Il y a longtemps que
je ne suis pas venue ici, trop occupée que je fusse à éteindre les
feux qui prenaient naissance dans toutes les sphères de ma vie.
Ma famille a
traversé une autre épreuve dans les derniers mois : une
séparation. Et bien que je sache que nous ne sommes pas les premiers
à emprunter cette route, j'ai trouvé le chemin emprunté peu
défriché.
Dans tout le
processus, je n'ai gardé qu'une seule chose en tête : mes
enfants. Nos enfants.
Nous avons convenu
de leur épargner la guerre des parents qui s'entre-déchirent. Nous
avons choisi de tenir compte de leur besoin et de toujours être
présents tous les deux pour eux.
Malgré tous nos
efforts, ça n'aura pas été facile. Tant pour eux, que pour nous.
Toutefois, alors que
je m'attendais à une forte réaction de Fiston Tupperware, il est
celui qui a le mieux réagi à la nouvelle. J'avais pris la peine de
l'avertir le premier afin d'avoir plus de temps à lui accorder en
cas de crise majeure.
La crise n'est
jamais venue. Certes, il a pleuré. Il a aussi été très en colère.
Mais j'ai pris le temps de le rassurer et il a vite compris que la
décision prise l'était pour le bien de tous. Il a compris que
l'important était que ses parents soient heureux et que si la seule
façon d'y arriver était en prenant des chemins différents, c'était
la meilleure décision à prendre.
Je crois qu'il a été
celui des 4 à me soutenir le plus alors que ce n'était pas du tout
son rôle.
Il m'a souvent
serrée très fort dans ses bras en me disant que ça allait aller,
qu'on allait tous finir par s'adapter.
Princesse et Bébé
Tupperware ont eu des réactions diamétralement opposées à ce à
quoi je m'attendais. Eux qui sont plutôt « relaxes » ont
explosé de colère quotidiennement pendant près de 2 semaines. À
l'école, Bébé Tupperware a été sortie de classe plusieurs fois
par jour pour des crises de colère et Princesse nous ramenait des
« rouges ». À la maison, c'était infernal. Je ne
reconnaissais plus mes enfants.
Puis, les choses se
sont calmées. On s'est tous adapté.
Nous avons pris les
choses une à la fois, nous donnant la chance d'apprivoiser nos
nouvelles routines. J'ai appris à faire l'épicerie et à cuisiner.
J'ai aussi demandé plus d'aide à mes enfants afin d'arriver à
garder un certain ordre dans la maison. Nous avons appris à
travailler en équipe.
Malgré tout, ce fut
certainement la période la plus difficile de ma vie. Et même si je
continuais à travailler et à suivre mes cours à l'université, je
finissais mes journées complètement vannées.
Mais j'ai tenu le
coup.
Pour eux. Pour moi.
Parce que peu
importe ce que l'avenir nous réserve, peu importe que les choses
restent ainsi ou finissent par s'arranger, l'important est de rester
uni. Les enfants, leur père et moi. Même dans l'adversité.