La
semaine passée, nous avons appris quelque chose que nous savions
déjà. Princesse Tupperware, qui était suivi au centre de
développement du CHU Ste-Justine depuis l'âge de 5 ans (après 2
ans d'attente), a eu son diagnostique : TDAH. Toutefois, son
pronostic est meilleur que celui de son frère.
Princesse
Tupperware fait partie des enfants qui bougent SANS ARRÊT. À table,
elle arrive à se retrouver au sol sans savoir pourquoi. Dans ses
jeux, elle est intense et téméraire. En quelques semaines, elle a
eu un arrachement osseux de la malléole, une plaie frontale suite à
une collision avec un punching bag et une sérieuse commotion
cérébrale qui nous a valu une visite à l'urgence de Ste-Justine.
En
classe, son enseignante avait dû mettre en place quelques outils
afin de garder l'Attention de notre fille. Brillante, Princesse
Tupperware s'ennuyait rapidement. Elle se levait constamment, coupait
la parole à répétition et n'arrivait pas à rester calme dans les
moments où elle le devait.
Malgré
une feuille de route, un siège spécial fournit par l'ergothérapeute
et un encadrement serrés, le drapeau rouge a été levé en fin
d'année.
Quand
nous avons eu les multiples diagnostics de Fiston, je savais que nos
autres enfants seraient à surveiller. Les médecins nous avaient
déjà parlé de l'hérédité du TDAH. Je m'étais promise de ne
jamais faire l'Autruche et de toujours m'assurer que ma fille, qui
fonctionnait bien à la garderie et ailleurs, ait tous les outils à
sa disposition et de ne jamais me réfugier derrière le « Bah,
c'est tellement moins pire que son frère, ça doit pas être
grave! ».
Parce
que non, Princesse ne fait pas de crise, elle n'est pas anxieuse et
elle arrive à fonctionner en classe régulière. Parce que oui, on
arrive à canaliser son énergie avec l'activité physique. Mais
parce qu'on ne veut jamais compromettre sa réussite scolaire ET ses
relations sociales, on a décidé de poursuivre et finaliser les
évaluations. (En fin d'année, elle dérangeait beaucoup les amis
qui l'entouraient.)
Princesse
ne commencera pas l'année scolaire sous médication. Nous avons
décidé de la laisser commencer son année en informant son
enseignante de son diagnostic et des outils utilisés l'année
précédente. Nous voulons lui donner la chance de développer ses
propres outils et de voir si elle aura suffisamment mûri (ou pas!).
De
plus, en changeant d'école, elle ne sera plus la sœur de l'autre et
nous croyons que cela aura un impact sur ses relations et sur sa
façon de vivre sa scolarisation. (Princesse nous a demandé de
changer d'école en fin d'année scolaire pour prendre l'autobus
scolaire comme les autres et se faire des amies dans notre quartier.
Demande que nous lui avons accordée par respect pour celle qu'elle
est.)
Bref,
nous déciderons à la fin du mois de septembre ce qui sera mis en
place et si nous débuterons une molécule pour traiter son TDAH.
D'un côté, j'espère qu'elle aura une enseignante ouverte d'esprit
et avec de l'expérience avec le TDAH afin d'éviter la médication.
Et de l'autre, je me dis que si nous devons la médicamenter pour
l'aider à réussir, nous n'hésiterons pas.
Seul
l'avenir nous le dira. D'ici là, on profites de l'été! ;)
Il y a beaucoup de préjugés avec la médication par méconnaissance... Mon mari a su adulte qu'il avait le TDA (sans hyperactivité) et si à son époque ce problème avait été connu et qu'il avait eu accès à la médication, il n'aurait probablement pas connu toutes les dérives qu'il a vécu dans la drogue... Car des personnes souffrant de ce trouble neurologique s'auto-médicamente par d'autres neurostimulants comme la drogue et la caféine quand ils ne sont pas médicamentés... Aujourd'hui il y a des molécules longues durées qui sont une bonne aide pour mieux fonctionner, suivre les conversations, etc... Un bon livre à livre pour vous et les enfants: ''Mon cerveau a besoin de lunettes'' et ''Mon cerveau a encore besoin de lunettes''.
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