Disons
les choses franchement : Fiston Tupperware a du caractère.
Lorsqu'il veut quelque chose, il ne nous lâche pas tant qu'il
n'obtient pas gain de cause. Quand il était petit, c'était mignon.
On se disait qu'il saurait faire son chemin dans la vie. Puis, en
vieillissement, c'est devenu beaucoup moins mignon. Au point où on a
trouvé un autre nom à ses demandes multiples. On appelle cela du
HARCÈLEMENT!
Que
ce soit pour jouer au iPod, à la Xbox ou à l'ordinateur, Fiston
sait comment s'y prendre pour s'attirer des ennuis. Il demande,
négocie et argumente. Il va même jusqu'à nous pourchasser, nous
bousculer et nous crier des bêtises quand il n'obtient pas ce qu'il
veut.
Il
n'y a rien qui puisse l'arrêter. Aucune conséquence, aucune menace,
aucune punition. Il ne s'arrête que lorsqu'il a tout perdu pour la
journée (ou une période donnée) et qu'il est confiné à sa
chambre à coucher.
J'ai
longtemps pensé que Papa Tupperware et moi étions la cause de ce
comportement insistant. Je croyais que nous avions manqué de
rigueur, de cohérence, de discipline ou de constance. Je pensais que
ces comportements étaient le résultat de nos faiblesses parentales.
Nous avons donc mis beaucoup de temps avant d'en parler à « nos »
professionnels.
Puis,
lors du dernier rendez-vous médical avant le début des vacances,
j'ai expliqué clairement la problématique à la pédopsychiatre. Je
lui ai expliqué l'obsession de Fiston pour certains objets et de son
incapacité à les déposer ne serait-ce que pour aller à la salle
de bain. J'ai aussi abordé la détresse de Fiston lorsque nous lui
refusions une demande, cette façon qu'il avait d'être atterrée par
la perte dudit objet.
La
pédopsychiatre a pris le temps de m'écouter. Elle a questionné
Fiston sur ses comportements, mais surtout sur ce qui le poussait à
avoir « besoin » de tous ces objets. Je fus surprise
d'entendre mon garçon lui répondre qu'il avait peur de perdre ses
choses, au point où il se sentait anxieux et déboussolé lorsqu'on
les lui enlevait. Il a aussi mentionné se sentir très frustré
lorsqu'on lui refusait une demande. Frustré au point de nous
détester et de ne plus être en mesure de s'arrêter.
Le
médecin m'a donc expliqué que notre fils souffrait de TOC (trouble
obsessionnel compulsif) avec les objets, que cela s'ajoutait au
tableau d'anxiété généralisée de notre garçon et que seuls le
temps et la patience en étaient le traitement. (En plus des
médicaments qu'il prend déjà pour faire diminuer son anxiété!)
Et que son incapacité à s'arrêter lorsqu'il était en colère
relevait du TDA/H et de sa composante d'impulsivité.
De
savoir cela ne change pas le fait que notre fils soit très demandant
et qu'il se désorganise solidement lorsqu'il est exposé à un
refus, mais cela nous permet d'arriver à prendre le recul nécessaire
afin d'intervenir adéquatement et d'essayer de ne pas laisser
l'agacement ou la colère nous envahir.
Mais
pour être honnête, je crois que ces comportements sont les plus
difficiles à gérer. Je me mets en colère, je parle fort (je ne
vais quand même pas vous avouer que je crie parfois!!) et je deviens
dure. Je lui retire ces choses, le confine à sa chambre et souhaite
parfois qu'il y reste pour 2 ou 3 jours!
Puis,
je décolère, je me rappelle ce que le médecin a dit, je m'accorde
le droit d'être humaine et je souhaite que le lendemain soit une
meilleure journée...
Rien n'est évident! Encore moins de l'avouer! Que de chemin parcouru juste avec cette reflexion. Et une fois qu'on met le doigt dessus, on ne peut qu'améliorer peu à peu la situation!
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