mercredi 25 janvier 2012

Prière de prendre votre temps

Quand j'étais adolescente, je rêvais d'être grande. Je pensais souvent à ce que je ferais de ma vie lorsque j'aurais enfin le pouvoir de faire des choix, de prendre des décisions. Je rêvais de liberté, d'indépendance et d'autonomie. Je rêvais d'avoir mon emploi, mon appartement, ma voiture, mon chum et ma vie.

Quand j'ai eu 19 ans, j'ai rencontré l'homme de ma vie. Il ne le savait pas encore, mais il allait devenir le père de mes enfants. J'en avais décidé ainsi. Peu de temps après, il apprenait mon projet et devenait mon partenaire de vie, l'homme qui deviendrait bien plus que le père de mes enfants.

À 19 ans, j'étais encore aux études à temps plein. Mon amoureux, qui avait déjà un enfant d'une union précédente, me parlait souvent de son désir d'avoir une grande famille, de nombreux enfants, une maison pleine. Nous avions négocié que dès que j'aurais mon diplôme en poche, nous commencerions ce beau projet. Nous avons fait le choix d'attendre afin d'être certain d'offrir à notre marmaille une vie stable avec des parents ayant des emplois qui leur plaisent et qui mettent du beurre sur le pain.

À la naissance de notre aîné, nous avons encore fait des choix. Nous avons acheté notre maison en laissant derrière nous un quartier que nous habitions tous les deux depuis notre enfance. Nous nous sommes déracinés afin d'offrir la banlieue à notre enfant.

À la naissance de notre Princesse, nous avons encore dû faire de nouveaux choix. Mon milieu de travail étant devenu une prison en raison de la pénurie d'infirmières, nous avons choisi qu'un de nous deux devait prendre un emploi plus family friendly. J'ai donc quitté le milieu hospitalier pour me diriger vers le service Info-Santé.

Quelques heures avant mon premier quart de travail à mon nouvel emploi : SUPRISE! J'étais enceinte. J'ai choisi d'aviser mon employeur malgré ma crainte de ne pas réussir ma probation à cause de mon nouvel état! Je n'ai pas perdu mon emploi.

Après la naissance de notre Bébé Mammouth, j'hésitais à retourner travailler à Montréal. Je ne me voyais pas affronter le trafic quotidiennement avec les trois enfants à brusquer afin de ne pas être en retard. J'ai déniché un emploi plus près de la maison. Après 6 mois, j'ai choisi de retourner à Montréal. Le travail de soir n'était pas fait pour moi.

Me voilà donc aujourd'hui avec un emploi que j'adore, mais... je suis essoufflée!

Travailler 5 jours par semaine, réveiller mes enfants, les habiller, les installer dans l'auto... bref vous connaissez la suite n'est-pas?

Me voilà donc aujourd'hui devant un nouveau choix : garder cet horaire infernal qui me prive de temps avec mes enfants, mais qui me permet d'être à la maison tôt, tous les soirs ou réduire mon horaire, combler les cases horaires vides au gré de mes disponibilités, mais devoir travailler un week-end sur trois plutôt qu'un sur quatre...

Quand j'étais adolescente, je rêvais d'être grande. Je pensais souvent à ce que je ferais de ma vie lorsque j'aurais enfin le pouvoir de faire des choix, de prendre des décisions. Je rêvais de liberté, d'indépendance et d'autonomie. Je rêvais d'avoir mon emploi, mon appartement, ma voiture, mon chum, ma vie... et mes enfants.

Chères adolescentes... PRIÈRE DE PRENDRE VOTRE TEMPS!

Ça grandit trop vite ces petites bêtes là!
Objectif: faire des choix qui n'entraîneront pas de regret!

4 commentaires:

  1. Je suis en réflexion, similaire moi aussi...

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    1. Alors toi et moi: même combat! Je suis à bout de souffle et ma maison est SALE! :-z une blogueuse à publié un billet qui me convainc que les moments perdus avec mes petites bêtes ne reviendront pas... Ça sent le dossier réglé pour moi!
      Ne lâches pas! Bonne réflexion!
      Michelle

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  2. Tes enfants sont merveilleux!!! Si tu as la possibilité de réduire ton horaire, c'est cool. Moi, j'enseigne et j'ai un pm ou un am libre par semaine et parfois je finis plus tôt...mon chum aussi, ce qui nous permet d'être davantage avec nos fils et de se trouver un peu de temps pour soi...

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