Les
ajustements pharmacologiques, peu importe la médication, sont
toujours un peu délicat. Fiston Tupperware n'en est pas à son
premier changement de médication ou de dosage pour le traitement de
son TDA/H.
Au
dernier rendez-vous médical, la pédopsychiatre ne l'avait pas
trouvé bien. Anxieux, impulsif, arrogant, regard fuyant, agitation
psychomotrice... bref, la recette parfaite pour faire des changements
dans son traitement. Malheureusement, nous ne pouvons pas intervenir
sur tous les symptômes en même temps. Nous avons donc dû choisir
si nous modifions le traitement pour son TDA/H ou pour son trouble
d'anxiété généralisée. À la lumière de ses difficultés au
quotidien, la pédopsychiatre a tranché : va pour le TDA/H.
Fiston
Tupperware prend du Vyvense depuis quelques mois. Le traitement est
plutôt efficace, mais pas optimal. Habituellement, ce médicament
n'est donné qu'une seule fois par jour et a une durée d'action
approximative de 14 h. Pour fiston, ce n'est pas le cas. Son
métabolisme semble aussi hyperactif que son cerveau : il
métabolise les médicaments à la vitesse grand V! La médication ne
fait donc pas effet le temps escompté et l'effet rebond (moment ou
l'enfant devient agité, car la concentration de médicament dans son
corps diminue drastiquement) arrive très tôt dans la journée, d'où
ses difficultés à se contenir dès 15 h.
Nous
avons donc accepté d'administrer le Vyvense à deux reprises dans la
journée, soit au levé et à 11 h. Jusqu'à présent, nous
avions remarqué qu'il était un peu moins agité en après-midi et
qu'il collaborait plus en soirée, mais il n'y avait pas de quoi
crier au miracle.
Aujourd'hui,
fiston n'a pas reçu sa dose de 11 h.
La
morale? La mémoire est une faculté qui oublie!!!! Il était
tellement agité que j'en ai eu le tournis! Je me suis même demandé
comment il arrivait à vivre dans son propre corps.
Au
souper, il m'a demandé de manger dans le salon sinon il n'arriverait
pas à rester assis. Demande accordée.
Dans
la salle de bain, il m'a demandé de rester avec lui, sinon il
mettrait trop de temps à faire sa toilette. Demande accordée.
Ce
soir, il m'a dit qu'il aurait préféré ne pas « être né ».
Postulat refusé. Gros câlin accordé.
Ce
soir j'ai compris qu'il avait de la difficulté à vivre dans son
corps et dans sa tête sans sa médication. Chaque fois ça me
désole, mais jamais autant que ça me console, car ce soir, il l'a
compris aussi.
Il nous arrive de sauter une dose de Biphentin pour merveilleuse merveille, avec l'accord du pédiatre. Une journée sans médication ne laisse pas trop de trace, surtout quand c'est une journée de fin de semaine. Mais deux, et c'est la cata: l'impulsivité revient à vitesse grand v.
RépondreSupprimerElle-même reconnaît les bienfaits de sa médication, et une fois qu'il réalise cela, c'est beaucoup plus facile pour eux comme pour nous. Mais maudit qu'on hait ça les voir passer par ces tourments là, hein!
Oups.. j'aurais dû me relire... Une fois qu'ilS réaliseNT cela...
RépondreSupprimerC'est fou hein ! mon gars aussi plus petit s'en rendait compte qu'il était "pas du monde" ! Il disait " je peux pas faire autrement maman, ça brasse trop dans ma tête"! Aujourd'hui, ça va mieux un peu, il a compris qu'il avait besoin de son médicament pour mieux fonctionner (sauf que desfois tout dépend de cette pilule... c'est un peu plate).
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