Depuis
l'annonce des diagnostics de Fiston Tupperware et avec les périodes
difficiles que nous vivons avec lui depuis plus d'un an, on nous a
souvent demandé si nous avions besoin d'une pause, de répit. Chaque
fois, je réponds la même chose : pourquoi? Et chaque fois, on
me répond la même chose : pour vous reposer, vous donner le
temps de souffler. N'êtes vous pas fatiguée Maman Tupperware?
À
cela je réponds facilement que oui, je suis fatiguée. Je suis
fatiguée comme une maman qui a eu un bébé il y a quelques mois,
qui allaite jour-soir-nuit et qui trouve que le soleil se lève
toujours un peu plus tôt chaque matin. Je suis fatiguée comme une
maman dont un des enfants est fiévreux à cause d'un rhume, comme
une maman qui a sa part de tâches ménagères à faire, comme une
maman qui fait le taxi 2 ou 3 fois par jour et comme une maman qui
doit faire le souper pendant que son bébé pleure sa vie et que ses
3 autres enfants crient à tue-tête en jouant aux Tortues Ninja. Je
suis fatiguée comme une maman de 4 enfants quoi!
Bien
sûr, l'un d'entre eux a des besoins particuliers et je dois jongler
avec des rendez-vous et faire des liens entre les différents
intervenants. Je dois aussi garder la tête froide quand Fiston
dérape, qu'il crie et qu'il refuse obstinément de collaborer. Je
dois être disponible quand l'école appelle pour que j'aille le
chercher parce que sa journée ne se passe pas bien et qu'il ne peut
plus être maintenu à l'école.
Mais
ce qui me fatigue le plus n'est pas Fiston en tant que tel, mais bien
la pression qui pèse sur mes épaules et qui est directement
proportionnelle aux troubles de comportements de notre fils. Je suis
fatiguée de ne pas pouvoir passer une seule journée avec l'esprit
tranquille parce que la dérape nous guette à chaque instant. Je
suis fatiguée d'essayer de comprendre le comment du pourquoi des
comportements de mon enfant. Je suis aussi fatiguée de toujours
sentir que je dois prouver mes compétences parentales à tous ceux
qui mettent le nez dans le dossier de Fiston.
Quand
on me demande si je suis fatiguée, je réponds oui. Quand on me
demande si j'ai besoin de répit, je réponds non. Je suis fatiguée,
mais pas encore dépassée. Je suis fatiguée, mais définitivement
pas prête à dire que j'ai besoin de sortir notre fils de notre
famille pour quelque temps afin de nous permettre de respirer ou de
souffler. Nous travaillons trop fort pour rebâtir avec lui un lien
de confiance et l'envoyer ailleurs saboterait carrément tous les
efforts déployés et tous les gains cumulés.
Je
suis une maman de 4 enfants. Je suis fatiguée. Comme une maman de 4
enfants.
Psst! Je n'ai pas besoin de longs répits, mais j'apprécie tout à fait quand Papie et Mamie Tupperware prennent les enfants pendant 24h. À leur retour, je suis une meilleur maman! :)
Je réponds non aussi au répit officiel. Mais je rêve d'un papi-mami qui offrent un 24h de temps en temps !!!!!
RépondreSupprimerJe te comprends. Je suis chanceuse de les avoir. :-)
SupprimerJe ne suis pas certaine d'avoir bien compris ce billet, mais personnellement, ce que la maternité m'apprend, c'est que ce n'est pas un signe de faiblesse que de demander de l'aide. Toute ma vie, on m'a fait comprendre (par des messages directs mais aussi par des sous-entendus) que je devais tout faire pour ne pas demander de l'aide à qui que ce soit. Toutefois, depuis que je suis une maman, je me suis rendu compte que le fait de demander de l'aide, ce n'est pas une mauvaise chose. Bien sûr, je ne prône pas le fait de demander de l'aide tout le temps : il faut évidemment être capable de s'occuper de ses propres affaires. Mais le fait de demander de l'aide de temps en temps, c'est une bonne chose! Ça facilite la communication avec autrui, ça crée des liens, ça encourage l'entraide! Mais bon, j'ai l'impression que j'ai peut-être mal compris ce billet...
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