Les vacances, ça donne le temps de réfléchir, le temps de faire le bilan de l’année qui vient de s’écoulée. Certains prennent des résolutions le premier janvier, se promettent de cesser de fumer, de perdre du poids, d’appeler plus souvent leurs parents…D’autres choisissent de ne prendre aucune résolution, sachant très bien qu’ils ne les tiendront pas. Pour ma part, le temps des bilans arrivent avec la saison estivale. Comme une enfant qui termine une année scolaire, je jette de vieux cahiers usés, je relis certaines notes et je classe des dossiers. Cette année, ce fût difficile. Début des classes pour mon grand, retour au travail après un troisième congé de maternité, changement d’emploi, décision financière ardue, problème de santé, difficulté conjugale…bref, la totale! Rétrospectivement, ce fût une année difficile….
J’ai eu trente ans cette année. J’ai trois enfants en santé, un bon emploi, un conjoint qui m’aime et qui est un bon père pour mes enfants. J’ai un toit sur la tête, de la nourriture sur la table et la chance d’être bien entouré.
Quand j’étais adolescente, la qualité de mes amitiés m’importait peu. Je connaissais beaucoup de gens, je sortais beaucoup, le téléphone ne dérougissait jamais. Si j’avais eu un compte Facebook à 16 ou 17 ans….j’aurais sûrement fait sauter le serveur! Aujourd’hui, c’est bien différent.
Aujourd’hui, je connais encore beaucoup de gens, le téléphone sonne encore beaucoup…mais maintenant, je sais qui sera au bout du fil!
À mon amie Cyntia, je peux tout dire, sans crainte d’être jugée. Avec elle, les choses sont simples et les vérités bonnes à dire et à entendre. Avec elle, j’ai le droit d’être moi-même, sans censure. Elle sait qu’elle peut m’appeler quand elle a besoin d’un conseil santé ou d’une oreille pour entendre son découragement ou sa fatigue. Elle sait aussi que j’ai confiance en elle et que je lui laisse mes enfants sans inquiétude. Elle sait que je l’appelle tous les matins et tous les soirs…pour rien…pour tout. Elle sait aussi que je la consulte tout le temps…pour tout… pour rien. Elle sait que son opinion est importante et que l’importance que je lui accorde est directement proportionnelle à la confiance que je lui porte. Elle sait que j’aime ses enfants et son mari, qui est aussi mon ami. Elle est définitivement le premier doigt de ma main gauche…celui en ligne direct avec mon cœur.
Mon amie Audrey est celle qui me rappelle que j’existe en dehors de ma famille. Avec elle, je prends du temps pour moi. Je sors au resto, je vais au Spa. Ensemble, ce n’est pas compliqué… J’admire son énergie, sa capacité à réussir à tout faire sans l’ombre d’un cerne! Elle est d’une patience déconcertante…je ne l’ai jamais vu fâchée. Elle a le don avec les enfants. Elle les occupe, elle les divertit, elle a tout plein d’idée génial pour qu’on puisse prendre un verre de vin sans devoir jouer au gendarme avec notre marmaille
Avec Betty, ma petite chinoise, j’ai droit à la vérité vraie. Pas de détour. Si mes raisonnements sont insensés, je le saurai. Elle est toujours disponibles pour m’écouter, toujours réceptives chaque fois que j’ai une bulle à faire éclater. Avec elle rien n’est tabou! J’en perds parfois mon latin mais qu’à cela ne tienne, j’apprécie chacune de nos conversations qui me sort de ma zone de confort. Un tantinet hypochondriaque, je lui offre parfois mon support avec ce qu’elle appelle les « maladies »… elle dévergonde mes petites oreilles…ça mérite bien un petit conseil ;-)…
Avec Papy, rien de plus simple : je suis officiellement sur le point de créer un autel à son image dans une pièce de ma maison! Il est mon ami, simplement, sans complication. Cet homme sait tout! Il peut faire l’horaire de travail d’une centaine de personne, rédiger un plan d’intervention en santé mentale visant la réinsertion complète des résidents desquels il prend soin, diriger une maison d’édition, reformater un ordinateur, teindre un « chalet », créer un bloggg…. Mais surtout, il répond à son iPhone chaque fois que j’ai besoin d’être sortie d’un délire anxieux sans fin. Il m’offre généreusement son aide chaque fois où j’en ai besoin. Sans jugement, sans attentes, sans me charger des tarifs exorbitants… ( et il corrigera sûrement ce texte avant sa publication).
Avec Roxanne j’ai le droit d’être inquiète : que ce soit pour la santé de mes enfants ou la mienne, pour mon avenir professionnel, pour mon absence de talent culinaire, pour mon incapacité à avoir confiance en ce que je suis… Chaque conversation avec elle me donne le sourire, m’aide à reprendre confiance en moi. Les discussions sont fluides, faciles. L’amitié est vrais, l’émotion sincère. Je la porte en mon cœur comme une pierre précieuse.
Avec Nancy : PARTY! Le vin, les conversations, le plaisirs. Elle est drôle, spontanée, vive d’esprit. Elle me ramène sur terre, se moque gentiment de mes insécurités, de mes angoisses, de mes questionnements. Elle sait que même si je ne l’appelle pas, je ne l’oublie pas. Elle sait que l’amitié n’a pas besoin d’être compliquée. Elle sait que je l’aime…elle le savait même sans ce texte…
Les filles (et le gars!), si je ne vous avais pas, ma vie ne serait pas aussi complète. Ma vie serait sans odeur, sans couleur et clairement sans saveur.
À toutes les autres que j’oublie, que je ne nomme pas. À celles qui sont là un peu, beaucoup ou passionnément. À celle que je ne vois presque pas, à qui je ne parle pratiquement jamais…je ne vous oublie pas. Nous savons toutes que les médias sociaux nous permettent maintenant de partager notre amitié sans devoir gérer de conflits d’horaires…À toutes celles-là…que diriez-vous qu’enfin on se revoit?