Après une semaine de classe de répit pour mon grand, les choses vont bien. Ça lui demande beaucoup d'effort, mais il y arrive.
Il quitte pour l'école heureux. Pas heureux d'avoir dû changer d'école, ni de devoir passer 5 heures entre deux paravents. Pas heureux de ne pas pouvoir parler librement avec son camarade de classe ni de ne pas pouvoir manger dans la partie classe. Pas heureux non plus de ne pas faire de musique ni d'anglais. Juste... heureux.
Mon fils est motivé. Il part chaque matin avec la ferme intention de gagner son étoile, et ultimement d'obtenir une étoile d'or, celle qui demande tant d'effort.
Il revient chaque jour avec de nouveaux outils pour passer sa colère en mot, pour retrouver son calme, pour ne pas exploser. Il apprend à contenir son comportement et à faire les bons choix.
Son anxiété a diminué. Il nomme ses peurs et ses inquiétudes.
Mon angoisse diminue. J'arrive à laisser aller.
À l'école, son enseignante est bien contente du déroulement du programme. Elle m'a avoué qu'à la base, le dossier de notre fils laissait sous-entendre que le cas était lourd... peut-être trop lourd. Elle ne se prononce pas sur l'issue des 14 semaines. Elle demeure prudente, mais elle convient – comme tous les autres professionnels qui gravitent autour de notre fils — que notre grand est intelligent et qu'il comprend très bien qu'il est là parce qu'il a besoin de support. Elle croit qu'il y arrivera.
L'ambiance dans la maison a changé.
L'instauration d'un tableau de routine pour la soirée l'aide énormément. Il sait ce qui l'attend, ne se pose pas de question. Il fonctionne enfin. La technique 1-2-3 apprise en thérapie m'aide à faire cesser un comportement qui normalement, me met hors de moi au point où j'en oublie que mon fils ne le fait pas volontairement. La tension à enfin diminuée. C'est comme si mon cerveau à moi avait compris que mon fils avait besoin d'outil certes, mais surtout qu'il n'a pas choisi le chemin qu'il suit.
Après plus d'un an à chercher des solutions sans arrêt afin d'emmener mon fils à bien se comporter, j'ai enfin compris que je faisais les choses à l'envers.
Il faut comprendre le trouble déficitaire de l'attention avant de le traiter, sinon on saute des étapes et nos interventions sont sans valeur.
Nonobstant tout cela, mon fils a réussi la première semaine de 14. Il a eu 5 étoiles en 5 jours. Il a gagné le privilège de passer une période par jour dans la partie classe la semaine prochaine. Il pourra aussi manger deux fois avec son enseignante, sa TES et son camarade de classe.
La phase 1 est terminée.
Et pendant que mon fils est bien dans sa nouvelle école, maman peut enfin respirer un peu et faire le ménage des dossiers qui s'empilent dans sa tête.
Je suis tellement contente de lire ça! :))) J'ai le sourire fendu jusqu'aux oreilles.
RépondreSupprimerTon garçon a besoin d'outils. Toi aussi... Ce que je trouve le plus difficile parfois, c'est de vouloir aider, mais de ne pas savoir comment.
14 semaines, c'est bien court dans toute une vie heureuse... Tenez bon!
Je vous donne une belle étoile dorée à tous les deux.
Excellente nouvelle!
RépondreSupprimerPas facile que cette démarche, je la connais un peu travaillant pour la cssmi, je pense aussi que nous utilisons maintenant la même technique à la maison. Ça aide beaucoup.
Il ne faut pas s'en vouloir pour le passer, quand on donne le maximun, on peut se tromper, mais pas se flageller.
Que la première semaine se passe bien est une excellente nouvelle, ça encourage, ça motive et c'Est tellement important.