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Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

mardi 16 septembre 2014

L'intervention de Maman Tupperware

Il était près de midi. Je terminais de mettre de l'essence dans ma voiture. Je sortais Minnie de l'auto quand la scène a débuté. Un ado hurlait et blasphémait après un garçon plus jeune. Les oreilles me frisaient.

Puis, une mère est sortie. Elle avait le regard noir et se dirigeait vers les deux garçons d'un pas décidé et les poings fermés. Elle blasphémait autant que le plus vieux des garçons.

J'ai d'abord cru qu'elle punirait le plus vieux pour avoir usé d'un langage aussi grossier, mais tel ne fût pas le cas. À ma (plus) grande surprise, elle a empoigné le plus jeune et l'a envoyé valser dans la voiture en le frappant. Ça s’est passé tellement vite que c’en est flou dans ma tête.

J'étais sous le choc. Sans même réfléchir, je me suis approchée d'elle et je lui ai hurlé un truc horrible : on devrait t'enlever tes enfants. Tu ne les mérites PAS!

Stupéfaite, elle m'a regardée droit dans les yeux. Elle m'a dit que je ne comprenais pas, qu'elle était à bout, que son garçon courait partout, qu'il n'écoutait rien et qu'il s'était presque fait frapper 3 fois depuis le matin.

J'ai (tellement!!) ressenti sa détresse.

Je lui ai répondu « Écoute! T'as pas idée à quel point JE COMPRENDS! J'en ai 4 des enfants. Des crises, j'en ai géré des tonnes de copies! Mais là, t'es en train de perdre le contrôle. Calme-toi. L'adulte c'est toi! Tu gagnes rien à lui taper dessus. Tu lui fais peur et la peur, ça mène nulle part! »

Elle a respiré un bon coup et a fini d'installer son garçon dans l'auto. Je suis partie de mon côté, espérant que la tempête soit terminée.

Plusieurs heures plus tard, j'ai encore le cœur dans la bouette. D'un côté, je me dis que quelqu'un devait intervenir, que la violence faite aux enfants est inacceptable. Toutefois, je me sens vraiment nulle de lui avoir crié qu'on devrait lui enlever ses enfants. Je me sens nulle parce que j'ai déjà été cette maman en détresse (la violence en moins).

Bien sûr, mon intervention a eu l'effet escompté : faire cesser le comportement inacceptable. Toutefois, je reste avec la crainte que les choses aient dérapé après leur départ, que cette maman n'ait pas trouvé l'aide dont elle avait vraiment besoin pour ventiler, faire baisser la pression.

Ce soir, je ne peux qu'espérer qu'elle ait compris que je voulais seulement lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule et qu'elle était capable de faire les bons choix. 

Image internet
 

2 commentaires:

  1. Ouch, t'es bonne d'être allée lui parler. J'espère que ça l'aura fait réfléchir :(

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  2. Il fallait faire quelque chose, tu l'as fait, bravo! Ta première intervention n'était peut-être pas la meilleure, mais au moins tu as manifesté ton désaccord en ne laissant pas un enfant être maltraité sans rien dire. Par la suite, tu as su trouver les bonnes paroles. Je te félicite!

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