Vous voilà donc en mode panique.
Vous courez dans tous les sens en essayant de ne rien oublier. Une douche rapide pour ensuite vous habiller. Pas le temps de se maquiller ce matin. Le reste du monde devra vivre avec le fait que vous n’avez pas les pommettes rosées ni de longs cils volumineux pour mettre vos cernes en valeurs.
Vous réveillez vos petits amours de façon efficace : on ouvre le store et on soulève la couverture. Vous leur souhaité « Bon matin! », leur dite que vous être archi-pressé et donc que vous vous attendez à une collaboration sans faille de leur part.
Après les avoir aidés à s’habiller, avoir brossé les cheveux de celui ou plutôt celle qui devait ABSOLUMENT recevoir un petit rafraichissement capillaire, vous dirigez vos enfants vers la cuisine.
En un temps record, vous préparez 3 déjeuners santé. Une tartine aux confitures (je n’écris pas Nutella pour ne pas être jugée!) et un verre de lait. Pour le bébé, ce sera des céréales en forme de « o » (comme si j’allais avouer publiquement que mon bébé de 18 mois a déjà mangé du Nutella!) Vous leur demandez tous de faire le plus rapidement possible. Vous êtes tendu. Vous transpirez. Vous regardez sans cesse l’horloge qui vous indique les secondes restantes avant l’annonce officielle du retard. Et alors que vous avez encore un peu d’espoir d’y arriver, c’est le drame!
Un de vos enfants renverse malencontreusement son verre de lait. Il y en a sur la table, sur ses vêtements, par terre… partout.
À ce moment précis, la soupape saute. Vous explosez. Vous ne pouvez pas concevoir que votre enfant ait pu vous faire ça là, maintenant, tout de suite, juste comme ça, ce matin. C’est trop.
STOP
Fermez les yeux et imaginez ceci :
Vous êtes en congé, c’est samedi matin. Un café à la main, vous flânez à table avec vos enfants. Vous n’êtes pas pressé, tout va bien.
Votre enfant (le même que celui d'en haut) renverse son verre de lait. Que faites-vous? Soyez honnête…
Vous ramasser. Vous dites à votre enfant que ce n’est pas grave, que c’est un accident. Et la vie continue.
Pas de cris. Pas de larmes. Pas de regret.
Parfois, il faut admettre que le contexte dans lequel on se trouve a un impact sur nous et sur notre comportement. Et même si parfois on essaie de se convaincre que notre vie est surchargée et que ce n’est pas facile de concilier travail-famille-tâches ménagères-vie de couple… il faut tout de même mettre le chapeau quand il nous fait.
Parfois ils nous font damner. On arrive même à la conclusion que nous sommes persécutés par ces petits bourreaux… Parfois, il faut se regarder soi-même et mettre le chapeau quand il nous fait.
Je me dois d’élever mes enfants et de leur apprendre les bases de la vie. Mais je dois aussi reconnaître que parfois, alors que je tente de les faire changer afin de les conformer à l’image que j’ai d’eux dans ma tête, je me détourne de la part qui m’appartient.Parfois, il faut être capable de reconnaître que le problème n’est pas le verre de lait, mais plutôt le fait que notre coupe à nous soit trop pleine.
Comme tu as raison...
RépondreSupprimer