samedi 26 octobre 2013

Le calme après la tempête


En ce moment, c'est le calme après la tempête chez les Tupperware. La maison est en mode douceur et patience. L'atmosphère est feutrée, un peu comme si tout le monde avait un peu peur de réveiller un bébé qui dort.

Fiston nous observe. Il nous épie même parfois. Il semble se demander ce qui se passe. Ses parents ne sont plus les mêmes. Différents sans l'être vraiment, je crois que les événements de jeudi nous ont ébranlés plus qu'on a voulu le croire. Comme si la seule façon de faire tourner le vent consistait à changer notre façon de faire, notre façon de percevoir les problématiques de notre garçon.

En moins de 24 h, Fiston s'est retrouvé dans un environnement où l'expression de la colère avait sa place, où on prenait encore plus le temps de le questionner et d'aller au bout de ses émotions. On a cessé de freiner ses cris et ses esclandres. On les a plutôt accueillis et nous avons pris le temps de les analyser. On lui a donné la latitude de s'exprimer.

Du coup, on a découvert que derrière ses cris et ses revendications il y a bien plus que de la colère. Il y a la peur, la tristesse et souvent l'inquiétude. En lui donnant plus de temps pour s'exprimer, on l'a même surpris à fondre en larmes à plusieurs reprises (chose très rare dans le cas de notre fils!).

Bien sûr, cela demande énormément de patience, mais alors que nous croyions ne plus en avoir en réserve, nous avons constaté qu'elle semblait s'être spontanément renouvelée. Est-ce la conséquence directe de la rencontre avec la pédopsychiatre, est-ce l'énergie du désespoir face à la crainte de voir notre garçon parti pour 30 jours en évaluation, est-ce une meilleure compréhension de la souffrance de notre enfant, ou est-ce la somme de toutes ces parties qui a soudainement fait de nous des parents beaucoup plus tolérants?

Je ne saurais vous dire.

Fiston continuera de s'opposer et de revendiquer. Il continuera certainement aussi à faire des colères démesurées et à trouver que la vie est injuste envers lui. Il manifestera encore parfois son désarroi de façon singulière, et ce, à la maison comme à l'extérieure. Par contre, j'ai bon espoir qu'en lui accordant du temps et (beaucoup) de notre patience, nous arriverons à diminuer sa perception négative de lui-même. Seul le temps sera notre allié.

Et comme une lectrice m'a fait remarqué : bien des adultes mettent une vie à apprendre à gérer leur colère et à nommer leur détresse, alors le fait que Fiston soit capable d'en parler avec franchise est déjà, à mon avis, un pas dans la bonne direction.
 
Image internet


2 commentaires:

  1. Oui c'est pas évident pour nous adultes, ça l'est moins pour eux. Bon courage XXXXXX

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  2. C'est bien vrai ça ("bien des adultes mettent une vie à apprendre à gérer leur colère et à nommer leur détresse, alors le fait que Fiston soit capable d'en parler avec franchise est déjà, à mon avis, un pas dans la bonne direction")! Moi-même, après 33 ans, j'apprend encore comment gérer ma colère et nommer ma détresse... Il apprend plus vite que d'autres, Fiston! ;) Contente de savoir que vous avez trouvé un moyen de dealer avec tout ça! Beaucoup d'ondes positives pour vous! +++++++++++++++++++

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