Je
sais. Je comprends. La semaine qui s'en vient n'est pas toujours
source de réjouissances pour les parents d'enfants différents.
Alors
que plusieurs se réjouissent avec un grand R de l'absence de routine
et du « vivre et laisser vivre » qui s'annoncent,
d'autres craignent les désorganisations et l'anxiété que l'absence
de routine occasionnera.
Ici,
je l'avoue, je fais partie de la deuxième gang. Toutefois, je garde
toujours espoir que nous arrivions à gérer la période d'adaptation
dont Fiston à besoin pour rester « zen ».
Ce
matin, il n'était pas 7 h que Fiston angoissait déjà. Ne
sachant que faire de sa peau, il multipliait les demandes et nous
faisait bien comprendre qu'il avait besoin de nous pour se gérer.
Puis
BOOM! Une crise d'angoisse! Il comptait déjà les jours restants à
la semaine de relâche, craignant de ne pas avoir le temps d'avoir le
temps! Il voulait aller glisser, aller à la bibliothèque, aller
chez le barbier, aller chez un ami, aller magasiner, écouter un
film... Bref, il ne se gérait plus.
Je
n'avais pas terminé mon premier café (d'une série de plusieurs!).
Je me sentais déjà dépassée par cette semaine de relâche qui ne
faisait que commencer. J'étais impatiente, à fleur de peau et je
n'avais pas envie de gérer les crises de Fiston.
J'aurais
pu sauter un plomb à tout moment! J'ai toutefois réussi à faire
autrement.
Fiston
tournait en rond, était arrogant et cherchait la dispute. Il me
talonnait dans la cuisine en attente de réponses à ses 27 000
inquiétudes matinales. Alors qu'il était au bord des larmes, je lui
ai donné une boîte de préparation pour gâteau et je lui ai dit :
fais-moi un gâteau!
Son
visage en disait long sur son incompréhension face à ma requête.
Il a d'abord hésité, puis, comme je lui ai dit que je le jugeais
capable de faire un gâteau sans aide, il s'est mis à la tâche.
Ce
fut la fin de la crise de nerfs entourant les activités à faire
pendant la semaine de relâche!
Ce
que j'ai fait porte un nom : désamorcer une crise. Plutôt que
d'essayer de rationaliser son anxiété avec un raisonnement
d'adulte, j'ai changé le mal de place. Je l'ai éloigné de ses
angoisses pour diriger son attention vers un truc plus constructif et
productif.
Vingt
minutes plus tard, nous avions un gâteau au four et un enfant plus
calme. Bien sûr, j'ai dû promettre à Princesse et Bébé
Tupperware de cuisiner avec eux aussi (t'sais, équité!) plus tard
dans la journée, mais je trouvais que c'était un bien petit
compromis.
Somme
toute, nous avons réussi à passer un avant-midi agréable. Du
moins, bien plus agréable que si j'avais tenté de le convaincre en
mot que la semaine ne faisait que commencer et que nous aurions
suffisamment de temps pour faire tout ce que nous avions promis de
faire.
Comment
vivez-vous la semaine de relâche avec vos enfants?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire