C'est
demain que Fiston retourne à l'école. Nous n'en avons pas parlé du
weekend. Nous avons dû en parler aujourd'hui.
Avant
d'entrer dans le vif du sujet avec lui, j'ai tenté de faire le bilan
des 5 dernières journées. Je voulais qu'il réalise à quel point
son état était différent depuis mardi dernier.
À
force de dialogue et de patience, Fiston est passé d'agressif à
colérique. Puis, tranquillement, sa colère s'est transformée en
tristesse.
Fiston
n'est pas le type d'enfant qui pleure, mais à force d'arriver à
nommer ses inquiétudes et ses peurs, il a commencé à vivre sa
tristesse et à s'autoriser à pleurer. Nous avons laissé place à
ses larmes, les avons accueillies et séché une à une.
Aujourd'hui,
Fiston était d'un calme que je ne lui connaissais plus. Il a fait
une journée hors du commun, acceptant même calmement que je refuse
de le laisser jouer à ses jeux vidéo et s'offrant gentiment pour
m'aider dans certaines tâches qu'il a pourtant horreur d'accomplir.
Aujourd'hui,
j'ai eu l'impression que mon fils avait grandi.
Alors
que le souper était en cours de préparation, je me suis assise avec
lui à la table de la cuisine. Nous devions discuter de ses attentes
face à son retour en classe demain. Fiston à fondu en larmes.
« Maman,
j'ai peur. J'ai peur de ce qui m'attend. J'ai peur que Madame A. soit
encore fâchée et que Madame J. aussi. J'ai peur que les amis
n'acceptent pas mes excuses et m'obligent à réparer mes torts en me
demandant des tâches comme nettoyer leur bureau. J'ai peur qu'on
s'attende à plus que ce que je suis capable d'offrir. »
En
effet, les amis de sa classe auront des choses à lui dire. Certains
accepteront son retour sans heurt, d'autres pas. Je n'ai pas pu le
rassurer face à cela. Tout ce que j'ai pu faire est de lui rappeler
que madame A. et Madame J. étaient là pour l'aider et qu'il devrait
leur faire confiance. Je lui ai rappelé que personne à l'école ne
lui voulait de mal.
J'ai
aussi dû lui annoncer qu'il devrait terminer la période de
« parallèle » qui n'avait pas été terminée en début
de semaine passée. Je lui ai expliqué qu'il devait s'accorder ces
deux journées pour renouer avec ses pairs et son environnement. Il
n'était pas content, mais a consenti à se conformé. Deux jours,
c'est vite passé.
À
l'heure du coucher, je n'ai rien trouvé de bien rassurant à lui
dire, mis à part que nous serions avec lui à chaque étape de son
retour. J'ai été transparente en lui disant que ce serait
difficile, mais que nous avions confiance, son père et moi, qu'il
serait capable de surmonter l'épreuve qui l'attendait.
Pour
la suite, il faudra attendre les prochains jours pour savoir comment
Fiston s'en sera tiré...
Bonne chance a lui! Un pas a la fois...
RépondreSupprimerbonne semaine à votre famille
RépondreSupprimerC'est bien parti! :)
RépondreSupprimerOufff le suspense... Bravo à vous pour avoir réussi, à force de dialogue et de patience, à le faire parler de ses sentiments! Bonne semaine à votre famille!
RépondreSupprimerJ'espère que tout se passe bien. Personnellement, pensez-vous que c'est une mesure efficace et réparatrice que d'isoler un enfant de ses pairs? Je ne porte pas de jugements, je demande. Et je sais bien que vos pouvoirs face à l'école sont limités.
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