Je
suis de celles qui ont toujours cru que l'échec amenait le désir de
vouloir travailler plus fort. Que d'avoir de la difficulté à faire
quelque chose donnait inévitablement l'envie de vouloir persévérer
pour réussir, pour devenir meilleur.
J'ai
changé d'avis.
Cet
été, Fiston Tupperware expérimente quelque chose de fantastique :
vivre des réussites.
Alors
que je m'attendais à un été compliqué et a des difficultés comme
celles rencontrées à l'école, je suis agréablement surprise de
voir mon garçon être heureux dans un contexte de groupe.
Bien
sûr, il parle beaucoup et est très très très actif, mais selon
ses moniteurs du camp, il demeure un enfant attachant et apprécié
par ses pairs. Il s'est rapidement fait des amis et a conquis le cœur
des moniteurs. Ces derniers m'ont même avoué que Fiston Tupperware
était leur chouchou!
Aujourd'hui,
Fiston a fait sa première crise d'anxiété au camp. Lors de la
préparation d'un spectacle qui devait être présenté aux parents
en fin de journée, notre fils a paniqué. Il ne voulait plus
participer prétextant qu'il n'était pas un assez bon danseur.
Pourtant, ses moniteurs le trouvent excellent en danse et l'avaient
beaucoup encouragé à faire ce genre de numéro. Malheureusement,
Fiston s'est senti trop nerveux et n'a pas voulu poursuivre. Selon le
responsable, la crise a duré 5 ou 6 minutes.
Puis,
après une discussion avec son moniteur, notre fils a réintégré le
groupe et a accepté de faire un numéro de danse accompagné par
deux jeunes filles.
Lors
de la représentation, Fiston a fait son numéro avec brio et était
bien fier d'avoir vaincu son trac.
La
morale de cette histoire? Aujourd'hui, mon fils a vaincu son anxiété
avec l'aide d'un animateur de camp de jour. Pas avec une psychologue,
une enseignante ou une TES! Avec un jeune homme de moins de 20 ans
qui a su le rassurer et l'accompagné dans son anxiété. Avec un
jeune homme qui, depuis plus de 4 semaines, reconnaît bien plus de
forces que de faiblesses chez notre garçon. Jamais il ne l'a
dénigré, ne l'a menacé de nous appeler ou de le punir. Jamais.
Encore
une fois, mon fils me prouve qu'il faut davantage se concentrer sur
ce qui nous valorise que sur ce qui nous dévalorise. Je préfère
mille fois le voir vivre des réussites plutôt de se sentir
inférieur aux autres et déprécié.
Il
ne reste que 25 jours avant le retour en classe. Puisse ces 25 jours
être remplis de beaux moments et de réussites pour mon enfant ainsi
que pour les vôtres!
Wow magnifique! J'en ai des frissons, félicitation à ce jeune animateur de camp de jour :-)
RépondreSupprimerL'école n'est pas pour tous les enfants, voilà mon impression. Notre école à nous en tout cas. Je lisais sur le système scolaire finlandais, un des plus performants du monde pourtant et on ne donne aucune note scolaire dans les premières années du primaire. Les enfants commencent également l'école à sept ans et on se centre sur leurs réussites uniquement dans les premières années. Les professeurs doivent envoyer régulièrement des rapports des réussites de l'enfant aux parents, c'est leur mandat. Avec une telle politique, le rapport à l'école change complètement et chacun se sent valorisé dans quelque chose, sans stress.
RépondreSupprimerJe viens de relire mon message précédent et il me semble ambigü. Le système scolaire finlandais valorise les réussites des élèves pendant toute leur scolarité mais il se soucie uniquement des réussites pendant les premières années scolaires d'un enfant, voilà ce que je voulais dire. Que du positif donc, ce qui favorise une bonne estime de soi chez l'enfant et chez son parent également! Pas drôle ici de se faire interpeler uniquement pour se faire décrire les problèmes de son enfant, jour après jour. La relation parent-enfant risque d'en prendre un coup.
RépondreSupprimer