samedi 10 décembre 2011

Le chef cuisinier, le bébé volcan et le gâteau au chocolat.

1 h 57 du matin.

Je sens une présence dans notre chambre à coucher. Aucune surprise quand j'ouvre les yeux et que je remarque mon fils, debout au bout du lit avec une peluche dans les mains, qui nous regarde le regard paniqué. Je le reconduis dans sa chambre, mais il n'est pas content. Il crie, gigote, me dit qu'il ne veut pas dormir.

2 h 01. Notre grand est de retour dans notre chambre. Impatients, nous le sommons de retourner se coucher. En colère, ils frappent les pieds au sol et repars vers sa chambre en maugréant.

2h07. Même manège. Épuisé, mon conjoint cède et lui offre de dormir avec nous. Comme je ne désire pas anéantir tous les efforts que nous faisons depuis plusieurs semaines déjà afin que notre garçon dorme dans son lit toute la nuit, je me relève et le reconduis à nouveau à sa chambre.

Il pleure qu'il a peur, qu'il n'arrive pas à chasser les images cauchemardesques qui hantent son esprit.

Deux choix s'offrent à moi : me fâcher et le disputer — sachant très bien que je risque de faire monter le thermomètre d'anxiété de mon fils — ou user de mon imagination pour briser cette anxiété.

Je décide donc d'aider mon fils à créer de nouvelles images dans son esprit afin qu'il puisse se rendormir paisiblement. Voici donc l'histoire que j'ai inventée :

Il était une fois un chef cuisinier qui voulait partir dans l'espace. Sa mission : découvrir une nouvelle planète où il pourrait créer un gâteau bien particulier. Après s'être posé sur une planète encore inconnue des êtres humains, le cuisiner décide de partir en exploration. Sur sa route, le paysage est particulier. Il y a des arbres en chocolats, des montages de chocolats et des forets de chocolats. Après avoir marché quelque temps, il découvre une rivière de chocolat. Il a un idée : et si je faisais un gâteau au chocolat en forme de sapin de Noël? Dans son sac, il avait apporté plusieurs ingrédients : farine, sucre, œufs. Il commence donc son mélange. Lorsque le mélange est prêt, il se demande comment il fera cuire le tout. Il découvre alors un bébé volcan qui est légèrement en activité. Il met donc son mélange dans un moule pour ensuite le mettre au-dessus de la bouche du volcan. Ne reste plus qu'à attendre que le gâteau soit cuit. Pour cela, il doit compter deux fois jusqu'à cent... tranquillement.

J'ai donc commencé à compter à voix basse en demandant à mon fils de poursuivre par lui-même jusqu'à ce que le gâteau soit cuit. Je suis ensuite retournée me coucher.

Silence radio. Je me suis endormie.

Je ne sais pas comment j'ai pu inventer cette histoire aussi banale alors que mon corps hurlait de fatigue. Je ne sais pas comment je fais, chaque nuit, pour y arriver. Je ne sais pas non plus comment je ferai si je dois faire cela encore plusieurs les nuits.

Le lendemain matin, mon fils était debout à 5 h 45, le sourire aux lèvres. J'ai eu droit à une étreinte mémorable et à un : « Merci maman. J'ai rêvé toute la nuit à des bébés volcans qui faisaient cuire des gâteaux au chocolat en forme de sapin de Noël! »

C'est probablement pour cette raison que j'arrive à rester en mode solution créative... même si mon corps et ma tête sont eux, en mode sommeil!
                                                              

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