Comme
parent, il faut parfois (lire souvent!) faire preuve de beaucoup de
patience.
Lorsque
nos tout-petits développent leur autonomie, on doit les laisser
faire, même si faire les choses nous-mêmes prend (définitivement)
beaucoup moins de temps. Lorsqu'ils commencent l'école, on doit les
accompagner dans leurs apprentissages et tenter de leur expliquer les
notions plus difficiles à intégrer. Dans leur relation avec les
pairs, on doit les laisser expérimenter et vivre des conflits pour
ensuite leur (ré)expliquer patiemment qu'il faut parfois mettre de
l'eau dans son vin afin de préserver un minimum d'harmonie dans nos
relations.
Avoir
des enfants, c'est accepter qu'il faille les encadrer et souvent
répéter les mêmes consignes et les mêmes concepts (ad vitam
æternam si vous voulez mon
avis!). C'est ainsi pour tous les parents! Jusqu'à présent,
je crois que nous avons su faire preuve de patience avec nos enfants.
Jusqu'à présent...
Récemment,
Fiston à développer un tic plutôt agaçant. Il se racle la gorge
de façon très excessivement bruyante, et ce aux 2 minutes. Au
début, c'était plutôt léger, mais le tic s'est graduellement
intensifié au point où cela perturbe le climat de classe et parfois
celui de la maison.
Nous
avons tenté de lui en parler subtilement, de lui offrir des
pastilles, des sirops ainsi que des boissons afin d'apaiser sa toux,
mais sans succès. Puis, comme son tic est très sonore et qu'il
dérange les gens autour de lui, Fiston a commencé à angoisser. Ne
sachant pas comment arrêter de tousser, il se met à hyperventiler
au point de croire qu'il est sur le point de perdre conscience. En
langage clair, son tic l'amène a faire des crises de panique.
À
ce jour, il en fait deux. Deux dans la même semaine. Deux qui m'ont
laissée sans mot, sans intervention, sans solution.
Une
fois à la maison, j'ai réalisé que le tic de Fiston nous rendait
tous un peu impatients, intolérants, ce qui n'aide en rien à faire
diminuer son anxiété. Lors de sa crise de panique, j'ai senti que
j'étais impatiente avec lui. Je ne savais pas quoi faire ou quoi lui
dire pour l'apaiser. Je n'ai pas su être douce et compréhensive.
J'ai plutôt été froide et distante, enchaînant les « inspire
par le nez, expire par la bouche » de façon mécanique. Une
fois la crise passée, je me suis dit que je ne saurais pas gérer
cela, que si cela devait arriver souvent, je ne saurais pas rester
calme et patiente, que je finirais par me fâcher parce que cela
m'agacerait.
Il
n'y a pas eu de récidive de crise de panique depuis la semaine
dernière. Je ne sais pas s'il y en aura d'autre, mais une chose est
certaine, nous devrons encore une fois faire preuve de beaucoup de
créativité pour arriver à gérer ce type de situation qui, je vous
le dis en toute honnêteté, me mets mal à l'aise au plus haut
point. J'espère réussir à trouver en moi la force et la patience
nécessaire pour aider mon fils à faire diminuer son anxiété et à
gérer cette nouvelle différence qui, disons-le, est maintenant
audible par tous ceux qui l'entourent.
Ouf, c'est difficile pour un adulte et son entourage de gérer des crises de panique, j'imagine mal pour un enfant. Je crois qu'être là pour lui et lui expliquer tranquillement qu'il n'y a pas d'enjeu mortel mais que vous êtes là pour lui durant une crise pourra l'aider. Mais c'est très certainement difficile. Bonne chance!
RépondreSupprimerOuf! Pas évident! Mais déjà d'en faire une introspection en tant que parents ne peut qu'aider! Je vos souhaite bon courage pour continuer votre beau travail qui parfois est difficile!
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