Ce
weekend, difficile de penser à autre chose. Les événements de
vendredi auront eu raison de mon enthousiasme face à l'approche des
fêtes de Noël. J'étais à la maison avec Papa Tupperware quand
nous avons appris la nouvelle. Inutile de vous dire que nous étions
bouleversés. Nous avions quelques engagements en début
d'après-midi, mais alors que nous nous rendions à nos rendez-vous
respectifs, nous n'avions qu'une chose en tête : aller chercher
nos 3 enfants. Nous voulions les avoir près de nous, pouvoir les
serrer très fort dans nos bras et leur dire encore et encore à quel
point nous les aimons. C'est ce que nous avons fait.
Samedi
matin, à l'arrivée du Journal, Papa Tupperware s'est empressé d'en
cacher la page couverture. Pas question pour nous d'aborder le sujet
de la tuerie avec nos enfants. Nous ne trouvions pas cela pertinent.
Le samedi matin, ce n'est pas fait pour essayer d'expliquer
l'inexplicable. Le samedi matin, c'est fait pour manger du pain doré,
écouter les bonshommes et profiter du temps qui passe. Qui plus est,
Fiston Tupperware ne retiendrait qu'une chose de tout cela : ça
pourrait lui arriver. Nous avons donc préféré laisser les choses aller.
S'il apprend la nouvelle, nous ferons face à ses questions. Nous
serons certainement aussi moins émotifs et trouverons peut-être
plus facilement les mots pour lui expliquer le drame de vendredi.
Au-delà
de la mort de ces enfants, il y a le constat tragique que notre monde
ne va pas très bien. Le contrôle des armes à feu et les troubles
de santé mentale se sont retrouvés à la une des journaux. Sur le
Net, les noms des victimes ainsi que leur photo circulent sur tous
les fils d'actualité. À la télé, plusieurs spécialistes sont
venus décortiquer les événements. Le monde entier a été bombardé
d'informations véridiques et erronées sur le tireur, sa famille, sa
vie.
Mais
au bout du compte... rien ni personne n'a réussi à expliquer
l'inexplicable. Personne n'a proposé de solution immédiate ou de
façon de changer le monde une fois pour toutes.
Je
ne sais pas comment changer le monde, mais je sais que nos enfants
sont notre seul espoir. Ils seront ceux qui sauront démontrer si
leurs parents ont finalement compris quelque chose à tout les
événements terribles qui ont eu lieu récemment. Ils sont notre
seule chance de remettre les pendules à l'heure et de retrouver un
semblant d'échelle de valeurs.
Commençons
donc maintenant à changer le monde parce que l'inexplicable, même
s'il devient un jour explicable, ne ramènera jamais les victimes innocentes
de la tuerie de vendredi.
Sur
ce, rappelez-vous que la vie est fragile et que deux câlins le matin
valent bien le petit 5 minutes de retard au boulot!
Image internet |
très touchant! Effectivement, difficile d'expliquer l'inexplicable et pourquoi pas juste câliner encore plus nos enfants, les aimer plus fort. C'est tellement triste ce qui est arrivé!
RépondreSupprimerDepuis que Merveilleuse merveille est née, il y a 10 ans, me semble que j'ai dû expliquer bien des fois l'inexplicable: l'affaire Turcotte, l'affaire Shafia, la mère qui a tué ses 3 enfants et maintenant ça. J'ai la chance d'avoir une enfant allumée, qui écoute les nouvelles et qui veut en discuter. J'ai toujours répondu à ses questions, honnêtement, en répondant "je ne sais pas" parfois. Quand on écoute attentivement leurs questions, on sait ou arrêter la réponse.
RépondreSupprimerMais il me semble qu'ils sont bien jeunes pour être confrontés à toute cette horreur.
Et c'est elle-même qui, au lendemain de ce drame, m'a dit: "Maman, t'en fais pas"...