La
beauté de l'être humain est qu'il finit habituellement par
s'adapter aux situations difficiles et aux changements. Alors que je
n'y croyais pas vraiment, les choses ont beaucoup évolué dans la
dernière année.
La
nouvelle classe de Soutien émotif de Fiston tupperware lui convient
parfaitement. Le fonctionnement respecte son rythme et ne néglige
pas ses apprentissages académiques. Il s'y est fait des amis et
apprend à mieux vivre avec ses difficultés puisque ses copains de
classe en ont aussi. Ses résultats scolaires sont plus que
satisfaisants, ses comportements s'améliorent en classe et son
anxiété est mieux contrôlée.
Ceci
étant dit, les défis ne sont pas plus petits. À la maison, nous
devons maintenir la ligne directrice établie par les intervenants et
demeurer cohérents dans nos interventions. Le plus difficile à mon
avis reste à faire... et ce n'est pas Fiston qui aura à le faire,
c'est moi!
Maintenant
que tout est en place pour lui venir en aide, je réalise que mes
attentes étaient encore une fois trop élevées. Je m'attendais à
ce qu'un encadrement serré et l'évaluation précise des difficultés
de Fiston le guérissent un peu de ses troubles. Aussi bête que cela
puisse paraître, je m'attendais à me faire dire que le cas de mon
garçon n'était pas si problématique et que nous préparerions son
retour en classe régulière après moins d'une année en classe
d'adaptation scolaire. Ce ne sera pas le cas.
Papa
Tupperware m'a récemment confié qu'il préférait mille fois savoir
notre fils heureux dans une classe de soutien émotif pendant encore
quelques années plutôt que malheureux en classe régulière. Pour
lui, il ne fait aucun doute que Fiston a les capacités
intellectuelles pour être en classe régulière, mais il sait
reconnaître qu'il est préférable qu'il soit bien préparé à
affronter le régulier avant d'y être intégrer et que cela passait
obligatoirement par un cheminement en adaptation.
Ma
tête est d'accord avec Papa Tupperware... mais mon cœur l'est
moins. Le cheminement scolaire que suit mon fils ne correspond pas à
ce à quoi je m'attendais et je devrai donc redoubler d'effort pour
faire mon deuil de l'enfant parfait, de celui que je voulais
au-dessus de la mêlée.
Mais
comme je le disais au départ, la beauté de l'être humain est qu'il
finit habituellement par s'adapter aux situations difficiles, aux
situations imprévues et aux changements. Mon amour pour mon fils me
guidera donc vers l'acceptation de la situation et fera en sorte que
je changerai ma vision de la situation. D'ici là... vaut mieux
prendre les choses une à la fois!
Tellement bien dit (mais que ça prend du cheminement pour en arriver là...).
RépondreSupprimerTrès touchant Michelle! Faire le deuil de l'enfant parfait et accepter celui qu'il est. Voilà un grand rôle d'accompagnement! Vous êtes de merveilleux parents, vous vous soutenez et votre fils a la chance de vous avoir! L'important est qu'il soit bien, heureux et rempli d'Amour. Continuez votre bon travail, il vous remerciera quand il sera grand.
RépondreSupprimerCarina
Très touchant.
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