Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

mercredi 6 novembre 2013

La cassure


Mardi, j'avais beaucoup de choses à faire. Un rendez-vous pour des prises de sang, une visite chez un ami puis une dernière visite chez une autre amie pour aller chercher des trucs de bébés pour l'arrivée prochaine de Minnie Tupperware. (Que voulez-vous, à 31 semaines de grossesse, rien n'est prêt encore!)

C'est vers 11 h dans l'avant-midi que j'ai réussi à m'asseoir devant un excellent latte. Puis, au moment de prendre la première gorgée de mon succulent breuvage, mon cellulaire a sonné. Le temps que j'agrippe mon appareil, l'interlocuteur avait déjà raccroché. Malheureusement, j'ai le service d'afficheur d'appel. J'ai donc su immédiatement qu'il était fort probable que je ne termine pas mon café. C'était l'école.

Puis, la sonnerie a à nouveau retenti. C'était Papa Tupperware qui me demandait si je pouvais aller chercher notre fils à l'école. Étant au boulot, il ne pouvait pas se libérer. Fiston ne collaborait pas et il était impossible de le garder en classe ou même à l'école.

Bien sûr, j'allais y aller.

Sur le coup, j'étais très (trop?) en colère. Quand j'ai réussi à parler à une intervenante, j'ai été plutôt cinglante : je serais à l'école dans 30 minutes et je m'attendais à être accueillie par la psychoéducatrice et la direction. J'ajoutai que je voulais aussi que l'on mette tous les effets personnels de Fiston dans son sac à dos, car il ne retournerait pas à l'école avant la rencontre du plan d'intervention prévue à la fin de la semaine.

En arrivant à l'école, j'ai pu m'entretenir avec la psychoéducatrice. Je ne fus pas surprise des faits relatés. Fiston ne voulait pas collaborer et refusait de reprendre ses étapes (processus visant à réparer des gestes posés et étendus sur plusieurs journées). En résumé, Fiston devait travailler en parallèle pendant 3 jours et semblait cumulé de la colère. Au moment de sortir de classe il s'est mis à crier et à refuser tous les moyens mis à sa disposition pour gérer sa colère. À ce jour, je n'ai pas encore tous les détails, mais nous prévoyons éclaircir le tout vendredi prochain.

J'ai ensuite expliqué à la psychoéducatrice que je ne voyais pas la pertinence de laisser Fiston à l'école s'il n'en tirait aucun bénéfice et que les intervenants n'arrivaient plus à l'aider. J'ai ajouté que je prenais la décision de le garder à la maison jusqu'à la semaine suivante, le temps que tout le monde arrive à respirer un peu et à voir plus clair. Elle était d'accord avec moi, soulignant qu'une cassure entre le milieu scolaire et mon fils pouvait être bénéfique.

C'est donc avec un petit garçon triste et en colère que je suis revenue à la maison. Bien sûr, lui n'était pas content (et ne l'est toujours pas). Et moi... bien moi je ne sais pas trop.

D'un côté, je ne veux pas discréditer les interventions de l'école et de l'autre, j'ai besoin de savoir que mon fils est en sécurité au niveau psychologique. Il m'est inconcevable qu'on puisse laisser une enfant dans cet état et ne pas intervenir et comme j'ai ressenti que mes valeurs étaient ébranlées, j'ai préféré le retirer.

Je ne sais pas comment nous serons reçus à l'école vendredi prochain. Je ne sais pas si les intervenants nous jugent ou nous en veulent. Je ne sais pas non plus quel sera le plan pour réintégrer Fiston dans sa classe. Et pour être honnête, en ce moment, cela m'importe peu. Fiston est calme, il fait les travaux que je lui demande de faire (je découvre l'école à la maison!) et il n'a pas fait de colère depuis 24 h

Alors comme je le dis souvent : Un jour la fois, rien ne sert de vouloir aller plus vite.




*Le travail en parallèle consiste a pouvoir réintégrer la classe, mais à travailler dans sa bulle (entre deux paravents) et à ne pas pouvoir intégrer le groupe. Cette méthode a pour but de permettre aux autres enfants d'apprivoiser l'enfant qui a eu un comportement perturbateur et qui a provoqué de la peur chez les autres camarades de classe.

1 commentaire:

  1. Ouf! Je te comprend! Quand nos valeurs sont ebranles, on se doit d'agir qu mieux de nos enfants. j'ai fait la meme chose la semiane derniere, manquant de confiance envers les intervenants scolaire de mon fils, suite a une blessure improtante a la tete. Un jour a la fois.. E bon repos pour tous. .

    RépondreSupprimer