En
ce moment, c'est le calme après la tempête chez les Tupperware. La
maison est en mode douceur et patience. L'atmosphère est feutrée,
un peu comme si tout le monde avait un peu peur de réveiller un bébé
qui dort.
Fiston
nous observe. Il nous épie même parfois. Il semble se demander ce
qui se passe. Ses parents ne sont plus les mêmes. Différents sans
l'être vraiment, je crois que les événements de jeudi nous ont
ébranlés plus qu'on a voulu le croire. Comme si la seule façon de
faire tourner le vent consistait à changer notre façon de faire,
notre façon de percevoir les problématiques de notre garçon.
En
moins de 24 h, Fiston s'est retrouvé dans un environnement où
l'expression de la colère avait sa place, où on prenait encore plus
le temps de le questionner et d'aller au bout de ses émotions. On a
cessé de freiner ses cris et ses esclandres. On les a plutôt
accueillis et nous avons pris le temps de les analyser. On lui a
donné la latitude de s'exprimer.
Du
coup, on a découvert que derrière ses cris et ses revendications il
y a bien plus que de la colère. Il y a la peur, la tristesse et
souvent l'inquiétude. En lui donnant plus de temps pour s'exprimer,
on l'a même surpris à fondre en larmes à plusieurs reprises (chose
très rare dans le cas de notre fils!).
Bien
sûr, cela demande énormément de patience, mais alors que nous
croyions ne plus en avoir en réserve, nous avons constaté qu'elle
semblait s'être spontanément renouvelée. Est-ce la conséquence
directe de la rencontre avec la pédopsychiatre, est-ce l'énergie du
désespoir face à la crainte de voir notre garçon parti pour 30
jours en évaluation, est-ce une meilleure compréhension de la
souffrance de notre enfant, ou est-ce la somme de toutes ces parties
qui a soudainement fait de nous des parents beaucoup plus tolérants?
Je
ne saurais vous dire.
Fiston
continuera de s'opposer et de revendiquer. Il continuera certainement
aussi à faire des colères démesurées et à trouver que la vie est
injuste envers lui. Il manifestera encore parfois son désarroi de
façon singulière, et ce, à la maison comme à l'extérieure. Par
contre, j'ai bon espoir qu'en lui accordant du temps et (beaucoup) de
notre patience, nous arriverons à diminuer sa perception négative
de lui-même. Seul le temps sera notre allié.
Et
comme une lectrice m'a fait remarqué : bien des adultes mettent
une vie à apprendre à gérer leur colère et à nommer leur
détresse, alors le fait que Fiston soit capable d'en parler avec
franchise est déjà, à mon avis, un pas dans la bonne direction.
Image internet |
Oui c'est pas évident pour nous adultes, ça l'est moins pour eux. Bon courage XXXXXX
RépondreSupprimerC'est bien vrai ça ("bien des adultes mettent une vie à apprendre à gérer leur colère et à nommer leur détresse, alors le fait que Fiston soit capable d'en parler avec franchise est déjà, à mon avis, un pas dans la bonne direction")! Moi-même, après 33 ans, j'apprend encore comment gérer ma colère et nommer ma détresse... Il apprend plus vite que d'autres, Fiston! ;) Contente de savoir que vous avez trouvé un moyen de dealer avec tout ça! Beaucoup d'ondes positives pour vous! +++++++++++++++++++
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