mardi 17 décembre 2013

Hospitalisation de Minnie ::: Jour 11 ::: Lâcher prise


Jour 11.

Minnie a pris 60 g aujourd'hui. Son objectif à atteindre était de 20g. J’avais bien hâte de monter cela au médecin de garde.

Au moniteur, encore quelques désaturations qui ne nécessitent pas d'assistance. Ce matin, tous les espoirs étaient donc permis. Je me voyais déjà revenir à la maison avec Minnie au plus tard vendredi.

Puis, coup de masse.

Lors de la tournée médicale, le médecin a remarqué que Minnie avait eu une diminution de sa fréquence cardiaque au repos vers 7 h 10. Je n'étais pas au courant. Le médecin m'a regardée et annoncé que les plans venaient de changer. Le respirogramme a été annulé et remis à ce weekend. Pour avoir congé, en plus d'un respirogramme normal, le rythme cardiaque de Minnie ne doit pas ralentir pendant au moins 5 jours consécutifs.

Pas de besoin de vous dire que j'ai fondu en larmes. L'infirmière près de moi ne savait pas quoi dire. Mal à l'aise, le médecin non plus. Il a bien sûr voulu me faire comprendre qu'il prenait cette décision afin d'assurer la sécurité de notre fille et qu'il comprenait que la situation était difficile.

J'ai entendu chaque mot qui est sorti de la bouche de ce médecin, mais tout ce que j'aurais voulu c'est qu'il se taise.

Je ne suis pas inconsciente. La sécurité de Minnie est ce qu'il y a de plus important pour moi. Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit, mais je me voyais tellement à la maison avec elle dans quelques jours. Je me voyais rentrer à la maison, faire le sapin avec mes enfants, planifier notre petit Noël tranquille et profiter des quelques journées de vacances qui s'offriront à nous pendant la période des fêtes. Malheureusement, les choses ne se passeront pas ainsi.

Depuis l'annonce de la prolongation de notre séjour, je tergiverse à l'idée de partir de l'hôpital et de laisser Minnie ici. J'aurais besoin d'être chez moi, avec mes autres enfants et mon conjoint, mais je n'arrive tout simplement pas à me résoudre à laisser ma Minnie derrière. Outre le fait de la laisser seule, je crains de ne plus pouvoir l'allaiter si elle commence à recevoir des biberons. Je crains aussi de ne pas être mieux à la maison, car je penserai constamment à elle qui est restée à l'hôpital.

Je réfléchis encore...

Si jamais je retiens une chose de cette expérience ce sera bien que la vie nous réserve parfois de bonnes et de mauvaises surprises. Et que malgré toute notre volonté de vouloir tout contrôler pour que les choses se passent bien, il arrive souvent que notre seul choix soit de lâcher prise et de laisser le temps faire son œuvre.
 



**Un gros merci à nos amis et aux lecteurs qui mettent beaucoup de douceur dans leurs encouragements et qui prennent la peine de nous faire savoir qu'ils sont avec nous. Papa Tupperware et moi vous en sommes très reconnaissants! **


2 commentaires:

  1. oh que je te comprend, j'ayant vécu il y a 2 mois de cela... Cela a duré 2 jours ou fillette a été sous perfusion a cause de son hypoglécimie et cela m'a semblé tres long! Je te souhaite de continuer a avoir du courage et effectivement, rien de mieux que de lacher prise...

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  2. Je te comprends. Je l'ai vécu cet été avec miss Sarah. Ce déchirement, ce mal être. Bon courage, je t'envoie plein d'ondes positives pour que tout ça se place ! XXXX

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