Mardi,
j'avais beaucoup de choses à faire. Un rendez-vous pour des prises
de sang, une visite chez un ami puis une dernière visite chez une
autre amie pour aller chercher des trucs de bébés pour l'arrivée
prochaine de Minnie Tupperware. (Que voulez-vous, à 31 semaines de
grossesse, rien n'est prêt encore!)
C'est
vers 11 h dans l'avant-midi que j'ai réussi à m'asseoir devant
un excellent latte. Puis, au moment de prendre la première gorgée
de mon succulent breuvage, mon cellulaire a sonné. Le temps que
j'agrippe mon appareil, l'interlocuteur avait déjà raccroché.
Malheureusement, j'ai le service d'afficheur d'appel. J'ai donc su
immédiatement qu'il était fort probable que je ne termine pas mon
café. C'était l'école.
Puis,
la sonnerie a à nouveau retenti. C'était Papa Tupperware qui me
demandait si je pouvais aller chercher notre fils à l'école. Étant
au boulot, il ne pouvait pas se libérer. Fiston ne collaborait pas
et il était impossible de le garder en classe ou même à l'école.
Bien
sûr, j'allais y aller.
Sur
le coup, j'étais très (trop?) en colère. Quand j'ai réussi à
parler à une intervenante, j'ai été plutôt cinglante : je
serais à l'école dans 30 minutes et je m'attendais à être
accueillie par la psychoéducatrice et la direction. J'ajoutai que je
voulais aussi que l'on mette tous les effets personnels de Fiston
dans son sac à dos, car il ne retournerait pas à l'école avant la
rencontre du plan d'intervention prévue à la fin de la semaine.
En
arrivant à l'école, j'ai pu m'entretenir avec la psychoéducatrice.
Je ne fus pas surprise des faits relatés. Fiston ne voulait pas
collaborer et refusait de reprendre ses étapes (processus visant à
réparer des gestes posés et étendus sur plusieurs journées). En
résumé, Fiston devait travailler en parallèle pendant 3
jours et semblait cumulé de la colère. Au moment de sortir de
classe il s'est mis à crier et à refuser tous les moyens mis à sa
disposition pour gérer sa colère. À ce jour, je n'ai pas encore
tous les détails, mais nous prévoyons éclaircir le tout vendredi
prochain.
J'ai
ensuite expliqué à la psychoéducatrice que je ne voyais pas la
pertinence de laisser Fiston à l'école s'il n'en tirait aucun
bénéfice et que les intervenants n'arrivaient plus à l'aider. J'ai
ajouté que je prenais la décision de le garder à la maison jusqu'à
la semaine suivante, le temps que tout le monde arrive à respirer un
peu et à voir plus clair. Elle était d'accord avec moi, soulignant
qu'une cassure entre le milieu scolaire et mon fils pouvait être
bénéfique.
C'est
donc avec un petit garçon triste et en colère que je suis revenue à
la maison. Bien sûr, lui n'était pas content (et ne l'est toujours
pas). Et moi... bien moi je ne sais pas trop.
D'un
côté, je ne veux pas discréditer les interventions de l'école et
de l'autre, j'ai besoin de savoir que mon fils est en sécurité au
niveau psychologique. Il m'est inconcevable qu'on puisse laisser une
enfant dans cet état et ne pas intervenir et comme j'ai ressenti que
mes valeurs étaient ébranlées, j'ai préféré le retirer.
Je
ne sais pas comment nous serons reçus à l'école vendredi prochain.
Je ne sais pas si les intervenants nous jugent ou nous en veulent. Je
ne sais pas non plus quel sera le plan pour réintégrer Fiston dans
sa classe. Et pour être honnête, en ce moment, cela m'importe peu.
Fiston est calme, il fait les travaux que je lui demande de faire (je
découvre l'école à la maison!) et il n'a pas fait de colère
depuis 24 h
Alors
comme je le dis souvent : Un jour la fois, rien ne sert de
vouloir aller plus vite.
*Le
travail en parallèle consiste a pouvoir réintégrer la classe, mais
à travailler dans sa bulle (entre deux paravents) et à ne pas
pouvoir intégrer le groupe. Cette méthode a pour but de permettre
aux autres enfants d'apprivoiser l'enfant qui a eu un comportement
perturbateur et qui a provoqué de la peur chez les autres camarades
de classe.
Ouf! Je te comprend! Quand nos valeurs sont ebranles, on se doit d'agir qu mieux de nos enfants. j'ai fait la meme chose la semiane derniere, manquant de confiance envers les intervenants scolaire de mon fils, suite a une blessure improtante a la tete. Un jour a la fois.. E bon repos pour tous. .
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