Lundi soir dernier, alors que je venais de terminer la lecture de fin de soirée avec mon fils, il s'est mis à pleurer.
Nous lisons présentement une œuvre bien connue : Le Petit Prince. Ce soir-là, nous avons lu le passage bien connu où le Petit Prince discute avec le Renard. Vous savez : « ... on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux »?
C'est à ce moment que mon fils a craqué. Les yeux pleins de larmes il m'expliqua qu'il avait peur de mourir, qu'il ne pouvait imaginer vivre sans nous, sans famille. Il avait aussi peur que nous mourions avant lui. Que ferait-il, vivant, sans nous? INCONCEVABLE.
J'ai eu beau lui expliquer que sa mort n'était pas imminente et qu'il n'avait pas à s'en faire tout de suite avec cela... rien à faire. Son anxiété avait pris le dessus. Sa respiration rapide, son cœur qui battait la chamade et son teint pâle m'ont rapidement fait comprendre que si je ne changeais pas l'ambiance MAINTENANT... mon fils ne dormirait pas de sitôt.
Calmement, j'ai recouvert mon fils de ses deux douillettes et d'une doudou qu'il a depuis sa naissance. J'ai lové la doudou autour de son visage afin de ne lui voir que les yeux. Assise à côté de lui, j'ai approché mon visage du sien et j'ai commencé à compter tranquillement. À chaque tranche de 5, je prenais une grande inspiration par le nez pour tranquillement expirer par la bouche.
Mon fils a suivi la cadence. Il a compté doucement, inspirer grandement et expiré tranquillement.
À 82, il dormait.
Je suis sortie de la chambre avec le livre sous le bras. J'ai relu le passage que nous venions de lire. J'ai poursuivi ma lecture...
Voici où moi j'ai commencé à pleurer :
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »
— Antoine de Saint-Exupéry
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire