ils obtiendront leur privilège.

Bref, le système est appliqué depuis hier et semble porter fruit. Surtout avec Princesse Tupperware qui répond très bien à ce type d'encadrement et de motivation. Pour ce qui est de Fiston Tupperware, il gagne facilement 3 $ par jour, mais doit faire plus d'effort en ce qui a trait au respect et au calme pendant l'heure du bain.

Par contre, ce que je ne vous ai pas dit, c'est que je me suis gardé une petite marge de manœuvre afin de garder mes enfants motivés. Mon secret? Offrir de Boni-dollar-sourire pour les comportements qui méritent d'être soulignés. C'est pourquoi ce soir, mes enfants ont tous deux reçu un petit dollar de plus pour avoir été particulièrement sages lors de leur cour de karaté!

Maintenant, il ne me reste plus qu'à maintenir la méthode en place et à demeurer constante dans ce que je leur demande!

Et vous? Utilisez-vous des systèmes d'émulations pour motiver vos enfants?

mercredi 4 avril 2012

Pourquoi tu m'aimes pas?

Alors que mon fils sortait du bain illico presto pour avoir utilisé un langage inapproprié....

  • Maman? Pourquoi tu m'aimes pas?
  • Hein?
  • Ben oui! Pourquoi tu m'aimes pas?
  • Mais je t'aime!
  • Non! Tu me chicanes.
  • Je ne te chicane pas. C'est mon travail de maman de te montrer comment bien te comporter, donc quand tu te comportes mal je te le dis!
  • Mais tu ne me le montres pas... tu me chicanes. Tu dis juste : « Arrête de faire ci ou arrête de faire ça! » (*soupir!)
  • Ok... alors tu veux qu'on fasse comment?
  • Ben... je sais pas. On fait rien!
  • Ah ok! Donc si tu utilises un langage grossier ou que tu bouscules ta sœur je te laisse faire c'est ça?
  • NON! (yeux écarquillés!)
  • Ok... alors tu proposes quoi?
  • Ben... que j'arrêtes de mal parler et de bousculer ma sœur alors tu me chicaneras plus!
  • Done deal!
  • Maman?
  • Oui?
  • Je t'aime plus que tu le penses, tu sais!
  • Non, c'est moi qui t'aime plus! Je t'aimais avant même de te connaître bon! Tu te cachais dans mon ventre que je t'aimais déjà!
  • Ben moi, j'étais une poussière dans l'univers que je t'aimais déjà!
  • Bon ok... tu gagnes pour cette fois! Là, arrête de niaiser pis va te brosser les dents!
  • Argggg..... (Yeux qui rrrroule vers le ciel!)


Note à moi-même :
Avoir plus de conversation aussi censée avec mon fils de 6 ans!

dimanche 25 mars 2012

Mission resto...INTERROMPUE!

Ça vous est déjà arrivé d'aller au restaurant avec vos enfants?

Ici, on y va rarement. On préfère la cuisine de Papa Tupperware.

Quand on décide d'aller au resto, les enfants sont contents, très contents... très très contents. On leur demande alors ce qu'ils ont envie de manger et les laissons participer au choix dudit restaurant.

Samedi soir, nous avons annoncé à nos enfants que nous allions manger en famille dans un resto près de la maison. Leur choix? Du poulet (Dring dring dring que désirez-vous?)

Nous voilà donc en route. À peine 5 minutes après le départ, les enfants sont insupportables. Ma fille nous déchire les tympans en direct de la banquette du fond et mon fils en rajoute en riant à gorge déployée. Ensuite, ma fille s'est mise à utiliser un langage plutôt grossier, faisant référence à tous les mots de toilette de son répertoire.

Après plusieurs avertissements, j'ai senti que j'allais perdre la tête. J'ai subitement arrêté la voiture sur l'accotement, sommant mes enfants de cesser immédiatement ce chahut. Zéro collaboration. Zéro!

J'ai regardé mon conjoint. Nous étions d'accord : « Vire de bord! »

Incrédules, mes enfants se sont mis à pleurer et à crier à l'injustice. Du haut de leur courte expérience de vie, jamais ils n'auraient cru cela possible : ils avaient atteint les limites de notre patience, réveillant par le fait même notre cohérence parentale.

En moins de 10 minutes, nos chers amours étaient attablés à la maison devant... de délicieux sandwichs au fromage grillés. Après leur repas, nous les avons laissés avec leur grand-mère (les joies des maisons intergénérationnelles!) et somme partis, mon conjoint et moi, pour un souper en amoureux.

À notre retour, les enfants dormaient. Nous aurions vraiment aimé passer la soirée au resto avec eux, mais il faut parfois donner des leçons si l'on ne veut pas vivre et revivre sans cesse le même genre de situation!

Et vous? Vous est-il déjà arrivé de faire demi-tour parce que vos enfants ne vous écoutaient pas?


lundi 12 mars 2012

Dossier de maman ::: La salle de jeux!


Quand j'étais enfant, j'avais peu de chose dans ma chambre à coucher. Un lit, une commode et un coffre à jouets constituaient mon mobilier. Si je voulais agrémenter le tout, je pouvais afficher mes œuvres d'art du moment sur les murs, mais il ne fallait pas ambitionner.

Quand je m'ennuyais, je vidais le contenu de mon coffre à jouets et faisais l'inventaire de mes possessions : une ou deux poupées avec leurs vêtements, quelques livres à colorier et quelques couvertures soyeuses (si un linge à vaisselle pouvait être considéré comme soyeux!)

Malgré mon maigre butin, je trouvais toujours une histoire fantastique à inventer et je pouvais passer des heures à m'amuser.

À mon anniversaire, si les présents n'entraient pas dans le coffre à jouets, je devais faire des choix : réorganiser le coffre pour que tout y entre ou offrir un vieux jouet en cadeau afin de faire de l'espace pour le nouveau.

Aujourd'hui, les choses ont bien changé. Les enfants ont mille et un jouets avec lesquels... ils ne jouent pas!

Chez moi, une pièce entière a été aménagée afin que nos enfants puissent donner libre cours à leur imagination. Un décor joyeux, des bacs thématiques, une zone créative et une autre plus structurée prennent place dans la salle de jeux. Pourtant nous devons nous battre avec nos enfants pour qu'ils y descendent! Quand nous insistons pour qu'ils y jouent, on a l'impression de les punir. Leur argument? L’absence de leurs parents! Et quand on leur offre de descendre avec eux... pfff! Ça ne dure que quelques instants puis les demandent fusent afin de retourner à l'étage supérieur.

Qu'en est-il alors de tous les efforts déployés afin qu'ils aient un endroit juste à eux? Qu'advient-il de tous ces jouets demandés au père Noël et qui finissent par amasser la poussière dans des bacs à 10 $ la pièce? Comment convaincre nos enfants qu'ils ont suffisamment de matériel pour se créer un univers qui leur appartient et qui peut leur offrir des heures et des heures de plaisirs?

Cette semaine, c'est décidé : chaque fois où mes enfants refuseront de descendre jouer en bas, ils sacrifieront un jouet. Peut-être comprendront-ils ainsi qu'il y a des limites à accumuler des choses qui ne sont pas essentielles à leur bonheur? Peut-être aussi pourrons-nous enfin nous créer un espace-parent auquel les enfants n'auront plus accès, faute d'avoir su en profiter quand c'était le temps?

C'est décidé, si mes enfants n'apprécient pas RAPIDEMENT cette grande pièce aux allures bordéliques, il y aura une vente de garage chez les Tupperware en mai! Ça, c'est moi qui vous le dis!

jeudi 8 mars 2012

Un instant jeune homme!


Ce soir, au retour de l'école, mon fils m'annonce qu'il a encore oublié sa boite à lunch à l'école. Ensuite, il me tend un sac de plastique dans lequel j'ai le plaisir de retrouver un pantalon de neige détrempé. Il place son manteau sur son crochet, enligne ses bottes d'hiver sur le tapis de l'entrée puis s’assoit sur le divan les mains jointes sur les cuisses. Il sourit, mais regarde par terre.

J'y vais donc du questionnaire habituel :

- Passé une belle journée?
- Moui...
- Ç’a bien été?
- Moui...
- Tu as remis les papiers que j'avais laissés dans ton facteur à ta prof?
- Ouep.
- Elle a corrigé les travaux que tu as du faire hier pour ta journée de suspension en externe?
- Elle a pas eu le temps.
- Tu es allé chez la TES aujourd'hui?
-
- Hello?
- Ben oui!
- Pourquoi?
- J'avais pas envie de prendre une pause.
- Hein?
- Je sais pas! Je devais faire une pause de 10 minutes et j'ai pas voulu, donc j'ai du aller me reprendre dans le bureau.
- (Argggggggg! Intérieur!)


A ensuite suivi une discussion peu plaisante qui allait plutôt comme ceci :

- Écoutes moi bien jeune homme! Voici la nouvelle règle qui régit dorénavant ta vie : quand un adulte te donne une consigne, tu obéis! Compris? Parce que là j'en ai plus qu'assez de t'entendre me dire que la seule raison qui t'envoie chez la TES est que tu REFUSES de faire ce que l'on te dit! SUFFIT! M'as-tu bien comprise?
- Moui...
-
- Oui, j'ai compris.
- Je veux bien que tu aies un TDAH sévère et tout plein d'autres diagnostics qui te flottent au-dessus de la tête, mais clairement je n'accepte pas que tu fasses à ta tête juste pour le plaisir de faire à ta tête. Compris?
- Moui...
- Et pour l'amour du ciel! Veux-tu bien me dire comme tu as pu mouiller ton pantalon de neige autant! C'est à croire que tu t'es baigner avec dans une piscine!Arggggg... (Extérieure!)

*****************

J'aime mon fils, je travaille fort avec lui pour l'aider et comprendre qu'il a de la difficulté à collaborer quand quelque chose ne lui plaît pas, qu'il est anxieux et qu'il peine à se concentrer. Je travaille aussi très fort pour ne pas lui faire ressentir mon impatience, mais force est d'admettre que je n'y arrive pas très bien.

Ce discours est probablement tombé dans l'oreille d'un sourd... mais peut-être qu'à force de le répéter, mon message trouvera son chemin vers la parcelle de son cerveau qui commande de meilleurs comportements!

Argggg!

dimanche 4 mars 2012

L'enfant opposant

La majorité des parents s'entendront sur ce point :

Pour élever un enfant convenablement, ça prend de l'amour, de la discipline, de la constance et de la cohérence.

Ceci étant dit, il ne faut plus que s'y tenir!

La majorité des enfants comprennent en peu de temps que s'ils n’obtempèrent pas aux règles de vie familiale ou de société, il y aura des conséquences : perte de privilèges, retrait sur une chaise ou dans une chambre. Après quelques (ou plusieurs) tentatives pour démontrer son mécontentement, l'enfant finit par comprendre qu'il devra collaborer et respecter les règles mises en place.

Maintenant, que faire avec l'enfant opposant?

Vous savez, celui qui n'obtempèrent pour ainsi dire jamais. Celui qui cri, chahute, fracasse les objets. Celui qui trouve que tout est nul malgré les 2000 options offertes. Celui qui se sent continuellement persécuté par le monde qui l'entoure. Celui à qui ce n'est jamais la faute.

Comment faire avec celui avec qui vous avez tenté tous les psychotrucs pour enfants, les tableaux privilèges et les techniques de retrait? Comment procéder avec celui qui paralyse la maisonnée par son comportement inacceptable, ses propos haineux et ses fixations qui n'en finissent plus? Comment faire comprendre à cet enfant qu'il n'est pas l'unique souci de ses parents et qu'il doit accepter que TOUT ne peut pas être à son goût? Comment encadrer un enfant qui défie tous les cadres et ce, sans jeter la serviette faute de ressources?

Comment convaincre les gens autour de soi que nous l'élevons de notre mieux, que nous sommes encadrants et cohérents? Comment survivre au jugement et au regard des autres qui, du haut de leur statut de parent, assument que nous sommes les uniques responsables de ce qui nous arrive? Comment ne pas épuiser le peu de ressources que nous avons lorsqu’après l'instauration d'une méthode disciplinaire on constate que cela ne fonctionne pas et sommes désespéré d'obtenir d'autres techniques, d'autre méthode?

Comment jouir pleinement d'une vie familiale qui est régulièrement bousculée par les désorganisations d'un enfant qui, du haut de ses 3 pommes, monopolise continuellement l'énergie de ceux qui l'aiment et tentent jour après jour de trouver des solutions visant l'amélioration de sa qualité de vie?

Comment ne pas se questionner sur l'avenir qui s'offre à nous et à notre famille si l'on n’arrive pas à trouver LA solution qui réglera ce satané Trouble oppositionnel?

Bien sûr, on a lu des livres, suivi des thérapies. Appris plusieurs techniques, du 1-2-3 au jeu des points bleu. Ensuite, on s'est fâché, on a parlé plus fort et privé de tous les plaisirs. On a aussi utilisé l'humour, le sarcasme et finalement, l'ignorance.

Ah bien sûr! On a eu droit aux « Ne flancher pas! » et au « Faut serrer la vis! ». On a aussi eu droit aux « Laissez-moi le une journée, vous verrez! » et au « Il vous manipule, arrêter de vous en occuper ». Sans oublier les « Arrêtez d'en faire un enfant roi! », « Ne le laisser pas vous embarquer sur la tête » et aux « Bon, il vous a eu! ». On a droit à tout cela... presque quotidiennement.

Et même après tout cela, nous ne sommes pas plus avancés : notre enfant est opposant.

Après un séjour en classe de répit, des ajustements de médications qui n'en finissent plus et des examens diagnostics à faire... notre enfant lui, ne change pas.

Après tant d'efforts, tant d'ajustements, tant d'interventions, comment ne pas abandonner? Comment continuer d'expliquer (ou de tenter de convaincre) à qui veut l'entendre que ce dont ils sont témoin est un trouble qui demande énormément de créativité dans les interventions?

Et bien, si vous trouvez, prière de m'envoyer la réponse!



mardi 24 janvier 2012

Caporal Maman!

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi quand j'ai répété 22 000 fois la même chose et que personne ne fait ce que je demande.
C'est moi quand je vois l'état de ma maison et que je refuse de devenir l'esclave de mes enfants.
C'est moi quand je n'arrive pas à parler au téléphone parce que j'ai trois petites ouailles qui piaillent dans mes oreilles.
C'est moi quand je n'arrive pas à placer un mot parce que mon grand trouve toujours une réplique tranchante à m'envoyer au visage.
C'est moi quand j'en ai assez de faire rire de moi.
C'est moi quand je prends conscience que je n'arriverai à rien si je tente toujours de résoudre les conflits par la négociation.
C'est moi quand je refuse d'accepter qu'on me manque de respect, sous prétexte que je pardonne tout le temps.
C'est moi quand la coupe est pleine et que je n'ai pas envie de ramasser les dégâts advenant un débordement.
C'est moi quand je prends les choses en mains, que je décide que je suis maître dans ma maison et que malgré tout l'amour que je porte à chacun de mes enfants, j'ai aussi le droit qu'on respecte certaines de mes exigences.

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi qui te priverai d'un privilège si tu ne fais pas un minimum d'effort pour participer à la vie familiale.
C'est moi qui empilerai tous tes trucs sur ton lit et ne t'aiderai plus à les ranger avant d'aller te coucher afin que tu apprennes que Mary Poppin... ce n'est pas MOI!
C'est moi qui exigerai de toi un comportement acceptable lors de nos sorties et cela, sans devoir acheter ta collaboration avec un trucmuche à 2 $.
C'est moi qui réduirai tes heures de télé si tu refuses de venir prendre ton bain sous prétexte que tu regardes quelque chose.
C'est moi qui te priverai de ton histoire du dodo si tu t'entêtes à m'interrompre sans arrêt sous prétexte que tu as envie de ci ou de ça.
C'est moi qui t'enverrai dans ta chambre lorsque tu t'adresseras à moi sur un ton méprisant.
C'est moi qui te confinerai à ta chambre pour une soirée entière si tu m'envoies balader en criant après moi comme si je t'infligeais les pires souffrances.
C'est moi qui n'accepterai plus d'être traitée comme la dernière priorité de cette maisonnée.

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi qui t'aurai enseigné à prendre soin de tes choses et de ton environnement.
C'est moi qui t'aurai poussé vers l'autonomie et l'organisation.
C'est moi qui t'aurai inculqué qu'avant d'exiger le respect des autres, tu te dois de te montrer respectueux.
C'est moi qui t'aurai appris à respecter le droit de parole et la place des autres dans ta vie.
C'est moi qui t'aurai fait comprendre que le fait que mon amour pour toi soi inconditionnel ne signifie pas que j'accepterai que tu m'accordes le tien au gré de tes conditions.

vendredi 18 novembre 2011

Être convaincue pour devenir convaincante...

Alors voilà.

Plus le choix.

Je dois devenir la mère cohérente et zen que l'on attend de moi. Je dois instaurer une discipline aimante et soutenue afin d'emmener mon fils — et par le fait même mes deux autres enfants — à s'autocontrôler et à se responsabiliser face à leurs comportements.

En thérapie, on nous explique qu'avant d'instaurer une règle ou de faire une demande, on doit être convaincu de sa légitimité. On doit être convaincu de la décision que l'on prend en exigeant de notre enfant qu'il modèle son comportement à nos attentes et par le fait même à celles de la société.

Je dois donc réfléchir avant chacune de mes demandes, car si mes enfants ressentent le doute dans mon regard ou dans la tonalité de ma voix, ils ne les respecteront pas. Ils sentiront toujours qu'il y a place à la négociation et que dépendamment de mon humeur basale, je pourrais flancher et déroger à mes propres règles.

Je dois me sentir groundé à mes décisions. Je dois être convaincue pour devenir convaincante.

Bon allez! Je n'y arriverai probablement pas en deux jours, ni en cinq, ni en dix... mais j'y arriverai.

Un comportement à la fois, un jour à la fois.

Je n'exigerai pas de mes enfants qu'ils soient parfaits. Ce ne serait pas juste envers eux.

Je ne l'exigerai pas de moi non plus. Ce ne serait pas juste envers moi.

                                            

mercredi 16 novembre 2011

Père et mère tu respecteras....

Par un matin pluvieux, mon grand garçon feuillette un livre assis par terre dans le corridor. Il se lève et poursuit sa lecture en marchant vers le salon. Il s'installe confortablement sur le divan pour lire encore quelques lignes et se relève ensuite pour venir me rejoindre dans ma chambre, où j'essaie de m'habiller. Sans lever les yeux, il me demande ceci : « Pourquoi Adam et Ève ont-ils été chassés du paradis? Juste parce qu'ils ont mangé la pomme? Parce que la règle c’était de ne pas la manger? »

Je réalise qu'il a en main un livre de L'imagerie des tout-petits intitulé La bible (seul cadeau religieux reçu lors de son baptême en 2006). Je le regarde donc et vois son visage incrédule devant ce qui lui semble être une aberration. Je réponds donc qu'en effet, selon la religion catholique, Adam et Ève ont été chassés du paradis pour ne pas y avoir respecté la seule règle établie.

En maintenant le livre ouvert dans ses mains, il s'exclame : « Donc si moi je vis dans un monde laid et pollué, c'est parce qu'Adam et Ève on mangé une pomme??? C'est parce qu'ils n'ont pas respecté la règle de Dieu que moi je ne vis pas dans un lieu merveilleux??? »

« Bah... c'est pas mal ça... » (J'aurais pu faire mieux... mais il est 7 h 30 et je suis pressée!)

Figé sur place, il tourne la page de son livre et tombe sur la représentation en image de Moïse sur le mont Sinaï. Il se met à lire et apprend que Dieu a inscrit des commandements sur deux grandes pierres et qu'il demande aux hommes de l'aimer et de s'aimer les uns les autres pour être heureux.

C'est à ce moment que mon fils s'est exclamé : «  Ben là! Personne ne me l'avait dit! Est-ce que Dieu va me laisser me reprendre si je ne savais pas qu'il y avait des règles? Est-ce que ça compte si je ne les ai pas écoutés?... Pis des règles... Il y en a beaucoup d'autres comme ça? »

Rappelez-vous qu'il est 7 h 30 et que je suis pressée... Mais pas assez pour ne pas sauter sur l'occasion qui s'offre à moi. En bonne mère castratrice/manipulatrice j'offre à mon fils une petite leçon abrégée sur les 10 commandements.

« La règle la plus importante mon chéri est la suivante : Père et mère tu respecteras. »

Il est 7 h 35, je suis pressée... mais j'adore avoir de l'impact!

Les yeux plongés dans les miens, il m'a donc promis de suivre cette première règle à partir de maintenant.


Je n'ai pas vraiment commencé l'éducation religieuse de mes enfants. Je suis laxiste. Je laisse venir à moi les petits enfants pour qu'ils me posent eux-mêmes leurs questions. Cette fois-ci, j'ai été prise de cours, mais j'ai su tourner les questions de mon fils à mon avantage.

Faudra quand même que je me penche sérieusement sur le sujet... parce que la dernière page du livre de mon fils concerne la crucifixion. Et il serait dommage que je doive faire un wrap-up du sujet alors que je suis pressée.

Et vous? Qu'en faites-vous de ces questions que vos enfants vous posent?

lundi 17 octobre 2011

N-O-N

     Trois lettres : N-O-N. Mot très court qui, lorsqu’exprimé, signifie un refus, une interdiction. Ce qui est fabuleux avec ce mot c’est qu’il ne peut porter à confusion, car épelé à l’envers, il veut encore dire la même chose!

     Maintenant que le mot est défini, pouvez-vous m’expliquer pourquoi je le répète aussi souvent sans réussir à me faire entendre? Non mon amour, tu ne peux pas faire pipi debout, tu es une fille. Non Maxime laisse la vaisselle sale dans le lave-vaisselle. Non Alexandre, tu ne peux pas apporter ta DS à l’école pour la récréation. Non les amours, on ne joue pas dehors quand il pleut et qu’il vente à écorner les bœufs. Non, je ne vous servirai pas de biscuit si vous ne mangez pas d’abord un fruit. Non, nous n’irons pas au cinéma demain. Non je ne veux pas que vous sautiez sur le divan, je ne veux pas que vous couriez dans la cuisine pendant que je fais le souper et non je ne veux pas que vous écoutiez la télévision toute la journée!!!! Non, non, non, NONNNNNNN!!

     Contrairement au oui, le non remporte facilement la palme en ce qui concerne la représentativité dans la maison. Je dis non pour éviter les accidents, pour faire de la discipline, pour éviter le bordel! Je dis non parce que ça ne peut pas toujours être oui!

     Hier soir, j’ai demandé à ma fille de venir me rejoindre dans la salle de bain afin de terminer sa toilette. Les cheveux encore humides, je lui demande si elle désire que je lui fasse une belle tresse française avant son dodo. Elle me répond non. J’insiste en lui expliquant que demain matin ses cheveux seraient pleins de vagues, comme ceux d’une princesse. Elle me dit non. Je continue en lui expliquant que quand j’étais petite, ma mère me faisait couper les cheveux courts comme ceux des garçons parce que je refusais de me laisser coiffer. Je lui demande donc, encore, si elle veut une tresse française. Elle me regarde, les yeux pleins d’eau, pour ensuite baisser la tête. Sa lèvre tremble.

     Surprise, je me mets à genou près d’elle et je lui demande pourquoi elle pleure. Elle me répond qu’elle avait dit non, qu’elle ne voulait pas de tresse et qu’elle préfère les queues de cheval avant le dodo. Elle ajoute qu’elle ne veut pas que je sois fâchée alors que je peux lui faire une tresse si je veux.

     C’est à ce moment précis où j’ai ressenti l’envie atroce de m’étouffer moi-même! Je répète sans arrêt à mes enfants que lorsque je dis non, c’est non et voilà que je me surprends à faire exactement le contraire de ce que je leur demande! Je leurs demande de respecter les consignes et leurs parents, mais quand est-il lorsqu'il s’agit pour nous de respecter leurs besoins? Finis les beaux principes! 

     Et bien voilà! Je ne suis pas fière de moi. Je prends donc la décision d’essayer de substituer quelques non pour des oui – ou des peut-être/on verra — et je m’engage à respecter mes enfants lorsqu’ils diront non à leur tour… Parce que toute leur vie, je veux qu’ils se souviennent que NON, c’est NON. Peu importe l’âge qu’ils auront et le contexte dans lequel ils se trouveront. Et même si parfois il est difficile de le faire entendre, on a le droit d’être respecté dans notre refus.


 **Prière de ne pas laisser lire ce texte à mes enfants dans quelques années lorsque je leur demanderai de faire leurs tâches ménagères :-)