jeudi 26 avril 2012

Cré Fiston Tupperware!


Alors que je me demandais sérieusement ce que j'aurais à vous raconter pendant mon congé... et bien Fiston Tupperware s'est chargé de mettre du piquant dans notre vie.

Vers 19 h, alors que nous écoutions tranquillement Les étoiles du Dodo, fiston s'est mis à hurler. Et quand je dis hurler, c'est un euphémisme!

Surprise, je lui demande ce qui lui prend de crier ainsi. Il me répond (toujours en hurlant!) qu'il a mal. Il saute sur place, s'agenouille, se relève, pleure et crie. Tout cela en tenant « ses parties personnelles ».

Je m'approche de lui, le prends dans mes bras et lui demande de me laisser regarder. Seriez-vous vraiment surpris si je vous dis qu'il a refusé? Bien sûr que non hein?

Donc, après 20 minutes de lamentations intermittentes, de périodes de douleurs aiguës suivies de périodes d'accalmie, il me laisse enfin regarder (après que j'ai fait le serment de NE PAS toucher!).

Je ne vois rien. Pas d'enflure, pas de rougeur majeure, pas d'ecchymose, pas d'hématome, pas de plaie. Rien. Niet. Nada.

Vers 19 h 40, il hurle encore. Il pointe son entrejambe en me disant que la douleur est « full atroce genre! » Un peu excédée de tout ce cirque, je l'avise clairement que s'il me niaise, il aura à faire à moi!

En larmes, il me demande de l'emmener à l'hôpital.

Je fais monter ma mère afin qu'elle prenne soin des petits et j'enfile mon manteau (Fiston Tupperware est déjà tout habillé dans l'entrée, les deux mains en coquilles sur son entre-jambes!)

Avant de quitter, je lui administre du Tylenol et je braque mes yeux dans les siens. « Si je me déplace à l'hôpital et que je réalise que tu n'as rien, je t’avertis mon fils tu seras privé de télé pour une semaine et de jeux vidéo pour un mois! »

J'envoie un texto à Papa Tupperware et je quitte pour l'hôpital.

En arrivant là-bas, aucune surprise! C'est bondé! Selon les personnes présentes, qui se font un point d'honneur d'aviser tous les nouveaux arrivants du délai d'attente, nous ne sommes pas sortis d'ici! Délai moyen : 10 h!

Après plus de 60 minutes sur les sièges rouges, nous accédons à la salle de triage. L'infirmier qui nous reçoit est très sympathique et Alexandre est bien content qu'il soit un homme. Pas question de baisser son pyjama devant une infirmière!

Au moment d'expliquer ce qui nous amène par cette belle soirée d'avril, je dois avouer que j'étais un peu gênée. Je lui explique donc les douleurs de Fiston, l'absence de symptômes apparents, mais aussi la crainte d'une torsion testiculaire. L'infirmier m'a tout de suite rassurée, m'expliquant que j'avais bien réagi.

Comme je suis infirmière aussi (ce que je me garde bien de dire lorsque je consulte avec mes enfants!), je sais bien que la torsion est une urgence médicale qui demande une intervention chirurgicale rapide, mais comme le tableau clinique n'est pas complet je doute un peu de la pertinence de notre visite au centre hospitalier.

Après avoir énuméré la liste de diagnostics et des médicaments pris par Fiston, nous passons à la civière pour l'examen physique.

Habituellement, lors de l'examen physique, Fiston Tupperware n'est pas des plus collaboratif. Il a la fâcheuse habitude de crier et de se débattre. Mais allez savoir pourquoi, pas aujourd'hui! Il était d'un calme incroyable. Avouons aussi que l'infirmier, un beau jeune homme au teint basané, a su le mettre en confiance rapidement. Son attitude calme et sa voix douce ont eu vite fait de rassurer mon fils et de rendre l'expérience plutôt agréable.

Après l'examen physique, l'infirmier est rassuré. Il ne juge pas nécessaire que nous restions là à attendre. Il me suggère de continuer de donner du Tylenol et de surveiller le tout jusqu'au lendemain.

Au moment de partir, l'infirmier a pris quelques instants pour me faire une confidence. Il m'a dit qu'il souffrait aussi de troubles anxieux et d'hyperactivité. Il m'a dit ne pas avoir besoin de médicament, mais bien comprendre comment mon fils se sentait.

En sortant de l'urgence, mon fils m'a demandé s'il était privé de télé et de jeux vidéo étant donné qu'il n'avait rien de très très grave. En guise de réponse, je lui ai dit que s'il se couchait illico en arrivant, sans perdre une seule nanoseconde, on oublierait l'incident! Je lui ai aussi avoué que j'étais plus inquiète que fâchée et qu'au fond... ce n’était pas très brillant de ma part! Ce à quoi il a répondu : « Moi aussi j'étais inquiet... mais c'est vrai que c'était nono ton affaire! »

3 commentaires:

  1. Tout un suspense... je suis encore assise sur le bout de ma chaise! La suite...

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  2. Tu dois voir un doc quand même? Pauvre ti-cœur! Et pauvre cœur de maman infirmière qui craint la salle d'op!!! Quand j'ai lue ton statut ça a tout de sonné torsion,( donc salle d'op! ) il va mieux aujourd'hui?

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  3. Commentaire idiot...mais est-ce que sa peu être une première érection?

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