Je n'avais jamais fait de crise d'angoisse... jusqu'à la première.
Il était passé minuit. Je m'apprêtais à aller me coucher. Comme chaque soir, j'ai regardé le calendrier avec la planification de la semaine. En grosses lettres pour le lendemain : CHANGEMENT D'ÉCOLE.
Au moment même où j'ai lu ces quelques lettres, j'ai senti une pression dans ma poitrine, j'ai senti ma gorge se serrer et mon rythme cardiaque accéléré. Je n'ai pas aimé la sensation. Le souffle court, je suis allée me mettre au lit.
La boule dans ma gorge ne se desserrait pas. Je devais le dire. Je devais la faire sortir. Mon conjoint ne dormait pas.
En moins de 5 minutes, toutes les émotions que je contenais depuis plusieurs semaines ont jailli comme un volcan...
Je ne voulais plus envoyer mon fils dans cette classe étrange où il devrait rester assis entre deux paravents face à un mur gris. Je ne supportais pas l'image de mon petit bonhomme assis bêtement sur sa chaise, en silence. Je ne pouvais pas admettre que j'avais signé pour ça, moi, sa mère. À quoi avais-je donc pensé pour prendre cette décision insensée, pour avoir laissé des diplômés me convaincre que cette classe était la seule chose possible pour mon fils? Comment avais-je pu, malgré tout l'amour que je porte pour mon enfant, accepter qu'ils passent 5 heures par jours dans de telles conditions?
La colère que je ressentais m'empêchait de bien respirer. Je trouvais tout le processus le tout inhumain. Pavlov avait au moins eu la décence de faire ses expériences sur des chiens...
Je me sentais désemparée, impuissante, incompétente. J'aurais voulu être riche pour faire refaire tous les tests, tous les examens. J'aurais voulu être millionnaire, pour ne plus avoir à travailler et offrir des services à mon fils à la maison. J'aurais voulu être une autre personne, une autre mère, une autre femme.
Tranquillement, la panique a laissé place à la douleur et aux larmes.
Même si je veux que mon fils ne soit pas dans cette classe, je n'y peux rien. Je dois laisser aller les choses, laisser le temps faire son œuvre.
Je dois accepter qu'il y ait cette boule lourde sur mon cœur. Je dois accepter sa présence tout en prenant soin de ne pas la laisser prendre toute la place.... et la laisser m'étouffer.
Il y arrivera.
Nous finirons par voir la lumière dans tout ça.
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