lundi 2 avril 2012

Croire au miracle

Je suis de l'école de pensée qui dit que si un enfant est malheureux parce qu'il n'arrive pas à fonctionner au quotidien, les parents se doivent d'intervenir.
 
 
L'an passé, lorsque nous avons constaté les difficultés de notre fils, nous sommes passés à l'action. Nous avons consulté son pédiatre qui a agi rapidement. L'évaluation psychologique ayant été faite par l'école, nous avions déjà une bonne idée de ce qui n'allait pas. Diagnostique : TDAH accompagné de douance. Rapidement, j'ai obtenu un rendez-vous en pédopsychiatrie où une équipe multidisciplinaire nous a pris en charge en nous offrant du support régulièrement. Les hypothèses diagnostics se sont ensuite mises à fuser de partout : Tourette? Asperger? TAG? TOP? Alouette!
 
 
Bien sûr, ce ne fut pas de tout repos.
 
 
Entre janvier 2011 et mars 2012, nous avons fait plusieurs essais de médications qui se sont avérés infructueux. Les parents qui ont suivi un parcours similaire au nôtre vous le diront : en plus du dilemme entourant le traitement pharmacologique, il y a les interventions visant à modifier les comportements dérangeants ainsi que les émotions en dents de scie à gérer. Malgré tout, nous n'avons jamais baissé les bras. Nous avons fait confiance aux professionnels tout en les avisant que nous avions des réticences à médicamenter notre enfant de 5 ans.
 
 
En un an, notre fils a été traité avec différentes molécules : Concerta, Stratterra, Biphentin, Risperdal et mélatonine. Il y a de cela moins d'un mois, nous étions au même point que l'année précédente. Le TDAH de notre enfant n'était pas contrôlé. Quoi faire alors me direz-vous? Continuer de faire confiance et tenter un autre traitement, où se faire à l'idée que le trouble de notre enfant est intraitable? Accepter qu'il doive suivre un parcours scolaire adapté ou espérer (encore) un miracle?

Au départ, il est difficile pour des parents de comprendre l'action de tous ces médicaments que l'on fait avaler de reculons à nos rejetons sous peine de voir leur avenir scolaire compromis. Puis, petit à petit, nous devenons des experts des neurostimulants et des anxiolytiques. On apprend à reconnaître les effets secondaires et les moments où le traitement est efficace et où il l'est moins. On discute avec les pharmaciens, les infirmières et le médecin et on finit par démêler toutes ces classes de médicaments qui nous faisait peur il n'y a pas si longtemps.
 
 
Dernièrement, mon conjoint et moi avons décidé d'essayer un nouveau traitement, une dernière molécule. Ensuite : fin de la médication.
 
 
Aujourd'hui, et depuis maintenant près de 15 jours, notre fils est soumis à un nouveau (et dernier) traitement. Nouveau, parce que nous ne l'avions jamais essayer et dernier... parce qu'il semble fonctionner.
 
 
Depuis près de 15 jours, notre fils vit des réussites. Il reste en classe, ne crie plus, arrive à maintenir un effort mental soutenu. Il est moins impulsif, joue avec ses amis sans se disputer, collabore aux consignes données par les adultes et sourit plus que jamais. Selon son accompagnatrice, notre garçon est à son affaire!
 
 
Il est sans doute trop tôt pour dire si le traitement sous Vyvense sera celui que l'on attendait depuis près de 2 ans, mais une chose est certaine : sous mon toit, il y a maintenant un petit garçon de 6 ans qui est fier de ce qu'il accomplit. Et il y a des parents qui recommencent à croire que lorsqu'on y croit les miracles peuvent survenir!
 
 
Alors aux parents qui, comme nous, se sentent parfois démunis face à l'univers des troubles de santé mentale de leur enfant je vous dis ceci : que vous choisissiez ou non d'instaurer un traitement pharmacologique afin de traiter les différents troubles de votre enfant, sachez qu'il ne faut JAMAIS cesser de croire. C'est en vous posant des questions que vous arriverez à trouver ce qui vous convient.

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