C'est
la même chose tous les soirs.
Alors
que je prépare le souper pendant que les enfants jouent
tranquillement, on entend le cliquetis de la clé dans la serrure, la
poignée qui tourne et la porte qui s'ouvre. Puis, le climat change
subitement.
Les
enfants s'énervent : Fiston Tupperware se précipite dans
l'entrée, Bébé Tupperware court partout, Princesse Tupperware se
lève debout sur le divan et Minnie se met à battre des pieds en
gloussant.
Les
dix minutes qui suivent sont d'une grande intensité. Les enfants
parlent tous en même temps et se déplacent à la queue leu leu!
C'est
la même chose tous les soirs.
Avant
même que Papa Tupperware franchisse le seuil de la porte d'entrée,
l'ambiance devient électrique, fébrile, joyeuse. Un peu comme s'il
revenait d'un long voyage. Je dis souvent à la blague que c'est le
retour du guerrier. Presque comme s'il revenait d’Irak tous les
jours!
À
l'inverse, je n'ai jamais le même accueil. Je dirais même que la
situation est totalement inversée! Quand je quitte, les enfants se
précipitent... en pleurant... pour savoir où je vais et pourquoi
diable je ne les amène pas avec moi!
Et
quand je reviens? Et bien quand je reviens, j'ai droit à des
« T'étais où? Pourquoi? Avec qui? » et pour finir à un
« M'as-tu ramené une surprise? »!!!
Quand
j'en parle avec Papa Tupperware, il me dit que c'est parce que je
suis tout le temps là que les enfants réagissent ainsi! Je suis là
le matin, l'après-midi et le soir. Je suis là tous les jours de la
semaine en plus du weekend. Et comme je suis du type qui ne fait pas
garder ses enfants très très souvent... Ben je suis là tout le
temps!
Papa
lui, il travaille! Il part tôt le matin et reviens pour l'heure du
souper. Il participe aux tâches, cuisine et donne les bains, mais
comme la quantité de temps qu'il passe avec les enfants est moins
grande, ça devient une course contre la montre. L'offre étant moins
grande que la demande, sa présence crée un phénomène de rareté
qui fait en sorte qu'il faut savoir profiter de chaque minute
disponible!
C'est
la même chose tous les soirs.
Avant,
ça me fâchait. Je trouvais cela vraiment injuste pour moi qui, par
mon choix de travailler à temps partiel pour être là plus souvent,
me trouvais relayée aux 2e rangs, à l'arrière-plan. Je jalousais
ce moment d'euphorie, cette excitation que provoquait son arrivée à
la maison. Puis, j'ai réalisé que j'étais chanceuse. Chanceuse de
pouvoir profiter de mes enfants. Chanceuse de ne pas devoir poser une
vingtaine de questions au souper pour savoir ce que mes enfants
avaient fait de leur journée.
C'est
la même chose tous les soirs.
Papa
est accueilli en guerrier. Et c'est bien mérité parce que c'est en
partie grâce à lui si je peux être à la maison souvent, avec mes
enfants!
Merci
Papa Tupperware!
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