vendredi 3 août 2012

Camp de jour ::: Vivre des réussites


Je suis de celles qui ont toujours cru que l'échec amenait le désir de vouloir travailler plus fort. Que d'avoir de la difficulté à faire quelque chose donnait inévitablement l'envie de vouloir persévérer pour réussir, pour devenir meilleur.

J'ai changé d'avis.

Cet été, Fiston Tupperware expérimente quelque chose de fantastique : vivre des réussites.

Alors que je m'attendais à un été compliqué et a des difficultés comme celles rencontrées à l'école, je suis agréablement surprise de voir mon garçon être heureux dans un contexte de groupe.

Bien sûr, il parle beaucoup et est très très très actif, mais selon ses moniteurs du camp, il demeure un enfant attachant et apprécié par ses pairs. Il s'est rapidement fait des amis et a conquis le cœur des moniteurs. Ces derniers m'ont même avoué que Fiston Tupperware était leur chouchou!

Aujourd'hui, Fiston a fait sa première crise d'anxiété au camp. Lors de la préparation d'un spectacle qui devait être présenté aux parents en fin de journée, notre fils a paniqué. Il ne voulait plus participer prétextant qu'il n'était pas un assez bon danseur. Pourtant, ses moniteurs le trouvent excellent en danse et l'avaient beaucoup encouragé à faire ce genre de numéro. Malheureusement, Fiston s'est senti trop nerveux et n'a pas voulu poursuivre. Selon le responsable, la crise a duré 5 ou 6 minutes.

Puis, après une discussion avec son moniteur, notre fils a réintégré le groupe et a accepté de faire un numéro de danse accompagné par deux jeunes filles.

Lors de la représentation, Fiston a fait son numéro avec brio et était bien fier d'avoir vaincu son trac.

La morale de cette histoire? Aujourd'hui, mon fils a vaincu son anxiété avec l'aide d'un animateur de camp de jour. Pas avec une psychologue, une enseignante ou une TES! Avec un jeune homme de moins de 20 ans qui a su le rassurer et l'accompagné dans son anxiété. Avec un jeune homme qui, depuis plus de 4 semaines, reconnaît bien plus de forces que de faiblesses chez notre garçon. Jamais il ne l'a dénigré, ne l'a menacé de nous appeler ou de le punir. Jamais.

Encore une fois, mon fils me prouve qu'il faut davantage se concentrer sur ce qui nous valorise que sur ce qui nous dévalorise. Je préfère mille fois le voir vivre des réussites plutôt de se sentir inférieur aux autres et déprécié.

Il ne reste que 25 jours avant le retour en classe. Puisse ces 25 jours être remplis de beaux moments et de réussites pour mon enfant ainsi que pour les vôtres!


3 commentaires:

  1. Wow magnifique! J'en ai des frissons, félicitation à ce jeune animateur de camp de jour :-)

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  2. L'école n'est pas pour tous les enfants, voilà mon impression. Notre école à nous en tout cas. Je lisais sur le système scolaire finlandais, un des plus performants du monde pourtant et on ne donne aucune note scolaire dans les premières années du primaire. Les enfants commencent également l'école à sept ans et on se centre sur leurs réussites uniquement dans les premières années. Les professeurs doivent envoyer régulièrement des rapports des réussites de l'enfant aux parents, c'est leur mandat. Avec une telle politique, le rapport à l'école change complètement et chacun se sent valorisé dans quelque chose, sans stress.

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  3. Je viens de relire mon message précédent et il me semble ambigü. Le système scolaire finlandais valorise les réussites des élèves pendant toute leur scolarité mais il se soucie uniquement des réussites pendant les premières années scolaires d'un enfant, voilà ce que je voulais dire. Que du positif donc, ce qui favorise une bonne estime de soi chez l'enfant et chez son parent également! Pas drôle ici de se faire interpeler uniquement pour se faire décrire les problèmes de son enfant, jour après jour. La relation parent-enfant risque d'en prendre un coup.

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