Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

jeudi 8 décembre 2011

L'estime de soi commence par l'erreur

Quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai acheté plusieurs livres. J'ai acheté des livres sur la grossesse, sur le développement des enfants, sur les maladies infantiles, sur l'importance du jeu et sur le développement de l'estime de soi. J'ai lu le plus possible afin de devenir la meilleure mère au monde. Afin de faire en sorte que mon enfant ne manque de rien et développe son potentiel au maximum.

Six ans plus tard — et trois enfants plus tard — je réalise que ces livres m'ont été utiles, mais ils ne m'ont pas tout appris. Au fil des jours, avec mes enfants, j'ai tenté de leur offrir le meilleur, mais en oubliant une chose importante : l'importance de faire des erreurs.

Alors que je m'efforce de les féliciter pour chacun de leurs bons comportements avec les plus beaux mots du monde, je néglige souvent de les laisser faire les choses par eux-mêmes.

Aussi bête que cela puisse sembler, je réalise seulement aujourd'hui que si je suis toujours là pour tout faire pour eux ou pour leur éviter de se tromper en supervisant toutes leurs expériences d'enfants, je passe à côté de la construction de leur estime d'eux-mêmes.

Pourquoi? C’est bien simple :

Un enfant qui ne se trompe jamais ou qui participe seulement à des activités structurées n'apprendra jamais à développer sa capacité à élaborer lui-même des stratégies de résolution de problèmes.

Mes enfants sont souvent bouche bée devant certaines problématiques simples. Je fais tellement de choses pour eux afin d'aller plus vite que je ne réalise pas toujours que mon mandat premier est de les rendre autonomes afin qu'il soit plus tard des adultes autonomes et accomplis.

Aussi simple que cela puisse être, mes réticences à les laisser préparer leur propre déjeuner par crainte de devoir ramasser les dégâts font en sorte que je les maintiens dans une dépendance qui n'est pas souhaitable. Le fait que je ne les laisse pas choisir eux-mêmes leurs vêtements ne leur permet pas de développer leur sens critique face à la température extérieure — chose relativement importante quand il fait -30. Le fait que je structure leur temps lors des journées de congé ne les amène pas à le gérer eux-mêmes et à trouver une façon de se divertir.

La psychologue qui nous accompagne depuis maintenant 9 semaines nous a expliqué que l'estime de soi s'apprend en faisant les choses. Un enfant ne peut reconnaître ses forces ou ses aptitudes s'il n'a jamais la possibilité d'entreprendre une action ou une activité. Un enfant ne peut développer sa capacité d'adaptation face à une situation d'échec s'il n'y fait jamais face.

Voilà donc pourquoi j'essaie maintenant de les laisser faire ou des les inclure dans les activités orchestrées autour de la vie familiale.

Quoi de mieux que de laisser mon grand préparer une trempette aux légumes pendant que je fais le souper? Quoi de mieux que de laisser ma princesse mettre la table – même si cela implique que nous risquons de manger de la pizza avec une cuillère? Quoi de plus plaisant que de laisser mon bébé m'aider à vider le lave-vaisselle plutôt que de continuellement lui répéter de ne pas toucher?

Mon fils choisit maintenant ses vêtements le soir en prévision du lendemain. Il sait donc maintenant que les manches courtes sont à éviter en plein hiver et qu'il n'est pas plaisant pour les yeux d'agencer du marine avec du noir. Ma fille m'aide maintenant à ramasser les jouets, à faire du lavage et à plier les vêtements propres. Mon bébé est adorable quand je le laisse vider le lave-vaisselle et il apprend à faire attention aux objets qui s'y trouve.

Cela prend certainement plus de temps pour faire les tâches, mais une chose demeure : c'est certainement moins long que de devoir m'interrompre sans arrêt pour leur trouver autre chose à faire pendant que je fais les tâches. Ça me demande aussi BEAUCOUP moins d'énergie.

Hier soir, mon grand m'a dit ceci : « Maman, je suis fier de moi! J'ai gagné mon étoile et j'ai fait la trempette du souper. »Ma fille était bien heureuse ce midi de faire les minipizzas avec sa maman.

Que pourrai-je bien ajouter à cela?

Peut-être seulement que j'aurais aimé que ma propre mère le fasse avec moi quand j'étais enfant. J'aurais certainement pu profiter d'une meilleure estime de moi-même.

À 30 ans... je suis fière de ce que je suis devenue et de ce que j'accomplis.

Je suis fière d'avoir rédigé ce texte!

2 commentaires:

  1. ET je le trouve E X C E L L E N T ce texte ! Tu y as tout à fait raison, à mon sens en tout cas !

    RépondreSupprimer
  2. Felicitations ! Felicitations pour ta grande humilite, je te souhaite de continuer a t ameliorer et ainsi ameliorer la sante familiale emotionnelle !

    Bravo
    Une amie de Maryse Deschamps

    Valerie Therrien
    Infirmiere devouee et maman de Noemie 31/2 et Jessica 2 1/2.

    RépondreSupprimer