Alors que pour certains ce type de billets est une évidence, ici c'est une célébration. C'est un morceau de robot de plus dans le casse-tête de l'estime de soi de notre fils. C'est une victoire à chaque fois.
C'est les yeux pétillants d'un enfant de 6 ans qui est arrivé à se surpasser lui-même. C'est la fierté de dire : « J'y suis arrivé ». C'est le bonheur de voir ses parents en extase devant un petit bout de papier vert et la sensation étrange qu'il vaut parfois la peine de persévérer. C'est l'espoir qu'il peut y arriver, malgré les difficultés quotidiennes... malgré tout ce qui l'attend.
Alors que notre fils ne sait pas encore ce qui lui arrivera l'an prochain... nous, nous savons. Nous savons que son parcours scolaire au régulier se terminera en juin et qu'en septembre il ne retrouvera pas ses petits copains des deux dernières années. Nous savons que nous prenons cette décision avec notre tête plutôt qu'avec notre cœur. Nous savons aussi que nous ne lui dirons rien avant la fin de l'été pour le préserver, pour éviter qu'il s'en fasse, pour éviter qu'il angoisse... pour avoir la possibilité de changer d'idée.
Bien sûr, il n'est pas le seul qui suivra un parcours différent en raison de difficultés d'apprentissage, mais j'aurais voulu qu'il n'ait pas à emprunter ce chemin.
Je rêvais de voir mes enfants fréquenter la même école, de voir mon aîné accompagner sa petite sœur lors de sa rentrée scolaire, de savoir qu'ils finiraient leurs journées ensemble en attendant notre retour du boulot. À moins d'un changement majeur, d'une amélioration marquée ou d'un miracle, ce rêve ne se réalisera pas (du moins pas tout de suite).
Je ne suis pas en colère, je ne suis pas non plus atterrée. J'aurais simplement voulu que les chemins empruntés soient plus sinueux, plus faciles à emprunter. J'aurais voulu que les choses s'arrangent d'elles-mêmes, qu'elles prennent un autre tournant, que mon fils soit l'exception qui confirme la règle.
J'aurais voulu, mais la vie en aura décidé autrement pour lui comme pour nous.
D'ici la fin des classes, plutôt que de ruminer sur le futur, nous apprécierons donc le présent. Car rien n'est plus triste qu'une vie passée à attendre le pire.
Chacun de ces petits billets verts nous rappelle donc qu'au-delà des difficultés, il y a un petit bonhomme de 6 ans qui, comme les autres, est récompensé pour ses efforts.
Bravo mon amour! Maman est vraiment très fière de toi!
Hourra!! ;)
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