mercredi 19 juin 2013

Saga chez les Tupperware (Première partie)


Il y a quelques mois déjà, je vous parlais d'un combat que je n'étais pas certaine de vouloir mener : celui qui ferait en sorte d'obtenir une place pour Fiston Tupperware au service de garde de son école.

Pour les parents d'enfants qui ont un cheminement scolaire régulier, la fréquentation dudit service en début et fin de journée va de soi (si les parents en ont besoin bien sûr!). Pour les parents d'enfants qui sont scolarisés en cheminement particulier, ce n'est pas un service acquis. En fait, c'est à la discrétion de la direction et des intervenants qui gravitent autour de l'enfant.

Dans notre cas, il était hors de question que Fiston ait un quelconque accès au service. Selon la direction, il était trop fragile et il n'y arriverait pas. Nous avions donc fait preuve de créativité afin de trouver des ressources pour que Fiston n'ait pas à rester à l'école en dehors des heures de scolarisation.

Au départ, ma mère s'occupait de lui le matin et en fin de journée si je n'étais pas rentrée du boulot. Malheureusement, les comportements de Fiston étant ce qu'ils sont, ma mère a fini par rendre son tablier de grand-maman-gardienne-à-tous-les-jours et nous avons du trouver une autre solution. J'ai d'abord fait modifier mon horaire de travail afin de commencer à travailler une heure plus tard, mais en terminant toujours à 13 h afin d'être revenue à la maison avant le retour de notre garçon. Par chance, mes patrons sont accommodants et ont accepté ma demande sans trop d'explications. Bien sûr, l'arrangement ne pouvant pas durer éternellement, je devais songer à un plan à plus long terme.

J'ai donc fait une demande à la direction afin que Fiston puisse fréquenter le service de garde en fin de journée, pendant 60 minutes, afin que je puisse récupérer l'heure perdue et ainsi assurer une présence au travail qui corresponde au poste dont je suis titulaire. Après plusieurs pourparlers, la direction a accepté de nous accommoder à raison de deux jours par semaine. Nous avons accepté leur offre en les avisant que nous ferions sous peu une demande visant à augmenter la fréquentation.

Les premières semaines, les choses se passaient plutôt bien. Fiston acceptait bien la transition et n'en semblait pas trop incommodé. Malheureusement, des événements à la maison (inondation du sous-sol et début des travaux de reconstruction!) sont venus perturber notre équilibre familial (et Fiston par le fait même!). Les choses se sont donc corsées à l'école (et à la maison!). Malgré tout, Fiston terminait ses journées au service de garde, mais devait être ramené à l'ordre par l'éducatrice spécialisée. Jugeant la situation stable, nous avons demandé une augmentation de la fréquentation.

Et c'est là que les choses se sont corsées...

C'est à ce moment où j'ai compris que l'école que fréquente notre garçon ne nous devait rien en terme de service en dehors des périodes de scolarisation. Que le fait d'être un enfant en adaptation scolaire retirait les droits d'accès automatique au service de garde, et que la responsabilité de la garde de l'enfant en dehors des heures de classe incombait aux parents.

Comprenez que je n'ai aucun problème à être responsable de mon enfant quand il n'est pas à l'école, mais entre vous et moi, comment devient-il possible de travailler si votre enfant fréquente l'école de 8 h à 14 h? Sans les disponibilités de ma mère, comment allais-je pouvoir être présente au bureau ET m'occuper de mon fils au même moment?

Ne pouvant pas accepter cette décision totalement discriminatoire, j'ai contacté la direction qui a fini par accepter de nous accorder deux fins de journée supplémentaires. L'entente nous convenait... jusqu'au jour où nous avons voulu planifier la rentrée scolaire 2013-2014, année où Princesse Tupperware fera son entrée au préscolaire, où je devrai reprendre mon horaire de travail régulier et où j'aurai besoin du service de garde en début et fin de journée...

C'est à ce moment que le vrai combat a commencé...


Image internet

5 commentaires:

  1. C'est totalement injuste! Tout enfant, qu'importe son handicap a droit au service de garde! La preuve, je travaille dans une école spécialisée avec enfants autistes et chaque jeune qui a besoin de service de grade va dans une autre école sans problème, accompagne, et ce 5 jours semaines, qu'importe les comportements émis. Suggestion comme ça, appelez la commission scolaire et se plaindre haut et fort car ce n'est pas en pas y allant que ton fils apprendra les bons comportements de la société! Désole, cela m'indigne tellement!

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  2. Et l'égalité des chances dans ce cas ? Ma fille fréquente une école régulière avec classes spécialisées et ces enfants ont droit au service de garde... Je suis d'accord avec le commentaire de 16 décembre, il faut voir avec la CS. C'est indgnant!

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  3. C'est de la discrimination!

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  4. @ 16 décembre: malheureusement, il n'y a pas de règlementation en la matière. C'est au bon vouloir de l'école. Notre fils n'Est ni autiste, ni déficient. SI c'était le cas, nous aurions les services que nous demandons en matière de sdg...

    @Fleur d'âme: vous verrez la suite dans la deuxième partie de la Saga! :)

    @Anonyme: En effet, c'Est de la discimination, mais c'Est tellement difficile à prouver.... :(

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  5. Ouf... quelle saga. Je vis la même avec mon plus vieux. Il est en classe spéciale et il n'y a TOUT SIMPLEMENT pas de service de garde. J'ai donc dû l'inscrire dans un organisme communautaire. Je me reconnais aussi dans le risque que TOUT PETIT changement peut apporter un cataclysme dans ma stabilité familiale... Bon courage :)!

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