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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

dimanche 8 juin 2014

Le vélo à deux roues (ou comment accompagner son enfant dans la sauvegarde de son estime de soi!)


Fiston Tupperware est dyspraxique. Il coordonne donc plutôt mal les mouvements de son corps. Ça a toujours été ainsi.

Par chance, Papa Tupperware est un homme patient. Vraiment patient. Il a donc toujours accompagné noter garçon dans l'apprentissage des trucs qui étaient difficiles pour lui de faire. Au parc, il a passé plusieurs heures à le tenir dans ses bras pour que Fiston apprenne à avancer aux barres de singe. Ça a été ainsi pour les fois où il a voulu grimper dans les grosses toiles d'araignées en cordes ou sur les murs d'escalades qu'on retrouve dans certains parcs.

Quand est venu le temps de lui apprendre à faire du vélo sans ses petites roues, je n'y croyais pas trop. J'avais déjà fait mon deuil avant même qu'on ait essayé de le lui apprendre. Puis, à ma grande surprise, il a réussit en quelques heures. Il était vraiment fier et nous aussi. Depuis ce jour, il part presque quotidiennement à vélo pendant des heures.

Princesse Tupperware quant à elle a toujours été très motrice. Elle patinait seule à 2 ans, se balançait dans les barres de singe et nageait seule à 3! Elle aime quand les choses bougent et quand ça va vite. Son seul obstacle? Ça maladroitesse. Elle est ce type d'enfant qui bouge SANS ARRÊT. Elle reste difficilement assise et revient régulièrement à la maison couverte d’ecchymose et de plaies de tout type!

Princesse Tupperware a eu 6 ans. Cet été, c'est à son tour d'apprendre à faire du vélo à deux roues. Nous avions tenté de lui apprendre l'an passé sans succès. Elle manquait d’équilibre et se laissait distraire trop facilement.

Nous sommes donc allés ce weekend sur une piste cyclable située tout près de la maison. Princesse a tenté avec beaucoup de persévérance de faire du vélo seule. Ça n'a pas été facile. Après plusieurs chutes et quelques rougeurs un peu partout sur ses petites jambes, elle a demandé une pause. Elle était déçue de ne pas avoir réussi du premier coup. Elle m'a dit avoir peur que ses amies se moquent d'elle parce qu'elle n'arrivait pas à faire du vélo sans aide. Elle a même demandé à ce que l'on ferme la porte du garage pour ne pas que ses amies sachent qu'elle avait encore besoin de petites roues!

J'ai rassuré et consolé ma fille. Mais j'ai surtout essayé d'apaiser son égo.
 
Je ne me souviens pas de ce que c'est que d'apprendre à faire du vélo à deux roues, mais je sais ce que ça fait de se sentir gênée de ne pas être capable de faire quelque chose que les autres sont capables de faire. Je sais ce que ça fait de n'avoir pas confiance en soi et de se sentir moins belle et moins bonne que les autres.

J'ai (presque) 33 ans et je travaille encore très fort pour construire ma confiance en moi. Je me suis donc toujours promis que lorsque mes enfants se sentiraient moins bien avec eux-mêmes, je m'assurerais de panser leurs blessures et de les guider vers une estime positive d'eux-mêmes.

Princesse Tupperware, après plusieurs chutes et quelques larmes, réussit à pédaler seule sur une courte distance. Nous continuerons son apprentissage dans les prochains jours. Mais surtout, nous ne manquerons pas de lui dire qu'elle est bonne, qu'elle est belle, qu'elle y arrivera et que ce sera ainsi chaque fois qu'elle entreprendra quelque chose de nouveau. 


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