Fiston
ne va pas bien. Pas bien du tout.
Certains
blâment mon hospitalisation, d'autres l'arrivée de Minnie
Tupperware. Certains croient qu'il réagit mal au début de l'année
scolaire et qu'il ne s'adapte pas à la nouvelle dynamique de son
groupe. Certains pensent que la médication est à revoir, que de
nouvelles thérapies sont à mettre en place et qu'on doit s'attaquer
au problème de front.
Moi,
j'écoute, je hoche de la tête, mais je ne sais plus qui accuser ni
quoi mettre en place.
Les
trois dernières semaines ont été vraiment difficiles. Fiston est
opposant, agressif, arrogant. Il ne collabore pratiquement jamais et
explose dès la moindre irritation. Que ce soit pour s'habiller le
matin, traîner son sac à dos, prendre sa douche ou faire ses
devoirs, tout est sujet à conflit.
Hier,
il a fait une colère. Une grosse colère. Il s'est frappé la tête
à plusieurs reprises sur une porte. Résultat : une ecchymose
violacée au périmètre d'un kiwi en plein centre du front. C'est la
première fois que notre garçon allait jusqu'à se blesser pendant
une colère. Je ne suis pas rassurée.
Lorsque
l'on essaie de lui parler, de le raisonner, il ne trouve rien à
dire. Il se sent rejeté, exclu de tout. En classe, il veut faire
payer à son enseignante toutes les punitions des dernières
semaines. Selon lui, elle est la cause de tous ses problèmes :
elle ne lui fait pas confiance et ne le croit jamais quand il tente
de s'expliquer. Selon moi, il y a deux côtés à une médaille et
c'est ce qui frustre Fiston. À son sens, je devrais le croire sur
parole, mais ce n'est pas le cas.
Je
peux facilement imaginer que les intervenants scolaires soient moins
patients avec notre fils. Je le suis moins moi-même. Être en
conflit vingt fois par jour avec la même personne, pour les mêmes
raisons et cela jour après jour... c'est épuisant.
Ce
soir, Fiston s'est couché en colère. Après une Xième crise, j'en
ai eu assez. Sa soirée s'est donc terminée abruptement... du moins
selon lui, parce que la crise qui a suivi n'a fait qu'allonger la
mienne.
Certains
se questionnent sur les changements de comportements de notre fils et
accusent en alternance la médication, les interventions et les
intervenants. Moi, j'accuse sa santé mentale. Parce qu'à ce jour,
rien n'a été chambardé ou modifié, qui puisse provoquer de telles
réactions. Nous sommes les mêmes parents, il a les mêmes
intervenants et nous travaillons tous de concert pour que tout
demeure stable autour de lui.
Maintenant,
ne reste plus qu'à espérer que les nouveaux outils mis en place et
que le retour de certains spécialistes dans la vie de notre garçon
(et de notre famille!) viennent rétablir l'équilibre fragile que
nous avions réussi à créer autour de lui.
Ne
reste plus qu'à espérer que notre fils se sente mieux rapidement parce qu'en
ce moment... porter ses souliers ne doit pas être évident.
Bon courage c'est tout ce que je trouve à écrire
RépondreSupprimerOuffff une période difficile... J'imagine que votre hospitalisation n'a pas dû aider (ça doit être dur pour son coeur d'enfant), mais il y a probablement autre chose en plus... Je vous souhaite que ça se place le mieux possible et le plus rapidement possible...
RépondreSupprimerBon courage...
RépondreSupprimerLes enfants sont des cristaux... ils réfléchissent tout ce qui se passe autour d'eux. Ils sentent indirectement l'anxiété, la colère, la fatigue, l'impuissance... ils sont très sensibles.
RépondreSupprimerBon courage. Il faut prendre soin de toi.
Gros câlins à tous!!!!
RépondreSupprimerChatpleau