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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca
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mardi 11 février 2014

La différence


Aujourd'hui, c'était jour de fête pour Princesse Tupperware! Comme bien des élèves du préscolaire, notre fille et ses collègues de classes comptaient les jours de classe depuis le début de l'année scolaire. Aujourd'hui était le centième!

Pour l'occasion, Princesse et ses amis auraient le plaisir de se promener dans l'école en chantant des chansons et en jouant d'un instrument de musique. Ils auraient même le loisir d'aller déranger les grands frères et les grandes sœurs qui étaient dans l'école.

Princesse Tupperware avait vraiment hâte à la fête des 100 jours. Elle en parlait déjà en septembre quand l'enseignante leur avait parlé de l’événement. Est venu avec l'annonce de la fête un questionnement important : Princesse pourrait-elle aller dans les classes de soutien émotif afin de « déranger » son frère aîné? Et bien la réponse fut non.

Au souper, alors que Princesse nous racontait le déroulement de sa centième journée d'école, elle nous expliqua pourquoi elle et ses amis n'avaient pas eu accès aux classes d'adaptation scolaire :

« Tu sais maman, on ne pouvait pas aller voir mon frère et ses amis. Les enfants d'adaptation scolaire sont différents de nous. Y'en a que le bruit dérange beaucoup et qui ont de la misère à se contrôler quand ça bouge trop autour d'eux. Ça aurait été trop difficile pour eux. »

Fiston Tupperware a entendu de ce que sa sœur disait. Sa réaction m'a un peu surprise. Il a répondu à sa sœur qu'en effet, ça aurait été difficile pour lui et ses amis, que ça les aurait excités et que ce n'était pas souhaitable.

D'un côté j'étais contente que Fiston et Princesse puissent en discuter ouvertement, sans que cela ne crée de tension. Par contre, j'ai senti le besoin d'ajouter que la différence en soi n'était pas quelque chose de mal, mais plutôt quelque chose de quoi l'on doit tenir compte afin que tout le monde soit en zone de confort.

Notre grand garçon sait qu'il est différent, que ses besoins ne sont pas les mêmes que ceux des autres enfants. Malgré cela, il n'aime pas être marginalisé. Il veut qu'on le traite comme les autres enfants, surtout lorsqu'il est avec les autres enfants de sa classe. Pourtant, aujourd'hui il a su reconnaître que certaines choses peuvent le stresser et l'amener à déraper.

Aujourd'hui, sa reconnaissance de ses limites et sa capacité à en parler calmement m'ont impressionnée. Aujourd'hui, on a enfin brisé le mur du silence et l'on a enfin parlé franchement de la différence.

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jeudi 30 janvier 2014

Celle que je voulais être...


Quand j'ai eu Fiston Tupperware, j'avais une image très claire de ce que je voulais être comme maman.

Je voulais être attentive, douce, calme et présente tant physiquement que mentalement.

Je voulais être celle qui soigne les blessures, qui sèche les larmes, qui conduit aux activités, qui donne le bain tous les soirs et qui raconte l'histoire avant le coucher.

Je voulais cuisiner des collations pour les amis de la garderie, accompagné aux sorties éducatives et devenir bénévole à l'école.

Je voulais être celle qui fait les lunchs, qui prépare les sacs à dos, qui vérifie le calendrier scolaire et qui n'oublie jamais la journée jouet.

Je voulais être celle sur la ligne de côté qui tend les bouteilles d'eau, encourage avec ardeur, félicite les réussites et réconforte les petits cœurs brisés par la défaite.

Je voulais être celle qui répond lorsqu'on l'appelle, qui accourt dès qu'on la réclame et qui règle les petits et gros dossiers de la vie de ses héritiers.

Je voulais être celle qui, peu importe l'heure du jour ou l'orientation du vent, serait tirée à quatre épingles et prête à affronter toutes les éventualités.

Puis... j'ai découvert la réalité.

Je suis une maman.

J'ai le droit d'être impatiente quand j'ai répété la même consigne 212 fois.

J'ai le droit de donner congé de bain le vendredi parce que mon dos a parfois besoin de repos et que personne n'est jamais mort d'un congé de bain!

J'ai le droit de ne pas lire d'histoire tous les soirs parce qu'aller se coucher après avoir écouté la télé collée ce n'est pas pécher.

J'ai le droit de mettre des pattes d'ours du commerce dans le lunch de mes enfants si je suis trop fatiguée pour allumer le four et popoter.

J'ai le droit de ne pas être partout tout le temps pour mes enfants.

J'ai le droit de prendre du temps pour moi et de parfois confier les soins de mes descendants aux gens qui nous entourent.

J'ai le droit d'être humaine et de ne pas trop savoir ce que je fais, où je m'en vais et comment tout cela va finir.

J'ai (surtout) le droit de revoir le genre de mère que j'ai vraiment envie d'être.

Parce qu'à force de vouloir être parfaite, j'ai (presque) fini par oublier le plus important : apprendre le bonheur à mes enfants.



jeudi 28 novembre 2013

De la joie à partager ::: Du réconfort pour les enfants malades


Les enfants c'est généreux. Du moins, les miens le sont. Surtout avec les choses des autres. :)

Récemment, Princesse Tupperware est revenu de l'école avec un dépliant pour une collecte de denrée alimentaire non périssable. Elle s'est fait un plaisir de nous expliquer que des enfants ne mangeaient pas à leur faim pendant la période des Fêtes et qu'il était important de partager avec eux en offrant des denrées pour la collecte.

Fiston a reçu le même dépliant. Pourtant, il ne s'est pas senti interpellé par la bonne action demandée. Suite aux explications (insistantes) de sa sœur, il a accepté de choisir avec elle des aliments à offrir.

Je me suis assise avec lui par la suite pour lui demander ce qui le mettait mal à l'aise avec l'action posée. Il m'a répondu que ces enfants devaient avoir de la difficulté à manger tout au long de l'année, pas seulement à Noël, et qu'il ne comprenait pas pourquoi soudainement l'alimentation des enfants défavorisés devenait une priorité. Il m'a demandé comment il se faisait qu'on ne pouvait pas donner des aliments en tout temps! D'un côté, je comprenais sa réflexion. De l'autre, je ne savais pas quoi y répondre.

Les choses sont ainsi dans le temps des Fêtes. On se sent souvent investi d'une mission, d'un désir d'aider les autres, de donner au suivant. J'ai donc pris le temps d'évaluer ce que l'on faisait, nous, comme famille, pour aider les gens tout au long de l'année. Heureusement, ce ne fut pas très long avant que l'on trouve quelques exemples! (Ouf! Imaginez si je n'avais rien trouvé!)

C'est ainsi que tout au long de l'année, nous donnons des jouets inutilisés au CPE que fréquente Bébé Tupperware et que l'on dépose des vêtements trop petits dans les grosses boîtes bleues afin qu'ils servent à d'autres enfants. On se déleste aussi facilement de notre monnaie pour les différentes collectes qui ont lieu dans notre secteur pendant l'année.

Bien sûr, nous pourrions sûrement faire plus, mais QUOI?

Cette année, pour la période des fêtes, j'ai donc suggéré à mes descendants de créer une carte de souhait pour les enfants hospitalisés dans le Réseau Enfants-Santé. En quelques clics, nous avons fait une bonne action qui apportera de la joie et du réconfort à un enfant malade et à sa famille. En plus, pour chacune des cartes qui seront créées, la compagnie KinderMD remettra 1$ au Réseau Enfants-Santé.

Vous pouvez vous aussi créer une carte virtuelle via l'application Facebook KinderMD Canada (cliquez ici). L'objectif à atteindre est de 25 000 cartes. Ensemble et en seulement quelques clics, cet objectif est facilement réalisable et permettra de remettre une belle somme d'argent au Réseau Enfants-Santé.

Papa Tupperware et moi sommes chanceux. Nos enfants sont en bonne santé. Malgré ses problèmes de santé mentale, nous ne craignons pas pour la vie de notre grand garçon. Nous avons la chance de le border tous les soirs dans son lit et de le serrer très fort dans nos bras chaque matin. Faire cette carte nous aura donc permis de transformer notre reconnaissance en action et de faire prendre conscience à nos enfants de la chance qu'ils ont d'être en santé... et de manger à leur faim à l'année! :)


Et vous? Comment donnez-vous au suivant?



« Divulgation : Je participe au programme des mamans de KinderMD et je reçois quelques avantages particuliers en échange. Les opinions exprimées sur ce blogue sont les miennes. »

jeudi 3 octobre 2013

Une pensée pour Vanessa


Nous vivons dans une petite ville, mais je ne la croyais pas si petite jusqu'à aujourd'hui.

Cet après-midi, Papa Tupperware m'a téléphoné pour me dire deux choses : barre les portes et reste à la maison.

J'étais en train de faire la sieste avec Bébé Tupperware. À demi éveillée, je lui ai dit que pour la prochaine heure, je restais à la maison.

Lorsque je me suis levée, j'ai donné une collation à Bébé Tupperware et je suis partie chercher les grands à l'école. En passant sur le boulevard principal, j'ai vu des banderoles jaunes et plusieurs voitures de police. Clairement, il se passait quelque chose de suffisamment sérieux pour mobiliser beaucoup de gens et pour inquiéter Papa Tupperware!

Une fois arrivée à l'école, j'ai fouiné le web sur mon cellulaire pour comprendre ce qui se passait. Une jeune femme dans la 20aine avait été kidnappée la veille en soirée. Elle a été retrouvée ce midi et conduite dans un centre hospitalier pour soigner des blessures graves, mais qui ne mettaient pas sa vie en danger.

Quelle horreur!

Une fois mes plus grands assis dans la voiture, je décide de les prévenir que le retour à la maison serait peut-être un peu plus long qu'à l'habitude en raison de la présence policière sur le boulevard principal. Je n'en dis pas plus.

Entre-temps, nous avons fait un arrêt au IGA de la ville pour acheter notre souper. Une fois aux caisses, les gens ne parlaient que du kidnapping et de la jeune fille qui a été agressée. Fiston Tupperware m'a regardée d'un air perplexe et m'a demandé ce qui se passait. J'étais un peu prise aux dépourvues. La cliente derrière moi... PAS!

Elle s'empressa donc de dire à mon fils ce qui s'était passé en soulignant le fait que l'agresseur courait encore les rues.

Euh... Merci CHAMPIONNE!

Princesse Tupperware, inquiète voulait rentrer à la maison. Fiston lui, trouvait l'histoire bien horrible et espérait que les policiers retrouvent le suspect rapidement. Je lui expliqué que les policiers s'affairaient à cela depuis plusieurs heures et que nous n'avions pas à nous inquiéter. J'ajoutai que Papa Tupperware s'était déjà assuré que je verrouille bien les portes de la maison en attendant le dénouement de l'histoire.

Une fois à la maison, j'ai pris quelques instants pour rassurer ma fille et pour revoir avec elle certaines règles de sécurité concernant les étrangers. Je fus agréablement surprise de constater qu'elle savait bien qu'elle ne devait jamais suivre un inconnu, que ce soit pour des bonbons ou pour chercher un petit chien perdu. Je fus doublement surprise de constater que Fiston Tupperware connaissait lui aussi très bien les règles de sécurité, mais qu'en plus, il ne semblait pas inquiet outre mesure des événements qui avaient eu lieu dans la journée.

Je trouve horrible que de tels événements aient lieu en 2013, que des agressions aussi violentes surviennent alors que nous aspirons tous à vivre en sécurité.

Je ne croyais pas vivre dans une petite ville, mais ce soir je connais probablement des gens qui connaissent cette jeune femme et qui s'inquiètent de son état de santé. Ce soir, toutes mes pensées sont avec elle et les gens qui l'entourent. Puisse-t-elle être entourée de beaucoup d'amour pour survivre à cette horrible agression.

Mes pensées sont avec toi Vanessa.

Image internet

jeudi 26 septembre 2013

Le grand coeur de Princesse Tupperware



  • Maman, tu sais ce que j'ai fait aujourd'hui à l'école?
  • Non ma poulette. Quoi?
  • Ben, mon ami S. était en crise alors je lui ai fait un massage pour l'aider. Après, il était calme... presque endormi!
  • C'est très gentil ça ma puce.
  • Les autres amis s'en vont quand il fait des crises parce qu'il lance des choses.
  • Et toi? Tu ne t'en vas pas?
  • Ben non maman. Mme Sandra dit que S. est différent. Je suis habituée à ça.
  • Habituée?
  • Ben là, Maman! S. il est comme Alex. Il explose. Ça arrive. C'est pas sa faute.
  • Et ça ne te dérange pas?
  • Ben au début oui. Surtout que K. aussi il est différent. J'ai deux amis différents dans ma classe. Les deux ont des lézards lourds, les deux ont des pictos et les deux, quand ils se fâchent, ils explosent. Pis au début, j'étais fâchée parce que tsé, moi j'ai déjà Alex à la maison qui fait des crises, pis là ben j'avais K et S qui en faisaient à l'école.. J'étais tannée là..
  • Mmmm... tu trouves ça difficile des fois hein?
  • Oui, mais je comprends maman. Ils sont différents. C'est tout. Moi aussi je voudrais être différente des fois...
  • Pourquoi?
  • Ben... (regard gêné)... Ils sont vraiment beaux les lézards de K. Et S. J'aimerais ça en avoir un moi aussi. Tsé, juste pour moi.
  • Ah ah! Je comprends ma puce. Je comprends.

Ma belle princesse Tupperware n'a que 5 ans, mais comprend bien la réalité dans laquelle elle vit. Elle comprend la différence et s'y adapte. Ce n'est pas toujours facile pour elle, ni pour Bébé Tupperware d'ailleurs, mais ça fait partie de sa réalité, de son quotidien, de sa vie.
 
Aujourd'hui, elle m'a rassurée. En me parlant ouvertement de comment elle vivait le fait d'avoir des enfants à défis dans sa classe, elle m'a prouvé qu'elle avait un grand cœur et qu'elle faisait la différence entre ce qu'elle pouvait changer, et ce qu'elle devait accepter.
 
Malgré les défis qu'apporte avec lui l'enfant différent, il apporte aussi de belles leçons de vie. Tenez-vous-le pour dit!



Lézards lourds
fdmt.ca

lundi 13 août 2012

Et Ève croqua la pomme...

Il y a de cela une semaine, Fiston Tupperware est revenu songeur de son camp de jour. Dans la voiture, il se ronge les ongles tout en regardant par la fenêtre arrière. Bien sûr, je lui demande ce qui le tracasse. Il baisse la tête et me demande ceci : « Si Ève n'avait pas croqué la pomme, c'est vrai que nous aurions vécu au paradis de Dieu? »

Comme la voiture était déjà immobilisée, j'ai détaché ma ceinture pour me retourner vers lui. Je devais avoir l'air un peu surprise puisqu'il a enchaîné sans attendre ma réaction. Voici ce qu'il avait à me raconter :

« Mon nouvel ami du camp est chrétien. Il m'a expliqué que c'est Dieu qui a créé l'univers il y a très longtemps. Au début, il n'y avait qu'Adam et Ève. Dieu leur a offert son paradis, mais en échange, Adam et Ève ne devaient pas manger les pommes de l'arbre sinon ils seraient chassés pour toujours. Ève n'a pas écouté Dieu et a croqué dans la pomme. Dieu s'est fâché et les a chassés. C'est pour ça qu'aujourd'hui, les hommes sont malheureux. Si Adam et Ève avaient écouté Dieu, on vivrait tous au paradis! »

Silence radio de mon côté de la minifourgonnette. Je n'ai aucune idée de ce que je dois répondre, mais son regard en dit long sur la tourmente que cette histoire a créée dans sa tête. Je lui explique donc qu'en effet, l'histoire qu'il me raconte semble la bonne, mais que chacun est libre de croire que les événements ont bels et bien eu lieu et qu'au même titre qu'un livre de compte, la Bible demeure une histoire qui fluctue selon qui l'a écrit et qui la lit. Je résume en lui expliquant que la religion est un sujet complexe qu'il faut bien des années à comprendre.

Fiston Tupperware, qui recommence à ronger le peu de cuticules qu'il lui reste, me dit ensuite ceci : « Moi, ce que je comprends, c'est que quand on désobéit, on est assurément malheureux à la fin de l'histoire! Alors si je désobéis aux règles de Dieu, je vais être malheureux! Mon ami m'a expliqué que si je frappe un ami, c'était comme si je donnais un coup de poing dans le cœur de Dieu et que ça, c'était mal. Donc, la meilleure chose à faire est de ne pas désobéir à Dieu! »

Bon, OK, là c’en était trop!

« Écoute mon garçon, c'est sûr que de désobéir peut entraîner des conséquences, et cela peu importe à qui tu désobéis. Si tu désobéis à tes parents, tu risques de te coucher 30 minutes plus tôt ou d'être privé de jeux vidéos. Mais au final, tu auras compris que le fait de désobéir à une règle entraîne nécessairement une conséquence et tu seras moins tenté de répéter le comportement désobéissant. C'est la même chose si tu désobéis à une loi. Il y aura une conséquence qui certes te rendra malheureux pour un certain temps, mais qui t'apprendra que certaines règles sont faites pour être respectées. Maintenant, plutôt que de voir cela comme des règles de Dieu, tu peux peut-être simplement voir cela comme la différence entre faire le bien et faire le mal. Ne cherche pas à plaire à Dieu! Cherche à te plaire à toi! Assure-toi que tu te couches le soir en te disant que tu as fait tout ton possible pour être un petit garçon qui a fait les bons choix! Tu comprends? »

Bien sûr, il a semi-compris. Mais je pouvais dire quoi? Lui dire qu'en effet, les règles de Dieu étaient les seules a respectées, ou le sensibiliser au libre arbitre, au fait que lui seul pouvait décider des comportements pour lesquels ils opteraient dans la vie?

Mes enfants sont baptisés. Chacun d'eux a une bible qui lui a été remise lors de la célébration. Ils ont aussi un livre La petite imagerie qu'ils feuillettent à l'occasion, mais je n'ai pas commencer leur éducation religieuse. Peut-être est-ce par crainte de les induire en erreur? Mais une chose est certaine, même si ce nouvel ami était plutôt juste dans son récit, je me suis sentie interpellée par le fait que je préfère mon fils capable de raisonner et de choisir ses comportements plutôt que d'agir par crainte qu'un malheur ne survienne!

Mais avouons-le...tout cela est bien personnel!


Lucas Cranach, Adam and Eve, 1526, oil on panel, Courtauld Institute of Art Gallery, Samuel Courtauld Trust


mardi 3 juillet 2012

La piscine


Nous n'avons pas de piscine. Tous nos amis le savent. Tous nos voisins le savent. Et surtout, mes enfants... s'en plaignent.

Cette année encore plus que les années précédentes, je suis victime de harcèlement de la part des descendants Tupperware! À les entendre, nous sommes bien les seuls résidents de la planète terre à ne pas avoir de piscine! Tous les jours, c'est la même histoire. La complainte de la piscine débute vers 16 h et se termine avec le coucher du soleil! Et là, je ne vous parle pas des journées de weekend où le volume monte et où la complainte devient, disons-le, de la torture pour les oreilles. Sans parler des énumérations qui n'en finissent plus de tous les gens que nous connaissons qui ont une piscine et que JE devrais appeler afin qu'il nous invite pour une saucette! S'ajoute à cela les crises de larmes de l'un ou l'autre de nos enfants quand grand frère ou petite sœur a eu la chance d'être invité pour une trempette chez un de ses amis!

Arggggg!

Quand j'étais enfant, je n'avais pas de piscine. Mon terrain de jeux? Un vaste stationnement situé derrière l'immeuble à logement où je vivais avec ma mère. Pas la peine de vous dire que je n'avais pas l'air conditionné non plus. Quand il faisait chaud, on utilisait des ventilateurs. S'il faisait TROP chaud, on mangeait des popsicles. Et quand vraiment il faisait canicule... je me baignais dans le bain! Point final!

Ceci étant dit, nous survivrons à notre été sans piscine, mais je vous garantie une chose par contre : l'an prochain, je fais installer la piscine en avril et je les y fous tout habillé! :-)


Princesse Tupperware boude parce que son frère se baigne chez son ami!

mardi 24 avril 2012

Dans mon,ton ou son lit?

Inévitablement, quand on a une petite maison, mais beaucoup d'enfants, on finit par manquer d'espace vital.

Avec trois chambres au rez-de-chaussée, nous devions obligatoirement faire partager une chambre par deux enfants. Comme Fiston Tupperware éprouve des troubles du sommeil depuis plus d'un an, nous avons décidé de laisser Bébé Tupperware avec sa grande sœur.

Dans leur chambre, l'espace est restreint. Comme Bébé Tupperware est trop petit pour que nous installions un lit superposé, nous avons fait l'acquisition d'un lit de transition. Ainsi, nous avons réussi à faire entrer dans la (très) petite pièce le lit de Princesse Tupperware, celui de Bébé Tupperware ainsi que leurs commodes respectives. Nous n'avons pas perdu un pouce carré de superficie!

Après quelques semaines de cohabitation, tout semblait aller pour le mieux. Malheureusement, jusqu'à récemment, Bébé Tupperware se réveillait souvent la nuit, perturbant ainsi le sommeil de sa sœur… et celui de ses parents! Habituellement, quand il se réveille, il hurle et frappe dans la porte de la chambre jusqu'à ce que nous allions le chercher. Mais depuis quelque temps, il a trouvé une autre stratégie pour obtenir réconfort et chaleur humaine en pleine nuit : il rejoint sa sœur. Il a même réussi à se faire une place dans son lit à l'heure même du couché, laissant ainsi le lit de transition vide. L'avantage de cette situation? Nous dormons la nuit, et je n'ai plus besoin de faire son lit!

Nous avons bien tenté quelques fois de le coucher dans son lit, de le rassurer et de lui chanter des chansons. Nous l'avons aussi félicité s'il prenait l'initiative de s'installer dans son propre lit à l'heure du coucher... mais nous avons réalisé rapidement que derrière la porte close, il se dépêchait d'aller rejoindre sa sœur. Nous ne découvrions le stratagème qu'à son levé, découvrant alors qu'il n'avait pas passé plus de 5 minutes dans son petit lit.

Mais combien de temps cela durera-t-il? Devons-nous les laisser dormir ensemble ou forcer Bébé à dormir seul dans son lit de transition? Comment gérerons-nous cela si un jour Princesse Tupperware ne veut plus d'un petit ver à choux dans son lit la nuit? Devons-nous le pousser vers l'autonomie le plus rapidement possible, ou leur laisser le droit de passer leurs nuit sensemble?

Et vous? Vos enfants dorment-ils chacun dans leur lit respectif? Auriez-vous des trucs à me suggérer?


lundi 9 avril 2012

Souvenirs d'enfance


Avez-vous des souvenirs d'enfance que vous préféreriez oublier? Moi, quelques un. J'espérais toutefois que mes enfants n'en aient pas. Malheureusement, du haut de ses 6 ans, notre aîné vit déjà avec des souvenirs désagréables, des souvenirs qui le hantent.

Aujourd'hui, je suis allée avec ma marmaille à l'épicerie afin de dénicher un petit quelque chose pour le souper. En attendant notre tour au comptoir des charcuteries, mon fils a croisé un petit garçon qui fréquente la même école que lui. Timidement, cet enfant est venu se placer volontairement dans son champ de vision. En le voyant, mon grand l'a salué gentiment. Le petit l'a salué et est parti. Mon fils a levé les épaules et les yeux en signe d'interrogation.

Je sais qui est ce garçon. C'est un enfant avec qui mon fils a eu une altercation l'année passée. Pas une petite altercation, une GROSSE. Grosse au point d'être suspendu, au point où j'ai dû rencontrer la direction de l'école pendant de longues minutes et au point où la directrice a du me faire entrer rapidement dans son bureau (et fermer la porte) lorsqu'un employé de l'école lui a mentionné que le père du petit garçon que mon fils avait frappé arrivait vers le secrétariat dans un état second de colère.

Cette journée-là, j'ai entendu un père nous décrire de façon peu élogieuse. En résumé, pour que mon fils ait frappé le sien de la sorte, nous devions être des dégénérés de la pire espèce, des parents sans compétences parentales ou simplement des aliénés mentaux. J'ai entendu sa crainte de savoir son fils en danger dans une classe de maternelle et son incompréhension face à l'incapacité des intervenants scolaires à prévenir ou empêcher ce genre de situation.

De retour à la maison, j'ai pleuré de longues heures. Je comprenais sa colère. Je n'aurais pas apprécié du tout que mon fils soit varlopé comme le sien l'a été cette journée-là.

Ces événements ont eu lieu il y a plus de 18 mois, mais je me souviens très bien de chaque mot de cette conversation entre la directrice et ce père de famille.

Dix-huit mois plus tard, nous voilà donc tous réunis à l'épicerie du coin. Cet enfant vient saluer le mien. Le regard de son père croise le mien.

Quand le petit garçon est parti, mon fils m'a dit qu'il ne comprenait pas pourquoi son ancien camarade de classe était venu le saluer. Il m'expliqua qu'à l'école, ce même enfant s'enfuit en courant lorsqu'il l'approche. Qu'il avait tenté à plusieurs reprises de s'excuser auprès de lui des gestes commis l'an passé... mais sans succès. Mon fils ajouta qu'il se sentait nono... Qu'il se doutait bien que les gens pensent de lui qu'il est un « con qui ne fait jamais rien de bien ». Il a tenu des propos du genre jusqu'à ce que les courses soient finies.

Dans la voiture, j'ai même dû hausser le ton pour qu'il cesse de ressasser toute cette histoire dans sa tête et qu'il se concentre sur ses bons coups des dernières semaines. Il a accepté, mais j'ai bien vu la tristesse dans son regard. Vous savez, cette tristesse qui, lorsqu'elle s'empare de vous, vous donne l'impression que vous n'y arriverez jamais? Celle qui vous gâche la vie parce que, malgré tout ce que vous faites pour vous en débarrasser, elle ne cesse de revenir vous hanter au moment où vous vous y attendez le moins?

Ce soir, mon fils a fini sa soirée en beauté. Il a mangé son souper, fait toutes ses routines, a lu une histoire et bordé son petit frère. Une fois au lit, malgré la satisfaction des réussites qui se succèdent, il a eu une pensée pour ce petit garçon auprès duquel il n'arrive pas à se racheter.

Aujourd'hui, j'aurais voulu prendre la tristesse de mon fils simplement pour qu'il lève la tête et regarde vers l'avant... plutôt que de fixer ses pieds et de s'acharner sur le passé.


mardi 3 avril 2012

Le miracle se poursuit


Aujourd'hui dans la cour d'école, un enfant a été frappé. Il a été pris à la gorge, insulté et roué de coups. L'enfant n'a pas riposté. Il est allé voir une adulte pour lui rapporter le méfait. Il a pleuré sa peine et sa douleur et a poursuivi sa journée.

Pour avoir bien réagi, on lui a remis un billet de félicitations, un hommage à son choix de ne pas choisir la violence et d'avoir su vers qui se tourner pour obtenir de l'aide. Cet enfant qui habituellement était celui qui initiait les coups ou qui répondait aux attaques de façon disproportionnée a agi calmement sans se désorganiser. Il a utilisé l'arme la plus puissante au monde : l'auto-contrôle.

Aujourd'hui, cet enfant a appris qu'il vaut mieux ne rien faire plutôt que de tomber dans l'agression et d'écoper de la sanction.

Aujourd'hui, notre fils avait un billet de félicitations dans son sac à dos.

Aujourd'hui, le miracle se poursuit.

Image internet

mardi 20 mars 2012

Ne me cherchez plus

Vivre avec un enfant hyperactif, c'est accepter qu'il y ait sous notre toit un petit être qui a besoin de bouger. C'est comprendre que même si l'on prie chaque soir pour que demain il soit plus tranquille, il n'en sera rien. Non, rien. À moins d'intégrer le postulat suivant :

"Si l'on sait que tous les enfants ont besoin de bouger, il faut faire bouger l'enfant hyperactif deux fois plus."

Maintenant, au retour de l'école, notre garçon fait du patin à roues alignées, de la planche à roulettes et il joue au hockey.

Il ne fait plus les 100 pas dans la maison, ne cherche plus notre attention constamment, crie moins et arrive même à s'asseoir pour lire sans remuer sans cesse.

Au souper, il dévore le contenu de son assiette et en redemande encore... et encore... et encore!

Depuis le retour du beau temps, notre fils est beaucoup plus calme. Les soirées deviennent plus faciles et son sommeil est plus réparateur.

Le beau temps est arrivé.

À partir de maintenant, ne me cherchez plus : je serai dehors!





lundi 5 mars 2012

Dors Bébé Tupperware...Dors...


Un enfant qui dort la nuit, c'est bien. Deux c'est encore mieux. Trois c'est le summum!

Quand les enfants dorment tous, ça donne une petite chance aux parents de faire des choses d'adultes, des choses qui autrement ne se feraient pas. Préparation de la journée du lendemain, ramasser les dernières choses qui traînent, lire le courrier qui s'est accumulé dans les dernières journées, répondre aux courriels qui portaient la mention urgente il y a de cela déjà 3 ou 4 jours... bref, quand les enfants dorment, ça donne le temps de se mettre à jour!

Mais qu'arrive-t-il quand un de vos petits trésors décide de faire de l'heure du coucher un moment infernal?

Et bien vous faites comme bien des parents : vous vous retroussez les manches et attaquer le problème de front.

Ici, nous avons habituellement recours à la méthode 5-10-15. Bien sûr, cette méthode demande de la patience, mais les résultats sont bons. Nos enfants ont appris en peu de temps à s'endormir seuls et à arrêter de nous fissurer les tympans pendant des heures. Même si certains considèrent la technique atroce, elle fonctionne et nous nous y tenons.

Mais qu'arrive-t-il quand le petit dernier se réveille en pleine nuit en hurlant à la lune et qu'il refuse de retourner se coucher dans son lit? Bien sûr, vous pouvez tenter à nouveau la méthode qui consiste à le laisser pleurer en retournant le voir régulièrement, mais aurez-vous la même patience à 2 h du matin qu'à 19 h 30 la veille? Laisserez-vous votre enfant pleurer et hurler alors qu'il risque de perturber le sommeil des autres enfants qui dorment? À 2 h du matin? Vraiment?

Depuis quelques nuits, Bébé Tupperware se réveille en pleine nuit et nous fait l'honneur d'une complainte qui dure et dure encore. On a laissé pleurer, on a grondé un peu et finalement on a cédé. Allez hop! Dans le lit conjugal.

Bien sûr, nos nuits sont courtes et le réveil semble sonné toujours plus tôt chaque matin, mais il semble que ce petit être aux yeux de biche ait besoin d'autre chose que de pleurer seul dans une chambre sombre. Il réclame une présence, se love contre nous et finit par s'endormir jusqu'au lever du jour!

Bien des parents diront peut-être que nous ne ferons qu'empirer la situation, mais pour le moment, honnêtement, il semblerait que nous ayons choisi un combat différent que celui de nous battre sans relâche avec un enfant en crise. Nous choisissons le sommeil réparateur plutôt que l'acharnement et l'insomnie.

Quand nous serons prêts, alors là seulement nous retrousserons nos manches de pyjama et interviendrons comme les livres nous indiquent de le faire.

D'ici là, je vous souhaite bonne nuit... car notre réveil sur deux pattes sonnera bientôt!

dimanche 19 février 2012

Les amis

- Mon ami peut venir jouer
- Euh...
- Moi aussi je veux une amie
- Euh...
- Allez! Dis oui!!!
- Bon d'accord, mais laissez-moi évaluer la faisabilité de la chose...

Et bien voilà! C'est vrai : mes enfants ont grandi et l'époque de la maison pleine commence.

Petite, je n'avais jamais d'amie à la maison. Pas parce que ma mère refusait qu'ils viennent, mais plutôt parce qu'elle n'aimait pas que j'aille ailleurs. J'imagine donc que les parents de mes amis trouvaient un peu inéquitable que je sois celle qui soit toujours rendue chez eux. Les choses ont changé quand j'ai eu 11 ou 12 ans et que j'ai pu prendre des décisions moi-même et gérer mon temps à ma guise.

Pour mes enfants, je n'avais pas encore évalué la situation, car la problématique ne s'était pas vraiment présentée. Me connaissant, je savais que je trouverais les premières visites un peu stressantes. J'ai tendance à ne pas aimer le bordel et à apprécier une maison calme. Je suis bien consciente par contre que je devrai travailler cet aspect de ma personnalité puisqu’avoir des enfants implique nécessairement un peu de brouhaha dans la maison. Qu'à cela ne tienne, j'accepte maintenant quelques fois que les amis de mon fils viennent jouer. Ma fille, qui grandit à une vitesse effarante, commence par contre (et légitimement j'en conviens) à réclamer les mêmes droits que son frère. Étant plutôt portée à jouer avec des garçons, elle s'était toujours accommodée des amis de son grand frère, il semble que les choses commencent à changer.

Ce weekend, j'ai organisé les choses pour que tout le monde soit content. Le petit voisin est venu jouer, alors que ma fille est allée jouer chez la petite voisine (sœur du petit voisin!). Un échange qui, à mon avis, permet d'accommoder les besoins des enfants autant que celui des mamans!

Nous sommes dimanche, bébé Tupperware fait la sieste, Papa Tupperware est au gym, les garçons jouent dans la salle de jeux calmement et moi... moi je profite de ces quelques heures de répit (dans un nouveau chandail rouge qui me donne l'impression d'avoir rajeuni de 20 ans!)!!!

C'est ça le bonheur!
Kit agencé par Papa Tupperware lors de notre Escapade amoureuse! :-)

mercredi 15 février 2012

Le voyage!

Hier, lorsque je suis allée chercher mon aîné à l'école, mon fils avait en main une petite carte d'affaires. Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, il m'annonce fièrement que cette carte nous permettra de partir en voyage. Il m'explique que c'est un copain de classe qui lui a remis en cadeau. J'ai donc pris la carte afin de savoir de quoi il était question exactement.

C'est sans grande surprise que j'ai constaté que le format de la carte n'avait pas menti : c'était bel et bien une carte d'affaires. D'un côté, les coordonnées d'une dame à contacter pour organiser un mariage (quelle coïncidence! N'était-ce pas la St-Valentin?) et de l'autre côté, la même dame nous offre ses services d'agente de voyage. J'explique donc rapidement à mon fils que cette carte n'est pas un voyage, mais bien la possibilité d'acheter un voyage auprès de cette dame.

Vous imaginez bien le reste de la conversation n'est-ce pas?

Mon fils commence à m'expliquer que JE ne comprends pas, qu'il a validé auprès des autres et que cette carte était bel et bien un voyage gratuit. Cette conversation a duré jusqu'à la garderie (5 minutes), s'est prolongée dans le vestiaire pendant que j'habillais mes petits (10 minutes), jusque dans le stationnement ainsi que pendant tout le trajet du retour à la maison (10 minutes).

En arrivant à la maison, j'étais blasée et mon fils en larmes! Il a froissé la carte et s'est précipité dans sa chambre. Fin de la discussion.

Ce soir, même histoire! En sortant de l'école, mon fils a couru jusqu'à moi avec le même sourire que la veille... et une petite carte en main! Il recommence donc à m'expliquer qu'il a demandé à son ami et que cette carte est bel et bien une carte de VOYAGE! Que je n'avais qu'à téléphoner à la gentille dame et qu'elle me donnerait un voyage. Et cette conversation à durée... encore.

Dans le stationnement de la garderie, je suis devenue impatiente et j'ai mis un terme assez brusque à cette conversation qui n'augurait rien de bon.

Une dame qui passait pas là m'a regardée et s'est mise à rire. Je l'ai regardée d'un air sceptique. Vous savez ce qu'elle m'a dit?? « C'est drôle, votre fils parle encore de ça! Pareil comme hier! »

Arggggg!

En revenant à la maison, j'ai téléphoné à l'école pour savoir si quelqu'un était au courant qu'une maman faisait circuler ses cartes professionnelles dans la classe de première année de son fils. On m'a répondu que l'enseignante était intervenue le jour même de la distribution en avisant l'enfant ne plus faire cela. Évidemment, on m'a promis qu'une intervention aurait lieu le lendemain auprès des enfants qui semblaient croire que toute la classe partait en voyage! Après avoir échangé quelques blagues, la secrétaire de l'école et moi étions d'accord : cette technique promotionnelle était plutôt étrange!

La morale?

Aux parents qui utilisent des cartes professionnelles, prière d'utiliser un autre moyen que vos enfants pour promouvoir vos services!

dimanche 12 février 2012

Organiser une fête d'enfant (où l'art de ne pas apprendre de ses erreurs!)

Qui d'entre vous a déjà organisé une fête d'enfants?
Qui d'entre vous, à la fin de la première fête, s’est promis de revoir le projet à la baisse l'année suivante?
Qui d'entre vous c'est promis de ne PAS refaire les mêmes erreurs organisationnelles?

Si vous n'avez pas répondu MOI à ces questions, je vous lève mon chapeau!

Samedi, dans notre modeste demeure, il y avait une fête très attendue : celle de ma Princesse. Se voulant modeste lors de l'élaboration, l'événement a pris une tournure de cirque quelques minutes après l'heure dudit événement.

En effet, j'avais envoyé les invitations près de deux semaines à l'avance en croyant sincèrement avoir épuré au strict minimum la liste d'invités. J'avais invité des amis de la garderie, des amis de notre entourage ainsi que quelques membres de notre famille. Au total : 16 adultes et autant d'enfants. Sur papier, ça semblait peu... mais en réalité, ça a rempli notre maison à pleine capacité.

Moins de 30 minutes après l'arrivée des convives, la maison était pleine et les enfants ne se comptaient plus sur les doigts d'une main. Je me suis vite sentie... DÉPASSÉE!

Certes, nous avions assez de nourriture et le ratio adulte-enfant était acceptable. Par contre, j'ai vite réalisé que le projet « minimaliste » que j'avais ébauché dans ma tête ne l'était plus.

Bien sûr, les enfants avaient du plaisir, les discussions allaient bon train, mais nous n'avons pas eu le temps de prendre le temps de savourer l'anniversaire de notre cocotte. Pour être honnête, si certains des parents n'avaient pas été là, je crois bien que cet anniversaire aurait été un fiasco.

Pourquoi? Et bien simplement parce que je n'aurais pas pu être attentive à tous les enfants présents en même temps. J'ai vite constaté que je n'étais pas en mesure de faire des activités ou des jeux avec eux et que j'ai dû avoir recours à de l'aide. Par chance, plusieurs mamans m'ont généreusement offert un coup de main et ont pris la peine de venir me dire que tout allait bien.

À un moment, je me suis mise à chercher ma fille. Elle n'était ni dans la cuisine, ni au sous-sol avec ses amis. Je me suis donc dirigée vers sa chambre où je l'ai retrouvée assise sur son lit. Je lui ai demandé pourquoi elle n'allait pas profiter de la fête avec les autres. Vous savez ce qu'elle m'a répondu? « Je n’aime pas ça maman... il y a trop de monde! » Ai-je besoin de vous dire que je me suis sentie plus que « cheap »?

J'ai subitement eu l'impression de ne pas connaître ma fille pour avoir organisé un événement qui répondait si peu à ses besoins! Elle n'a pas fait de crise ni pleuré mais, elle s'est isolée à quelques reprises. Elle a ri et elle a joué, mais clairement, elle n'a pas pu profiter de chacun de ses invités. Elle a souri, mangé du gâteau et aimé chacun de ses cadeaux. Elle a remercié chacun de ses amis et a collaboré pour toutes les photos. Elle a été impeccable malgré l'inconfort que créait en elle cette maison trop pleine.

Au final, je ne regrette pas tout de cette SUPER-EXTRA-GROSSE fête. Mais l'an prochain, je ferai les choses autrement, quitte à faire deux fêtes (une pour les amis et une autre avec la famille). Parce qu'entre vous et moi : l'important c'est la fêtée non?


Merci à tous nos invités qui ont été hypergénéreux avec notre poulette. Mademoiselle, qui voulait une fête de Flash McQueen, a aimé tous ses cadeaux. Merci aussi d'avoir été aussi patient et de ne m'avoir jamais fait sentir (qu'encore une fois), j'en avais fait peut-être un peu trop! À l'an prochain!

mardi 7 février 2012

S'inspirer du passé

En ce moment, je paierai bien cher pour que le temps s'arrête.

Lors d'un souper chez mes beaux-parents, mon conjoint et moi nous sommes amusés à regarder TOUS les albums de photos familiaux. L'espace de quelques heures, nous avons revisité de vieux souvenirs. Nous avons souri devant les photos de bébés de mon amoureux (qui était un bébé a-do-ra-ble!) et on s'est amusé à chercher les ressemblances. Nous avons rigolé un bon coup en commentant la déco épouvantable des années 70,80 et 90 et à essayer de se souvenir des noms des copains de classe. Nous avons ensuite redécouvert les photos de bébé du garçon de mon conjoint ainsi que celles de notre couple à ses débuts. Celles de notre premier appartement, de nos premiers soupers entre amis, de notre premier bébé, de notre deuxième et (finalement) de notre troisième. Celles de Noël, des anniversaires et des occasions spéciales. Celles que l'on a trouvé magnifiques et d'autres moins!

Rapidement, les années ont défilé devant mes yeux comme un bon film que l'on voudrait voir encore et encore. Alors que mon conjoint s'attardait sur les photos de son enfance, je suis restée accrochée aux quelques photos de moi... et j'ai eu l'impression de perdre l'esprit!

Mais qui était donc cette jeune fille souriante à la manucure française et aux cheveux colorés? Qui était cette jeune femme qui s'amuse à taquiner son amoureux ou à prendre la pose? Qui est cette jeune adulte en robe de soirée, le regard plein d'étoiles d'enfin célébrer ses fiançailles avec famille et amis? Qui est cette jeune mère, le visage éclairé par un soleil radieux, qui sourit pour la caméra? Son visage me rappelle quelqu'un... souvenir un peu vague, mais douloureux en quelque sorte.

Ce soir, je voudrais que le temps s'arrête pour me laisser le temps d'accepter qu'il fasse son œuvre, pour me laisser m'imprégner du temps qui a passé et qui ne reviendra pas. Je voudrais que le temps s'arrête pour me donner la chance de prendre une pause et de me souvenir qu'au-delà de toutes les responsabilités qui viennent avec le fait de vieillir, il y a une femme qui a SOLIDEMENT besoin de prendre soin d'elle-même.

J'ai emprunté les photos de moi à ma belle mère... (Ne vous inquiétez pas, je ne les brûlerai pas!) Je les ai numérisées pour m'en inspirer.

Le temps est venu pour moi de prendre soin de moi. (Oui oui! Pour vrai!)

Comme dirait Mamanbooh : Allez HOP!


Pssst!!!
 Voyez-vous une ressemblance vous entre Papa Tupperware (en-haut) et bébé Tupperware?

lundi 6 février 2012

Dis-le autrement

Je dis souvent à mes enfants de changer de ton lorsqu'ils s'adressent à moi. Je leur explique qu'ils se doivent d'être respectueux même s'ils sont en colère. Je leur demande de ne pas crier ou chahuter s'ils veulent que leur message soit compris, s'ils veulent que je porte attention à ce qu'ils me disent.

Mon aîné est impulsif (caractéristique marquante des enfants atteints de TDAH). Quand il est contrarié, il adopte souvent un ton arrogant et élève la voix de façon impressionnante. S'installe alors un climat de tension et une escalade sonore à faire vibrer les tympans des plus sourds d'oreilles que je connaisse.

Dans sa classe de répit-primaire, notre fils a appris beaucoup de chose. Il est présentement à la dernière phase du programme et obtient presque toujours des étoiles d'or (récompense pour avoir obtenu plus de 35 points sur un total de 40 alloué). Sa réintégration en classe régulière va bon train (à notre avis de parent du moins) et nous espérons qu'il pourra réintégrer de façon permanente l'école régulière au printemps.

Ceux qui me lisent depuis le début de ce blogue savent à quel point ce cheminement fut difficile, autant pour nous (les parents) que pour lui. Par contre, force est admettre que le programme fonctionne puisque mon fils en ressort transformé. En plus de lui avoir permis une pause « mentale » de sa classe et des distractions multiples qui n'aidaient en rien son comportement, il a pu faire énormément d'apprentissages au niveau des habiletés sociales. La classe réduite lui a permis de faire diminuer son anxiété ainsi que d'être plus réceptif face aux apprentissages qu'il avait à faire. Il en ressort grandi.

Aujourd'hui, mon grand est revenu de l'école avec une clé plastifiée. Il m'a expliqué que cet outil était TRÈS important pour lui, qu'il allait lui servir afin d'être capable de s'exprimer plus clairement lorsqu'une situation difficile se présentait. Il m'a expliqué que « des fois, c'est pas une bonne idée de continuer à se parler et qu'il vaut mieux laisser faire ». Il a ajouté que c'était correct de demander aux autres de « dire les choses autrement » pour éviter que tout le monde se mette à crier.

Ce soir, mon fils a parlé durement à sa sœur. Agenouillée devant lui, je lui ai demandé d'aller chercher sa clé et de le « dire autrement ». Il m'a écoutée, a pris sa clé et a reformulé son commentaire.

Ce soir, j'ai haussé le ton en demandant à mon fils d'arrêter de niaiser et d'embrayer s'il ne voulait pas être en retard à son cours de karaté. Vous savez ce qu'il m'a répondu n'est-ce pas?


Finalement, cette classe n'aura pas porté fruit qu'à notre grand garçon!

mercredi 1 février 2012

Le bonheur commence par...

Récemment, j'ai eu l'impression d'effleurer le fond. Vous savez, celui que l'on effleure du bout des orteils et qui n'attend que le jour où on y posera le pied en entier? Celui qui nous murmure que lorsqu'il aura mis la main sur notre pied droit, il fera tout pour attraper le gauche et couler le tout dans le ciment?
J'ai eu peur de toucher le fond. Tellement peur que j'ai fait volte-face et je me suis mise à nager vers la surface. Ni une ni deux, j'ai changé ce que je pouvais changer et j'ai tenté d'accepter ce que je ne pouvais pas changer (en espérant être capable de faire la différence entre les deux).

Me voilà donc, 2 semaines plus tard, avec un nouvel horaire de travail (très réduit comparativement à ce que j'avais il y a un mois) et une nouvelle façon d'entrevoir la vie.

J'ai réalisé que je n'étais pas faite pour travailler 5 jours par semaine, que je détestais la routine à laquelle je soumettais ma famille et que si je ne changeais pas les choses rapidement, je regretterais bien des moments manqués avec mes enfants.

J'ai réalisé que mon manque de patience était directement proportionnel avec les instants dont je me privais en travaillant autant. J'ai réalisé que je ne respectais pas les valeurs auxquelles je crois, que j'avais déjà des regrets et que je ne voulais pas cela.

J'ai réalisé aussi que je voulais être une maman avant toute chose et que les sacrifices à faire pour arriver à cette pleine réalisation m'importaient peu.

Me voilà donc, deux semaines plus tard, satisfaite de m'être choisie et d'avoir enfin donné la priorité aux êtres qui importent vraiment : mes enfants.

De plus, j'ai réalisé que j'avais toujours eu horreur du matin. Pas la peine donc de vous dire que jusqu'à tout récemment, je ne souriais pas le matin. J'irais même jusqu'à dire que j'avais plutôt tendance à embrouiller le matin de ma famille à mon réveil. J'ai donc décidé de changer (parce que tout le monde sait que la seule personne que l'on peut changer est soi-même n'est-ce pas?).

Je me lève donc maintenant avec le sourire et je remercie la vie, les paupières encore closes, de me donner la chance d'être là où je suis.

Le premier matin ce fut étrange. J'avais l'impression d'être un imposteur... mais j'ai persévéré (convaincue que je faisais la bonne chose). Ma persévérance a porté fruit.

Quand dans la nuit de lundi à mardi mes 3 enfants ont fait de la fièvre et passé la nuit à se lever, j'ai souris. Quand ma fille s'est réveillée (cette même nuit) en difficulté respiratoire et que j'ai dû la sortir à l'extérieur, j'ai souris. Quand j'ai dû passer 90 minutes à attendre dans la salle d'attente bondée de la clinique du coin, j'ai souris. Quand j'ai dû maîtriser ma fille afin que le médecin puisse examiner sa gorge, j'ai souris. Quand j'ai dû payer la facture des antibiotiques (x3), j'ai envoyé ma mère! (Il y a des limites à sourire quand même!)

Au final, le fait de sourire apaise et permet de dédramatiser ce qui nous arrive. (Et en plus, ça déstabilise tout le monde et j'adore ça!)

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela? Et bien simplement pour partager avec vous ma découverte :

Le bonheur commence avec un sourire!


dimanche 22 janvier 2012

L'estime de soi par le sport

Ce week-end, pas de surprise : nous avions un horaire chargé!

Tournoi de hockey pour mon grand et compétition de patinage artistique pour ma princesse.

Avant d'avoir des enfants, mon conjoint et moi avions déjà prévu que notre progéniture aurait la chance de pouvoir participer à des activités sportives organisées. Mon conjoint rêvait de hockey pour ses garçons et moi, je me réjouissais à l'idée de faire faire de la danse ou du patin à notre fille. Ces enfants n'étaient pas encore nés que nous voulions pour eux le plus d'opportunités sportives possible.

À trois ans, notre aîné a commencé le karaté et a fait une année de ballet classique. Nous avions laissé tomber l'idée de l'inscrire à des cours de natation puisque sa crainte de l'eau dès son jeune âge nous avait indiqué que nous nous dirigions vers la catastrophe si nous prenions cette direction. Il a fait 2 années complètes de karaté pour ensuite commencer sa carrière de hockeyeur.

Lorsque notre grande a eu un an, elle a fait de la natation pendant plusieurs sessions et elle adorait cela. Un problème d'otites récurrentes nous a obligés à revoir la pratique de cette activité. Nous avons donc décidé de l'inscrire au patinage artistique quelques semaines avant son deuxième anniversaire. Cette activité, en plus de lui permettre de bouger, nous permettait de passer une belle heure par semaine avec notre cocotte puisque c'était un cours parent-enfant. Par la suite, elle a poursuivi le patin et a commencé le karaté récemment.

Bien sûr, ce choix que nous faisons entraîne son lot d'organisation! Entre les cours réguliers, les pratiques en prévision des compétitions et les tournois de villes en villes, nous devons nous ajuster afin de préserver un équilibre sain. Nous devons nous assurer que nos enfants gardent un intérêt sincère pour ces activités et qu'ils ne le font pas uniquement parce que nous l'avons décidé. Nous ne leur demandons pas d'être performant. Nous leur demandons de donner le meilleur d'eux-mêmes et de s'amuser. Et si un soir ils sont fatigués et demandent à ne pas aller à leur activité, nous respectons leur demande. Et si nous sentons un désintérêt, nous changeons d'activité ou prenons simplement une pause. Jusqu'à présent, nos stratégies semblent porter fuit.

Au-delà de l'activité physique régulière, la pratique de sport leur apporte une chose que je considère comme primordiale dans leur développement : l'estime de soi.

Chaque freinage réussi, chaque pirouette exécutée sans tomber, chaque kata mémorisé leur donnent la satisfaction d'être capables d'accomplir des choses. Ma fille pleure parfois lorsqu'elle chute plusieurs fois pendant son cours de patin, mais son sourire radieux lorsqu'elle réussit un nouveau mouvement lui rappelle que chaque effort apporte une récompense qui, une fois acquise, ne pourra jamais lui être enlevée.

Ce week-end, pas de surprise. L'horaire était chargé! Mais au final, à regarder leurs sourires, je ne regrette aucunement nos choix!
Ma fille, médaillée de bronze Catégorie équipe, Étape 1
*Montage effectué avec l'application Red Stamp pour iPhone et rehaussée avec Instagram

Mon grand garçon, quelques instants avant d'embarquer sur la glace!
*Photo modifiée avec l'application Caméra+ pour iPhone.

mercredi 11 janvier 2012

Réintégration ::: Jour 1

Aujourd'hui, mon grand a réintégré sa classe régulière.

Quand je suis partie pour le travail ce matin, je lui ai dit que j'étais fière de lui et je lui ai souhaité de passer une journée mémorable.

Au boulot, mon esprit s'est égaré quelques fois.

À mon retour à la maison vers 14 h, il me restait 2 h à patienter.

Quelques appels téléphoniques et un peu de ramassage ont réussi à faire passer le temps.

Mon fils arrive de l'école à 16 h. J'avais tellement hâte de connaître le déroulement de sa journée que je suis arrivée à l'arrêt de bus près de 15 minutes avant l'heure. Pour ceux qui se souviennent, aujourd'hui il faisait un froid à vous faire coller les poils du nez! Je suis partie de la maison tellement rapidement que je n'avais ni chapeau ni gants.

Je ne me possédais plus!

L'autobus était à l'heure. Moment d'hésitation. Alors que tous les petits voisins qui prennent l'autobus avec mon grand étaient descendus... plus rien. Mais où était mon fils? L’espace de quelques secondes, je me suis demandé s'il était resté à l'école... Et avant même que la panique ne s'installe, j'ai vu poindre sa petite frimousse entre les portes-accordéons. Ouf! Mon garçon!

Ce qui l'avait ralenti? Les high five de ses amis!

Il a pris ma main, j'ai souri et j'ai posée la question qui me brûlait les lèvres : Et puis?

Roulement de tambour......

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IL A RÉUSSI!!!!

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Il a passé une super belle journée.

Ses amis l'on accueillit en classe en scandant son nom. Pour sortir dans le corridor, l'enseignante a dû faire un tirage au sort afin de déterminer qui serait le compagnon de déplacements de mon fils!

Sur l'heure du dîner, période plutôt critique il y a quelques mois, tout s'est bien passé. Il a même mangé TOUT le contenu de sa boîte à lunch!

En après-midi, il était plus fatigué, mais a réussi à finir la journée sans perdre le contrôle.

Il a même réussi à apprendre deux ou trois nouvelles chansons pendant sa période de musique.

Pas de crise, pas de pleurs, pas de visite au bureau de la TES, pas d'arrêt d'agir. Niet. Rien. Nada!

Qui est la mère la plus FIÈRE du monde ENTIER?

C'est moi!

Aujourd'hui, mon fils a réussi quelque chose d'extraordinaire : il s'est prouvé à lui-même - et à nous tous par le fait même - qu'il avait raison. Il nous l'avait dit lui-même : je suis capable et je vais passer une super journée!

Et alors que je me questionnais sur l'issue de cette première journée, lui a levé la tête et foncé droit devant. Il a su utiliser les stratégies apprises en classe-répit. S'ajoute à cela l'utilisation de son thératube (Tube de caoutchouc à mâchouiller afin de faciliter la concentration et de faire diminuer l'anxiété) Résultat : une première journée réussie, des points de plus dans sa banque d'estime personnelle et la satisfaction d'avoir prouvé sa capacité à contrôler ce qui semblait incontrôlable aux yeux de tous.


Bravo Champion! Maman est TRÈS fière de toi!
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