mardi 8 mai 2012

Le 5 à 7


Souvent, je me dis que j'aimerais être un petit oiseau pour voir comment les choses se passent dans les autres maisons. J'aimerais voir comment les autres parents gèrent le retour de l'école ou de la garderie, la préparation du souper, la routine des bains et du coucher. J'aimerais pouvoir m'infilter dans les chaumières pour découvrir d'autres façons de faire, d'autres stratégies.

Ici, je vais être (trop?) honnête. Le 5 à 7 est le pire moment de la journée.

Les enfants sont fatigués de leur journée, ils ont faim et demande beaucoup d'attention. Ils ont hâte de nous raconter leur journée, d'écouter la télé, de jouer avec nous.

Ici, les routines sont les mêmes depuis TOUTE la vie! Il n'y a aucune surprise, rien d'inusité. Nos attentes envers eux demeurent sensiblement les mêmes jour après jour et le contraire est aussi vrai.

Le plus gros problème en fait ne vient pas d'eux, ni de nous.

Le problème vient principalement du fait que Fiston Tupperware devient très agité pendant cette période de la journée. Comme il prend des neurostimulants pour traiter son TDA-H dans le jour, il expérimente ce que l'on appelle « l'effet rebond ». C'est à cette heure où l'effet de la médication diminue de façon importante et donne une période d'agitation psychomotrice intense. Il devient survolté.

C'est vers 16 h 30 qu'on sent qu'il devient plus fébrile, plus fragile. Il explose à la moindre stimulation, agréable ou désagréable. Vers 17 h, l'heure à laquelle nous nous mettons habituellement à table, il mange rapidement puis parle, parle, parle et parle encore. Il devient dissipé, nargue sa sœur, la reprend sur chaque phrase, chaque expression. Quand l'heure du dessert arrive, il est au top de sa forme : il bat des pieds, frappe ses ustensiles sur la table, bouscule ses couverts et finit habituellement par sortir de table sous la menace d'être privé de son moment de télé ou de son histoire du soir.

L'heure du bain est aussi un moment difficile. Pendant que les petits sont dans le bain, lui est dans la douche. Il se lave rapidement, mais joue brusquement. Au moment de sortir, il se prend pour la castafiore. Son anxiété est au maximum et ses cris stridents. Comme parents, nous devons faire preuve d'énormément de patience et de tact. Il n'y a pas de place pour l'erreur.

Depuis quelque temps, le médecin a modifié les heures d'administration des anxiolytiques de notre garçon. Mais pour être honnête, les résultats ne sont pas très concluants. Les périodes d'agitation deviennent de plus en plus difficiles à gérer.

Bien sûr, le plus grand perdant de cette situation est Fiston lui-même, mais aussi sa sœur et son frère, qui voient régulièrement leur fin de soirée tourner en affrontement.

Des fois, j'aimerais être un petit oiseau, pour voir ailleurs ce qui se passe, pour avoir plus d'outils, pour apprendre des autres parents. Pour réapprendre la base et repartir du postulat suivant : peu importe les défis, un enfant est et demeurera toujours... un enfant.

9 commentaires:

  1. Alors, nous serions peut-être deux sur la même branche...

    J'avoue même que jusqu'à il y a deux ans, je redoutais tellement le 5 à 7 que j'en étais stressée, angoissée.

    Cris, crises, pleurs déclenchés pour des motifs banals... x 2 enfants différents.

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  2. Pas une période facile ici aussi. Mon fils passe par une phase semblable au tien à la différence qu'il y a une chose pour le calmer : la sainte paix. Il a besoin d'être seul, de ne pas se faire dire quoi faire, de décompresser de sa journée où il a dû s'adapter à tout. Malheureusement, s'il a des devoirs à faire... Ou pire, de l'étude...
    J'ai l'avantage d'être seule avec lui alors au diable les parents qui me trouveront mauvaise mère, mais je le laisse manger en regardant la télé. De toute façon, si j'insiste, son anxiété monte, sa fatigue aussi pendant que ma patiente diminue. Et le reste de la soirée est gâché.

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  3. J'ai toujours appelé ça "l'heure sainte"... pour pas appeler ça "la crisss d'heure" devant les enfants. C'est tout dire !!

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  4. Je déteste cette heure aussi, on dirait que tout presse...un peu comme le 6h30 à 7h30 le matin finalement!!!

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  5. Ici aussi c'est rock'n roll (si ça peut te rassurer). Un ado tdah qui bougonne, des jujus survoletés et une petite fille de 6 ans trop sensible.

    Ça brasse... C'est pire quand il pleut dehors. Moi j'utilisais un tableau pour mon grand pour l'aider à faire des tâches et comme ça il était plus calme. Ici c'est le matin que ça brasse plus, le temps que sa médication embarque. Mais le tableau aidait à se rappeler ce qu'il devait faire... Sinon bon courage !!! :) Je comprends que ça ne soit pas facile.

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  6. Je vous souhaite bon courage en constatant que vous en avez beaucoup.
    s.h.

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  7. Si tu étais un petit oiseau, tu constaterais finalement que cette heure est mouvementée dans plusieurs maisonnées!

    On s'imagine souvent que ça se passe mieux chez les autres et qu'ils ont plus le tour que nous...Je serais curieuse de savoir combien d'entre nous avons à l'occasion des pensées de ce style.
    Dans les faits, il n'y a rien de magique. Juste des parents aimants et animés des meilleures intentions, de patience, de résistance et de...créativité!

    Ne perd pas courage, Maman Tupperware! Tu en fais déjà beaucoup. Et puis on raconte qu'on finit toujours par voir la lumière au bout du tunnel...;)

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  8. Prend le temps de mettre en place un système d'émulation. Les dernières formations que j'ai complété sur le TDA-H ont toutes deux mises en émerge qu'il s'agit d'un très bon moyen d'améliorer le comportement des enfants.

    Le climat familial ne peut que s'en porter mieux!

    Bonne chance.

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  9. Ici aussi les 5 à 7 sont assez mouvementés! Les gars se retrouvent après leurs journée. Jouent. Encore. Un peu plus fort. Ça devient rough. La guerre éclate, ça crie, frappe, hurle et pleure.
    Vient le moment où ils ont envie de courir n'en rond autour de salon-cuisine-salle à manger.(ça s'est généralement quand je cuisine, question de me faire rentrer dedans au 15 sec). Ça court, les 3 grands. Bb se joint à eux. Elle finit par se faire accrocher, tomber et pleurer. Un accuse l'autre. Et c'est reparti. C'est de même, la majorité du temps! On était 2 chez-moi et c'était ça aussi. Je crois que c'est un peu, aussi ça, la 'fratrie"

    Bref, je t'ouvre tout grand la porte sur mes 5 à 7, tes bienvenue quand tu veux!(j'offre même bière ou vin!)

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