jeudi 24 juillet 2014

Le diagnostic de Princesse Tupperware

La semaine passée, nous avons appris quelque chose que nous savions déjà. Princesse Tupperware, qui était suivi au centre de développement du CHU Ste-Justine depuis l'âge de 5 ans (après 2 ans d'attente), a eu son diagnostique : TDAH. Toutefois, son pronostic est meilleur que celui de son frère.

Princesse Tupperware fait partie des enfants qui bougent SANS ARRÊT. À table, elle arrive à se retrouver au sol sans savoir pourquoi. Dans ses jeux, elle est intense et téméraire. En quelques semaines, elle a eu un arrachement osseux de la malléole, une plaie frontale suite à une collision avec un punching bag et une sérieuse commotion cérébrale qui nous a valu une visite à l'urgence de Ste-Justine.

En classe, son enseignante avait dû mettre en place quelques outils afin de garder l'Attention de notre fille. Brillante, Princesse Tupperware s'ennuyait rapidement. Elle se levait constamment, coupait la parole à répétition et n'arrivait pas à rester calme dans les moments où elle le devait.

Malgré une feuille de route, un siège spécial fournit par l'ergothérapeute et un encadrement serrés, le drapeau rouge a été levé en fin d'année.

Quand nous avons eu les multiples diagnostics de Fiston, je savais que nos autres enfants seraient à surveiller. Les médecins nous avaient déjà parlé de l'hérédité du TDAH. Je m'étais promise de ne jamais faire l'Autruche et de toujours m'assurer que ma fille, qui fonctionnait bien à la garderie et ailleurs, ait tous les outils à sa disposition et de ne jamais me réfugier derrière le « Bah, c'est tellement moins pire que son frère, ça doit pas être grave! ».

Parce que non, Princesse ne fait pas de crise, elle n'est pas anxieuse et elle arrive à fonctionner en classe régulière. Parce que oui, on arrive à canaliser son énergie avec l'activité physique. Mais parce qu'on ne veut jamais compromettre sa réussite scolaire ET ses relations sociales, on a décidé de poursuivre et finaliser les évaluations. (En fin d'année, elle dérangeait beaucoup les amis qui l'entouraient.)

Princesse ne commencera pas l'année scolaire sous médication. Nous avons décidé de la laisser commencer son année en informant son enseignante de son diagnostic et des outils utilisés l'année précédente. Nous voulons lui donner la chance de développer ses propres outils et de voir si elle aura suffisamment mûri (ou pas!).

De plus, en changeant d'école, elle ne sera plus la sœur de l'autre et nous croyons que cela aura un impact sur ses relations et sur sa façon de vivre sa scolarisation. (Princesse nous a demandé de changer d'école en fin d'année scolaire pour prendre l'autobus scolaire comme les autres et se faire des amies dans notre quartier. Demande que nous lui avons accordée par respect pour celle qu'elle est.)

Bref, nous déciderons à la fin du mois de septembre ce qui sera mis en place et si nous débuterons une molécule pour traiter son TDAH. D'un côté, j'espère qu'elle aura une enseignante ouverte d'esprit et avec de l'expérience avec le TDAH afin d'éviter la médication. Et de l'autre, je me dis que si nous devons la médicamenter pour l'aider à réussir, nous n'hésiterons pas.

Seul l'avenir nous le dira. D'ici là, on profites de l'été! ;)




1 commentaire:

  1. Il y a beaucoup de préjugés avec la médication par méconnaissance... Mon mari a su adulte qu'il avait le TDA (sans hyperactivité) et si à son époque ce problème avait été connu et qu'il avait eu accès à la médication, il n'aurait probablement pas connu toutes les dérives qu'il a vécu dans la drogue... Car des personnes souffrant de ce trouble neurologique s'auto-médicamente par d'autres neurostimulants comme la drogue et la caféine quand ils ne sont pas médicamentés... Aujourd'hui il y a des molécules longues durées qui sont une bonne aide pour mieux fonctionner, suivre les conversations, etc... Un bon livre à livre pour vous et les enfants: ''Mon cerveau a besoin de lunettes'' et ''Mon cerveau a encore besoin de lunettes''.

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