lundi 14 octobre 2013

Prendre son mal en patience (ou l'art de tirer une leçon de l'expérience)


27 semaines de grossesse. Moins de la moitié à faire. La chambre de Minnie n'est pas prête, mais je sais que nous arriverons à finaliser le tout avant son arrivée. En fait, nous devions finaliser le tout ce weekend, mais dans la vie, nous ne contrôlons pas tout. C'est ainsi qu'en début de semaine dernière, mes plans ont pris le champ gauche et je me suis retrouvée à l'unité des naissances de l'hôpital.

Pas de contraction, pas de rupture de membranes, pas de saignement, mais beaucoup de douleur abdominale. Suffisamment en fait pour que je ne puisse plus rester à la maison.

Après une brève évaluation, le diagnostic est clair : colique hépatique. Le traitement : la chirurgie pour retirer ma vésicule biliaire. Ce que j'en pense : pas certaine que je trouve cela très très drôle et pas certaine non plus que je suis rassurée de subir cette chirurgie alors que Minnie dort tranquillement dans mon ventre.

Malheureusement, pas d'autres choix. Dès qu'une place en salle d'opération se libère, je passerai sous le bistouri. Que ça me plaise ou non. Et en fait, on se fou un peu que ça me plaise ou non... Minnie risque de trouver bien plus difficile une complication de colique hépatique comparativement aux effets indésirables de la chirurgie.

C'est ainsi qu'après 72h de jeûne et beaucoup de douleur, j'ai pris le la route vers la salle d'opération, confiante que tout irait bien.

Pendant la chirurgie, il y eut beaucoup de contraction et de chute de pression. Minnie a tenu le coup, mais nous a fait comprendre en post-opératoire qu'on ne devait pas lui refaire le coup. Son petit cœur a ralenti et j'ai eu peur de la perdre.

Les 48 h qui suivirent la chirurgie furent très difficiles. Beaucoup de douleur, des contractions, un système urinaire maternel qui ne répond plus aux commandes (oui oui! Ça arrive même à 32 ans!) et un moral dans les talons : vais-je donc finir par sortir d'ici? Ajoutez à cela que mes enfants me manquaient terriblement et vous comprendrez que mes dernières journées n'ont pas été remplies de sourires et de joie de vivre.

Malgré tout, j'ai pris mon mal en patience. J'ai respiré un bon coup et j'ai tenter de rationaliser mon expérience. Bien sûr, le temps est long à l'hôpital, mais ici, j'ai la possibilité de dormir quand je suis fatiguée, de manger quand j'ai faim et il y a quelqu'un de payer pour faire l'entretien ménager! Quoi demander de plus?;)

Je sors bientôt. Sous peu, je serai de retour à la maison avec mes amours et Minnie pourra prendre les 10 prochaines semaines pour grandir et se développer au chaud dans ma bedaine. Et quand elle sera assez grande, je lui dirai à quel point je l'aimais déjà avant même de l'avoir tenu dans mes bras et à quel point j'aurai eu peur de la perdre un jour d'octobre un peu frisquet.




*Notez que nous sommes maintenant de retour à la maison et que tout va bien. La vie reprend son cours... :)

2 commentaires:

  1. Tout ce temps je me demandais ce que tu avais et je n'osais pas trop questionner, par respect... Je suis heureuse de voir que tout va bien! Bref, j'imagine l'angoisse que tu as dû ressentir... Prompt rétablissement! :)

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  2. Oufff! Que d'émotions! Contente de savoir que tout va bien maintenant! Je vous souhaite une fin de grossesse plus facile! :)

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