Pas
facile de gérer les crises d'un enfant, que ce soit à 2 ans ou à 8
ans. Comme adulte, nos coffres à outils de solution se remplissent
tranquillement avec l'expérience. Malgré cela, il faut parfois
faire preuve de beaucoup de patience pour ne pas sauter les plombs.
Mais
qu'en est-il de la fratrie qui doit subir les crises d'un frère aîné
ou d'une sœur cadette?
Ici,
Princesse Tupperware a développé ses propres stratégies. Quand
elle sent que la tension monte, elle se retire dans sa chambre. Elle
allume sa radio, y insère un CD et écoute de la musique avec ses
écouteurs. Elle accompagne habituellement ce moment d'une période
de lecture ou de dessin.
Souvent,
Bébé Tupperware vient la rejoindre sur la pointe des pieds. Il
grimpe dans le lit de sa sœur avec un livre et se blottit contre
elle. Ensemble, ils lisent des livres, écoutent de la musique et se
réconfortent mutuellement.
Une
fois la crise terminée, ils sortent de la chambre et viennent me
voir. Quelques câlins plus tard, le temps est au beau fixe et la
journée se poursuit... jusqu'à la prochaine crise (s'il y a lieu
bien sûr!).
D'un
côté, je suis contente que mes enfants aient trouvé une façon
sécuritaire et positive d'échapper aux crises de leur grand frère.
Aucun des deux ne semble anxieux ou perturbé outre mesure par les
comportements de Fiston. Bien sûr, ils aimeraient certainement que
leur frère la mette un peu en sourdine, mais bon... Ils se sont
adaptés de façon plutôt adéquate.
Le
plus triste est qu'après la crise, Princesse se sent investie d'une
mission : celle de me rassurer sur ma qualité de mère et sur
l'amour qu'elle me porte. Dans les 30 minutes qui suivent la tempête,
elle vient me voir à plusieurs reprises pour me dire que je suis la
meilleure mère du monde et qu'elle m'aime à l'infinie. Après une
dizaine de câlins, elle se dépêche de ranger sa chambre ou de
trouver une activité calme à faire avec Bébé Tupperware. Elle
cherche mon approbation, tente de me plaire au maximum.
Je
me suis déjà assise avec ma fille pour discuter de ces
comportements. Son explication est claire : elle déteste que
Fiston me disent des choses méchantes. Elle ne comprend pas comment
il peut devenir aussi méchant. Elle dit comprendre qu'il est
différent, qu'il n'arrive pas à se contrôler... mais ne trouve pas
que de telles méchancetés soient justifiées. Je n'ai rien trouvé
à lui répondre.
Je
suis une maman comme les autres. J'aime chacun de mes enfants
intensément. Je les protège du mieux que je peux, avec les outils
que j'ai en mains. Malheureusement, je ne pourrai jamais les protéger
des perceptions qu'ils ont les uns des autres. La seule chose que je
puisse faire est de les rassurer relativement à mon amour pour eux
et à mon désir de toujours prendre des décisions qui sont dans le
meilleur de leur intérêt. Je facilite du mieux que je peux leur
relation en les accompagnant dans leurs conflits et en les félicitant
pour leurs périodes d'harmonie, mais mon travail s'arrête là.
Alors pour ce qui est de la qualité de leurs relations dans les
années futures, ils devront apprendre à la développer au meilleur
de leurs capacités.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire