lundi 16 décembre 2013

Hospitalisation de Minnie ::: Jour 10


Lundi matin. Dixième journée d'hospitalisation pour Minnie. Onze pour moi.

La tournée médicale débute plus tard que la semaine dernière. Le néonatalogiste en service ne procède pas de la même façon que celui de la semaine précédente.

Assise sur ma chaise berçante, je regarde ma Minnie. Elle est tellement belle, tellement délicate. Selon la pesée de la nuit dernière, elle aurait perdu 5 g. Je n'en fais pas de cas puisqu'elle semble bien. Au moniteur, encore quelques désaturation en sommeil profond, mais qui ne nécessite pas d'assistance. J’attends avec impatience le médecin afin de déterminer le plan de match, de savoir si elle doit passer un respirogramme ou pas, si nous sortirons bientôt... ou pas.

Vers 11 h, c'est notre tour. Minnie doit passer un respirogramme, mais pas ce soir, il y a un autre bébé avant elle et seulement un appareil. Puis, coup de masse : pour sortir, Minnie devra prendre 20 g par jour pendant 2 jours consécutifs sinon pas de congé. Je suis défaite. C'est énorme. Une montagne. Il faut comprendre que Minnie a perdu 16 % de son poids depuis sa naissance, la limite acceptable étant habituellement 10 %. Par contre, il y a une nuance à faire entre la perte de poids de Minnie et la perte de poids d'un bébé d'une maman qui n'est PAS diabétique. Le médecin ne veut rien entendre, il ne fait pas la nuance. Un autre l'aurait fait.

J'ai craqué. J'ai pleuré puis je me suis fâchée... puis j'ai pleuré encore. Puis... plus rien. Juste l'impression de devenir folle, de perdre la tête.

Après avoir discuté avec mon infirmière, nous avons élaboré un plan de match. On a pesé Minnie avant et après le boire, calculant ainsi approximativement la quantité qu'elle prenait lors de l'allaitement. Puis, le boire suivant, j'ai exprimé mon lait pour calculer (toujours approximativement!) la quantité de lait produite. Conclusion : ma production de lait n'est pas à remettre en question. Ce sera donc allaitement à la demande plutôt qu'au 3 heures fixe. Nous verrons demain pour la suite.

Après la visite, j'avais un autre dossier à gérer : Fiston Tupperware.

Notre fils ne va pas bien. Vendredi dernier il a fait une grosse crise de colère et Papa a dû aller le chercher. Ce matin, lors de son arrivée à l'école, on nous l'a retourné : l'intervenante avait comme directive que Fiston serait absent et qu'il réintégrerait l'école le lendemain, après une rencontre avec Papa. Ma mère (qui le reconduisait ce matin) a donc rebroussé chemin avec notre garçon. Pas la peine de vous dire que j'ai parlé à un petit garçon bien débiné, qui me jurait par tous les saints qu'il n'avait pas « sauté sa coche », qu'il ne comprenait pas ce qui se passait. J'étais furieuse!

Après un coup de fil è l'éducatrice, j'attendais impatiemment un retour d'appel de la directrice. Entre temps, avec la journée que j'avais, j'ai pris la décision de rentrer à la maison pour le souper. J'ai planifier avec l'infirmière de Minnie qu'elle recevrait un biberon vers 18 h, me laissant ainsi 6 h de liberté pour retourner à la maison embrasser Fiston, Princesse et Bébé Tupperware.

Après avoir soupé avec mes enfants, j'ai pu discuter avec la directrice (elle travaille tard cette directrice!). Ne sachant quoi répondre à ses interrogations, nous avons décidé Papa Tupperware et moi de retirer notre fils de l'école jusqu'en janvier. De toute façon, avec les activités des fêtes, Fiston aurait fait peu d'académique. Nous avons jugé qu'une pause était nécessaire afin d'éviter qu'il ait à vivre d'autre revers. Son estime de lui étant déjà au plus bas, pas besoin d'en ajouter n'est-ce pas? La direction prévoit nous rappeler s'il trouve une façon d'intégrer notre garçon aux activités plaisantes afin que notre garçon vive un peu de bonheur. Nous verrons en temps et lieu...

Vers 21 h, je suis de retour auprès de Minnie. Je voudrais vous dire que je suis positive et confiante, mais ce serait mentir. Je suis fatiguée et je me demande un peu pourquoi tout cela nous arrive. Je commence à trouver que notre cour est pleine et j'aimerais bien pouvoir en pelleter ailleurs...

Mais bon, comme je le dis souvent, notre vie n'est pas un long fleuve tranquille.



2 commentaires:

  1. Ouf! Ça vous en fait beaucoup à gérer... Je vous félicite dans votre décision de retirer fiston de l'école, il vit beaucoup d'émotions lui aussi avec Minnie et l'hospitalisation, il pourra se reposer, être avec sa famille... et ratera quelques bricolages et histoires de Noël dans un milieu qui lui parait probablement hostile en ce moment. Courage!!

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