Qui êtes-vous ?

Ma photo
Je suis comme toutes celles que vous connaissez. Je pourrais être votre soeur, votre amie, votre collègue ou simplement votre voisine. Ici, je vous parle de mon quotidien et de celui de ma famille pour mettre un peu de lumière sur la vie avec un enfant différent! mamantupperware@hotmail.ca

lundi 30 janvier 2012

Vas-y toi...

Il est 1 h du matin. Le bébé pleure. Comme il s'était couché vers minuit, vous vous levez gracieusement parce que vous ne dormiez pas. Un petit 30 minutes d'allaitement (ou peut-être 90... tout dépend!) et vous retourner vous coucher. À peine avez-vous fermé les paupières et senti vos muscles se détendre que vous l'entendez à nouveau. Il pleurniche, semble vous appeler pour un dernier câlin. Vous vous levez tranquillement et certainement moins gracieusement que la première fois. Vous déclenchez le mobile musical, donné un dernier petit baiser sur ce front qui sent TELLEMENT bon et vous retournez vous coucher.

Votre derrière à peine posé sur votre matelas à ressorts ensachés, vous entendez votre petit amour pleurer... pour vrai cette fois. Vous baisser la tête entre les épaules, prenez appui sur votre lit avec vos DEUX mains, inspirez bien fort et réussissez à vous lever. Un peu étourdie par la fatigue, vous arrivez près du berceau, redonnez la suce à bébé, enclenchez le mobile musical (mais vous optez pour le son « vague », espérant qu'il se croira dans votre ventre, comme à l'époque où il ne pouvait PAS pleurer) et vous ressortez sur la pointe des pieds, sans faire de bruit.

Vous vous assoyez à nouveau sur le bord de votre lit, mais avec un peu d'hésitation. Silence radio... Vous vous couchez.

Et le manège recommence, bébé pleure, vous vous levé, prenez bébé, allaitez, bercez un peu et priez le saint ciel de vous accorder une heure ou deux de sommeil avant l'apparition de l'astre du jour, qui entraînera par le fait même le levé des autres un-peu-moins-bébés qui eux, ont dormi toute la nuit!

À la Xième fois, vous osez : « Chéri, vas-y svp. Je suis fatiguée »

Votre chéri s'ouvre les yeux, regarde le cadran, vous regarde, regarde le cadran, vous regarde et finit par vous dire... « Non...vas-y toi... je travaille demain matin moi... »

Alors, chères bedaines en expansion, faites-moi plaisir : dormez pendant qu'il en est encore temps! Parce que si comme moi votre petit dernier ne dort toujours pas une nuit entière après 22 mois, vous allez en rêver éveillé de vos ressorts  ensachés !

samedi 28 janvier 2012

Onze ans

Qui aurait cru cela possible?

Au début de notre aventure, les gens prenaient des paris à savoir combien de temps notre histoire durerait. Ils concevaient mal que nous puissions être solides et amoureux bien longtemps.

Nous avons eu nos moments difficiles, certes, mais onze années ont passées et nous aurons clairement fait taire les gérants d'estrade.

Onze ans plus tard, une maison et trois enfants plus tard, quelques disputes et quelques remises en questions plus tard, nous sommes encore là!

Onze années remplies de merveilleux moments (et quelques-uns plus sombres, mais passons ceux-là tu veux bien?) et de belles surprises.

En plus d'une décennie, nous en avons vu passer des défis : des petits, des moyens et des grands. Mais au-delà des embûches, nous désirons encore les mêmes choses et partageons toujours les mêmes valeurs.

Je suis une femme foutrement chanceuse de t'avoir à mes côtés tous les jours de ma vie. En plus d'être un homme intelligent et travaillant, tu aimes tes enfants et ta famille plus que tout. Tu es présent, aimant et fait toujours de ton mieux, même dans les situations difficiles. Et avouons-le, vivre avec moi tous les jours n'est certainement pas de tout repos. Tu calmes mes angoisses, prend la relève quand mon bon vouloir ne suffit plus et tu dédramatises les mélodrames qui prennent place dans mon imagination et que je perds pied. Alors on dira ce qu'on voudra... je suis probablement la plus chanceuse de nous deux : en plus d'un amoureux, j'ai trouvé en toi un ami et un modérateur.

Nos trois enfants sont la preuve de notre amour en plus d'être notre joie de vivre commune. Ils nous accompagnent dans notre vie et nous enseignent encore plus à vivre ensemble. Ils nous aident à devenir de meilleurs êtres humains simplement en nous poussant aux limites de qui nous sommes. Ils font de nous de meilleurs parents et de meilleurs individus et cela ajoute grandement à notre relation (même si parfois, on se serait passé de quelques enseignements!) Ils sont notre plus belle réussite.

Je nous souhaite donc, pour les décennies à venir, de continuer sur le même chemin ensemble, afin de poursuivre cette aventure qu'est celle de notre amour.

Quoi de mieux qu'un bon souper en amoureux pour fêter tant de belles années?
Devinez où nous sommes allé?
N.B. : Papa Tupperware préfère que je ne mette pas de photo de lui... Dommage, vous manquez quelque chose mesdames! :-))

vendredi 27 janvier 2012

Petit moment de bonheur du vendredi!

J'adore le vendredi.
La semaine est terminée.
C'est fou comme l'annonce de deux belles journées de congé ajoute une ambiance de fête dans la maison.

Voici (en image) notre petit bonheur de ce vendredi!

Partager un Oreo avec son bébé... ça n'a pas de prix! :-)

Mmmmm... c'est bon!

Oups! Tombé au fond du verre de lait!

Pourquoi pas un petit Fudgeo pour remplacer le biscuit qui s'est noyé?

Bye Bye dent no.5!
Il était tellement énervé que je ne sais même pas s'il a mangé ses biscuits! :-)
Bon weekend!

jeudi 26 janvier 2012

Une mère, une fille et une dispute


Je ne m'étais jamais disputée avec ma mère.

Quand j'étais enfant, il n'y avait pas place à discussion, ni à négociation.

Il n'y avait pas de règles dans notre maison, juste l'obligation de ne pas désobéir et de ne pas tenter de négocier quoi que ce soit.

Quand j'ai été assez vieille pour réfléchir par moi-même, ma mère me laissait faire ce que je voulais, mais hochait la tête continuellement. Dans son regard, je voyais souvent plus de déception que de fierté. Elle m'aimait, me le disait sans cesse, mais ne valorisait jamais ce que j'accomplissais.

Mes résultats scolaires étaient sans failles, mais mes succès académiques étaient selon elle une évidence et elle ne s'attendait pas à moins. C'est probablement pour cela qu'elle ne s'est jamais assise avec moi pendant mes périodes d'étude, qu'elle n'a jamais cru bon de s'intéresser à mes divers projets en cours et qu'elle ne venait pas aux rencontres de parents.

Au niveau sportif, il ne se passait pas grand-chose dans ma vie d'enfant. Adolescente, je me suis inscrite de mon propre chef dans l'équipe de badminton de l'école. J'ai joué une année complète, j'ai fait quelques compétitions où, sans me démarquer de façon majeure, j'ai quand même gagné mes épaulettes. Ma mère ne m'a pourtant jamais vue jouée.

Lors de mon bal de finissante, elle a fabriqué ma robe, mais n'en a jamais pris de photo. Je ne sais même pas si elle connaît le nom du beau jeune homme qui m'accompagnait.

Au cégep, elle m'a regardée me casser la figure sans rien dire. J'ai fait mes choix sans aide. Quand j'ai choisi de m'inscrire en soins infirmiers, ma mère était bien déçue. Elle ne comprenait pas mon choix. Encore aujourd'hui, elle remet en doute mes connaissances et questionne chacun des choix de santé que je fais pour mes enfants.

Quand je suis devenue mère, j'ai voulu lui donner une place de choix dans notre vie, dans celle de nos enfants. Elle a pris la place, mais ne semble pas trouver que c'est un privilège ou un cadeau que la vie lui offre de pouvoir être une grand-maman.

Dans notre quotidien, elle est présente et on peut compter sur elle. Elle prend soin de nos enfants, elle les aime, leur tricote des trucs, leur fournis des piles pour tous leurs jouets, leurs achète des cahiers d'activité... mais jamais elle ne joue avec eux. Elle n'est pas comme ça.

Dans mon quotidien, elle m'aide de différentes façons. Parfois, elle plie du linge propre, va payer un compte sur le point d'être en retard, sort la viande que j'ai laissée au congélateur afin que je puisse cuisiner le souper et rapporte les films en retard chez Vidéotron pour m'économiser le 2 $ de frais de pénalité.

Ce soir, je me suis disputée avec ma mère pour la première fois. Je suis tellement différente d'elle qu'il devient parfois difficile de concevoir qu'elle soit ma mère.

Ce soir, je me suis excusée auprès de ma mère et je suis allée embrasser mes enfants, les yeux pleins de larmes de réaliser qu'un jour  ils seront assez grands pour se demander si je suis VRAIMENT leur mère.

mercredi 25 janvier 2012

Prière de prendre votre temps

Quand j'étais adolescente, je rêvais d'être grande. Je pensais souvent à ce que je ferais de ma vie lorsque j'aurais enfin le pouvoir de faire des choix, de prendre des décisions. Je rêvais de liberté, d'indépendance et d'autonomie. Je rêvais d'avoir mon emploi, mon appartement, ma voiture, mon chum et ma vie.

Quand j'ai eu 19 ans, j'ai rencontré l'homme de ma vie. Il ne le savait pas encore, mais il allait devenir le père de mes enfants. J'en avais décidé ainsi. Peu de temps après, il apprenait mon projet et devenait mon partenaire de vie, l'homme qui deviendrait bien plus que le père de mes enfants.

À 19 ans, j'étais encore aux études à temps plein. Mon amoureux, qui avait déjà un enfant d'une union précédente, me parlait souvent de son désir d'avoir une grande famille, de nombreux enfants, une maison pleine. Nous avions négocié que dès que j'aurais mon diplôme en poche, nous commencerions ce beau projet. Nous avons fait le choix d'attendre afin d'être certain d'offrir à notre marmaille une vie stable avec des parents ayant des emplois qui leur plaisent et qui mettent du beurre sur le pain.

À la naissance de notre aîné, nous avons encore fait des choix. Nous avons acheté notre maison en laissant derrière nous un quartier que nous habitions tous les deux depuis notre enfance. Nous nous sommes déracinés afin d'offrir la banlieue à notre enfant.

À la naissance de notre Princesse, nous avons encore dû faire de nouveaux choix. Mon milieu de travail étant devenu une prison en raison de la pénurie d'infirmières, nous avons choisi qu'un de nous deux devait prendre un emploi plus family friendly. J'ai donc quitté le milieu hospitalier pour me diriger vers le service Info-Santé.

Quelques heures avant mon premier quart de travail à mon nouvel emploi : SUPRISE! J'étais enceinte. J'ai choisi d'aviser mon employeur malgré ma crainte de ne pas réussir ma probation à cause de mon nouvel état! Je n'ai pas perdu mon emploi.

Après la naissance de notre Bébé Mammouth, j'hésitais à retourner travailler à Montréal. Je ne me voyais pas affronter le trafic quotidiennement avec les trois enfants à brusquer afin de ne pas être en retard. J'ai déniché un emploi plus près de la maison. Après 6 mois, j'ai choisi de retourner à Montréal. Le travail de soir n'était pas fait pour moi.

Me voilà donc aujourd'hui avec un emploi que j'adore, mais... je suis essoufflée!

Travailler 5 jours par semaine, réveiller mes enfants, les habiller, les installer dans l'auto... bref vous connaissez la suite n'est-pas?

Me voilà donc aujourd'hui devant un nouveau choix : garder cet horaire infernal qui me prive de temps avec mes enfants, mais qui me permet d'être à la maison tôt, tous les soirs ou réduire mon horaire, combler les cases horaires vides au gré de mes disponibilités, mais devoir travailler un week-end sur trois plutôt qu'un sur quatre...

Quand j'étais adolescente, je rêvais d'être grande. Je pensais souvent à ce que je ferais de ma vie lorsque j'aurais enfin le pouvoir de faire des choix, de prendre des décisions. Je rêvais de liberté, d'indépendance et d'autonomie. Je rêvais d'avoir mon emploi, mon appartement, ma voiture, mon chum, ma vie... et mes enfants.

Chères adolescentes... PRIÈRE DE PRENDRE VOTRE TEMPS!

Ça grandit trop vite ces petites bêtes là!
Objectif: faire des choix qui n'entraîneront pas de regret!

mardi 24 janvier 2012

Caporal Maman!

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi quand j'ai répété 22 000 fois la même chose et que personne ne fait ce que je demande.
C'est moi quand je vois l'état de ma maison et que je refuse de devenir l'esclave de mes enfants.
C'est moi quand je n'arrive pas à parler au téléphone parce que j'ai trois petites ouailles qui piaillent dans mes oreilles.
C'est moi quand je n'arrive pas à placer un mot parce que mon grand trouve toujours une réplique tranchante à m'envoyer au visage.
C'est moi quand j'en ai assez de faire rire de moi.
C'est moi quand je prends conscience que je n'arriverai à rien si je tente toujours de résoudre les conflits par la négociation.
C'est moi quand je refuse d'accepter qu'on me manque de respect, sous prétexte que je pardonne tout le temps.
C'est moi quand la coupe est pleine et que je n'ai pas envie de ramasser les dégâts advenant un débordement.
C'est moi quand je prends les choses en mains, que je décide que je suis maître dans ma maison et que malgré tout l'amour que je porte à chacun de mes enfants, j'ai aussi le droit qu'on respecte certaines de mes exigences.

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi qui te priverai d'un privilège si tu ne fais pas un minimum d'effort pour participer à la vie familiale.
C'est moi qui empilerai tous tes trucs sur ton lit et ne t'aiderai plus à les ranger avant d'aller te coucher afin que tu apprennes que Mary Poppin... ce n'est pas MOI!
C'est moi qui exigerai de toi un comportement acceptable lors de nos sorties et cela, sans devoir acheter ta collaboration avec un trucmuche à 2 $.
C'est moi qui réduirai tes heures de télé si tu refuses de venir prendre ton bain sous prétexte que tu regardes quelque chose.
C'est moi qui te priverai de ton histoire du dodo si tu t'entêtes à m'interrompre sans arrêt sous prétexte que tu as envie de ci ou de ça.
C'est moi qui t'enverrai dans ta chambre lorsque tu t'adresseras à moi sur un ton méprisant.
C'est moi qui te confinerai à ta chambre pour une soirée entière si tu m'envoies balader en criant après moi comme si je t'infligeais les pires souffrances.
C'est moi qui n'accepterai plus d'être traitée comme la dernière priorité de cette maisonnée.

Caporal Maman, c'est moi!

C'est moi qui t'aurai enseigné à prendre soin de tes choses et de ton environnement.
C'est moi qui t'aurai poussé vers l'autonomie et l'organisation.
C'est moi qui t'aurai inculqué qu'avant d'exiger le respect des autres, tu te dois de te montrer respectueux.
C'est moi qui t'aurai appris à respecter le droit de parole et la place des autres dans ta vie.
C'est moi qui t'aurai fait comprendre que le fait que mon amour pour toi soi inconditionnel ne signifie pas que j'accepterai que tu m'accordes le tien au gré de tes conditions.

lundi 23 janvier 2012

Dossier de maman::: Ma santé


J'aurai attendu 7 mois.

On m'avait prévenue. On m'avait dit : si vous voulez avoir l'examen en moins d'un an, il faudra payer ma chère dame.

J'aurais pu payer. Je ne l'ai pas fait. J'ai attendu. 7 mois.

Je ne suis pas chiche... mais j'ai fait d'autres choix que celui d'investir sur ma santé.

Je ne suis pas chiche... j'ai choisi de payer pour les traitements d'ergothérapie dont notre fils a besoin.

Je ne suis pas chiche... je savais que l'attente ne changerait pas l'issue du résultat.

Et maintenant que l'examen est fait, je vais attendre le résultat.

Dans deux semaines, je saurai laquelle de nous deux aura le dernier mot.

Ma colonne... ou bien moi?

dimanche 22 janvier 2012

L'estime de soi par le sport

Ce week-end, pas de surprise : nous avions un horaire chargé!

Tournoi de hockey pour mon grand et compétition de patinage artistique pour ma princesse.

Avant d'avoir des enfants, mon conjoint et moi avions déjà prévu que notre progéniture aurait la chance de pouvoir participer à des activités sportives organisées. Mon conjoint rêvait de hockey pour ses garçons et moi, je me réjouissais à l'idée de faire faire de la danse ou du patin à notre fille. Ces enfants n'étaient pas encore nés que nous voulions pour eux le plus d'opportunités sportives possible.

À trois ans, notre aîné a commencé le karaté et a fait une année de ballet classique. Nous avions laissé tomber l'idée de l'inscrire à des cours de natation puisque sa crainte de l'eau dès son jeune âge nous avait indiqué que nous nous dirigions vers la catastrophe si nous prenions cette direction. Il a fait 2 années complètes de karaté pour ensuite commencer sa carrière de hockeyeur.

Lorsque notre grande a eu un an, elle a fait de la natation pendant plusieurs sessions et elle adorait cela. Un problème d'otites récurrentes nous a obligés à revoir la pratique de cette activité. Nous avons donc décidé de l'inscrire au patinage artistique quelques semaines avant son deuxième anniversaire. Cette activité, en plus de lui permettre de bouger, nous permettait de passer une belle heure par semaine avec notre cocotte puisque c'était un cours parent-enfant. Par la suite, elle a poursuivi le patin et a commencé le karaté récemment.

Bien sûr, ce choix que nous faisons entraîne son lot d'organisation! Entre les cours réguliers, les pratiques en prévision des compétitions et les tournois de villes en villes, nous devons nous ajuster afin de préserver un équilibre sain. Nous devons nous assurer que nos enfants gardent un intérêt sincère pour ces activités et qu'ils ne le font pas uniquement parce que nous l'avons décidé. Nous ne leur demandons pas d'être performant. Nous leur demandons de donner le meilleur d'eux-mêmes et de s'amuser. Et si un soir ils sont fatigués et demandent à ne pas aller à leur activité, nous respectons leur demande. Et si nous sentons un désintérêt, nous changeons d'activité ou prenons simplement une pause. Jusqu'à présent, nos stratégies semblent porter fuit.

Au-delà de l'activité physique régulière, la pratique de sport leur apporte une chose que je considère comme primordiale dans leur développement : l'estime de soi.

Chaque freinage réussi, chaque pirouette exécutée sans tomber, chaque kata mémorisé leur donnent la satisfaction d'être capables d'accomplir des choses. Ma fille pleure parfois lorsqu'elle chute plusieurs fois pendant son cours de patin, mais son sourire radieux lorsqu'elle réussit un nouveau mouvement lui rappelle que chaque effort apporte une récompense qui, une fois acquise, ne pourra jamais lui être enlevée.

Ce week-end, pas de surprise. L'horaire était chargé! Mais au final, à regarder leurs sourires, je ne regrette aucunement nos choix!
Ma fille, médaillée de bronze Catégorie équipe, Étape 1
*Montage effectué avec l'application Red Stamp pour iPhone et rehaussée avec Instagram

Mon grand garçon, quelques instants avant d'embarquer sur la glace!
*Photo modifiée avec l'application Caméra+ pour iPhone.

vendredi 20 janvier 2012

Dossier de maman::: Découvertes photos

Comme bien des adultes, j'ai un téléphone intelligent. Depuis que je l'ai en ma possession, je ne cesse de découvrir de nouvelles applications. Mes préférées sont celles qui permettent de prendre et modifier des photos avec mon iPhone.

Voici donc celles découvertes cette semaine:
Color effects
Cette application affiche votre photo en noir et blanc. Vous pouvez ensuite recolorer la photo, aux endroits qui vous plaisent.
 Filter Mania
Cette application vous permet d'appliquer des filtres sur vos photos pour en changer l'effet visuel. Mes enfants ont beaucoup aimé le filtre « éclaboussant »!




Instagram
Bien sûr, il y a le célèbre Instagram que j'ai découvert grâce à Mamanbooh et qui permet de partager les photos avec une communauté virtuelle qui commente et « aime » vos photos.


Frametastic
Cette application vous permet de faire des montages de vos photos à partir de votre iPhone.

Voilà! Amusez-vous bien!
Surtout, n'hésitez pas à partager vos découvertes en laissant un commentaire!


jeudi 19 janvier 2012

Le parent collaborant

**AVERTISSEMENT**

Si vous êtes un enseignant ou si vous œuvrez dans le milieu scolaire, que vous êtes passionné par votre travail, créatif et faites parfois fi du cadre lorsque vous croisez sur votre route un enfant à défi : ce texte ne s'adresse pas à vous.

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Le parent collaborant est un con.

Parfois seul, parfois en couple, le parent collaborant est celui qui réalise que son enfant est différent, que son cheminement scolaire semble poser problème et qui intervient rapidement. C'est le sans dessein qui appelle à l'école le matin pour obtenir de l'information sans laquelle il ne peut intervenir et qui continue à appeler quand on ne lui donne pas de réponses satisfaisantes ou qu'on ne le rappelle simplement pas. C'est le sans-génie qui donne son nom comme bénévole en début d'année afin de donner un coup de main lors d'activités spéciales ou pour dépanner à la bibliothèque afin que les enfants puissent bénéficier du service. C'est le gros tata qui essaie par tous les moyens de discuter avec les intervenants qui côtoient son enfant afin de valider la concordance de ses propres observations avec celles du milieu. C'est le zouave qui laisse des notes dans le cahier de communication afin d'offrir régulièrement ses disponibilités à l'enseignant ou à la direction advenant une problématique ou une situation qui demande un suivi à la maison. C'est le sans cœur qui prend le temps de rédiger des remerciements à l'enseignant, aux éducatrices du service de garde à la TES et à la direction pour les efforts déployés afin d'offrir du support à son enfant. C'est le pas fiable qui vient chercher son enfant dès qu'on le lui demande, qui accepte de trouver un plan B afin que son enfant ne fréquente plus le service de garde et qui est à l'heure à chaque rencontre pour l'élaboration du plan d'intervention. C'est le zouf qui est authentique et n'hésite pas à dire que c'est parfois difficile à la maison et qu'il a dû avoir recours à des ressources externes visant à mettre un filet de sécurité autour de sa famille. C'est l'analphabète qui sait que le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément d’objet direct si ce complément se trouve placé avant le participe passé, mais qui n'a pas lu en entier la loi sur l'éducation scolaire au Québec, faute de temps.

Le parent collaborant, c'est celui que les instances scolaires disent chercher lorsqu'ils reprochent à la majorité des parents d'élèves de confier l'éducation de leurs enfants au corps professoral. Mais c'est aussi celui qui, une fois identifié, dérange et emmerde tout le monde dans l'école parce qu'il pose des questions et s'informe sur les procédures et les interventions mises en places.

C'est le parent tellement dépourvu de capacité parentale qu'il va jusqu'à suivre des formations afin d'avoir en main le plus d'outils possibles pour bien intervenir avec l'enfant qu'il a aimé avant même de lui avoir vu le bout du nez.

C'est l'épais qui se met en colère quand on lui demande de laisser faire l'école, de faire confiance aux intervenants et de comprendre que, malheureusement, il n'a pas droit de regard sur les enveloppes budgétaires et la finalité de toutes les interventions tentées par tous les plus diplômés que lui en la matière.

C'est le moumoune qui pleure le soir parce qu'on n'accorde aucune valeur à ce qu'il sait de son enfant et à son désir de participer au cheminement scolaire en fournissant les informations qu'il a en sa possession et qui pourrait faciliter les choses.

Un parent collaborant, c'est une conne/sans dessein/sans-génie/grosse tarte/zouave/sans cœur/pas fiable/zouf/analphabète/incompétente parentale/moumoune comme moi qui commence à en avoir VRAIMENT assez de se faire prendre pour ce qu'elle n'est pas!

mercredi 18 janvier 2012

Bon matin!

Je hais le matin! Surtout ceux qui ressemblent à celui d'aujourd'hui...

Me lever à 6 h plutôt qu'à 5 h, déclencher l'alerte rouge visant à aviser ma marmaille et mon conjoint qu'il me reste 20 minutes avant de partir de la maison, subir les complaintes de ma Princesse qui semble détester le matin encore plus que moi, ne pas avoir le temps de déjeuner, se dire que je n'aurai qu'à passer chez Tim quitte à arriver 5 minutes encore plus tard, devoir brusquer ma Princesse qui n'a jamais arrêté de pleurer entre le moment du lever et le moment de quitter et subir les cris du bébé à qui je n'ai pas laissé transporter sa boîte à lunch comme j'ai l'habitude de faire.

Arriver à la garderie, apprendre qu'il y a de l'électricité, mais pas dans toute l'installation, donner les numéros de téléphone d'urgence à l'éducatrice au cas où une évacuation soit nécessaire dans les prochaines heures, installer rapidement mes deux petits pour leur déjeuner, quitter rapidement au point d'en oublier d'embrasser mes petits amours et revenir sur mes pas parce que je préfère ajouter un autre 5 minutes à mon retard plutôt que d'avoir le cœur gros toute la journée de ne pas les avoir embrassé.

Prendre la route, arrêter chez Tim, engloutir un truc vraiment mauvais pour la santé, être coincé sur un chemin où les feux de signalisation clignotent et obligent les automobilistes à faire un arrêt complet. Entendre à la radio que l'autoroute 25 est congestionnée, ne pas avoir d'autre alternative pour se rendre au travail et s'engager sur cette route qui ressemble plus à un stationnement qu'à une autoroute.

Arriver à Montréal, appeler au boulot pour aviser que j'aurai encore du retard, mais que je finirai par arriver, chercher une place de stationnement sur le plateau alors que le maire de l'arrondissement s'est amusé à mettre des sens uniques partout! Me stationner, signaler ma présence à ma supérieure, m'installer à mon bureau et me souvenir qu'il y aura une nouvelle employée assise à mes côtés pour 60 minutes afin de découvrir les joies de mon métier.

Travailler pendant 90 minutes et apprendre que la garderie évacuera l'installation vers midi et donc que je dois aller chercher mes enfants. Départ hâtif, arriver à la garderie à 11 h, récupérer mes enfants, me rendre à la maison et faire dîner ma fille qui n'a pas eu le temps de le faire à la garderie. Recevoir un appel à 11 h 37 pour m'aviser que l'école de mon plus grand doit évacuer les élèves en raison d'une panne d'électricité, apprendre que l'autobus scolaire me le ramènera vers 12 h 30, quitter la maison à 12 h 15 pour me rendre à l'arrêt de bus, attendre jusqu'à 12 h 55 et recevoir un appel de ma mère qui m'apprend que je me gèle dehors depuis 40 minutes alors que le chauffeur d'autobus a fait descendre mon fils devant la porte du domicile familial à trois coins de rue d'où je me trouve.

Me rappeler que j'ai rendez-vous chez le dentiste à 13 h, m'y rendre en catastrophe pour mon nettoyage annuel et apprendre que je dois me faire greffer des trucs dans la bouche. Revenir à la maison, coucher mes enfants pour la sieste, mettre un film à mon grand grâce à la magie du illico, faire abstraction du lave-vaisselle à vider et des deux paniers de vêtements propres à plier et aller se coucher avec l'espoir de se relever dans une heure avec le sourire.

Se réveiller à 16 h 10, vider le lave-vaisselle, ranger les vêtements pliés – merci maman! —, enclencher la préparation du souper, accueillir mon amoureux qui m'a gentiment rapporter un café Tim, préparer les kimonos en prévision du cours de karaté de 18 h et mettre la table pendant que mon amoureux termine le souper.

Après le souper, se rendre au cours de karaté, en revenir vers 19 h 30, regarder mon amoureux donner les bains en un temps record – lavage des cheveux de ma Princesse en prime —, accorder 15 minutes de flânage à mes enfants avant le dodo et leur souhaiter bonne nuit en les serrant bien fort dans mes bras.

M'installer au salon, écrire ce texte et réaliser que je déteste le matin, mais qu'au final... je finis toujours par m'en sortir!

mardi 17 janvier 2012

Je ne suis pas parfaite

Je ne suis pas parfaite.

Je suis souvent impatiente.
Je n'aime pas le chaos.
Je m'habitue mal aux changements imprévus qui défont les plans initiaux que j'avais dans ma tête.
Je me désorganise quand les choses ne se passent pas bien.
Je n'aime pas répéter sans cesse les choses qui, à mon sens, relèvent du sens commun.
J'exige souvent à tort que les gens devinent ce qui se passe dans ma tête.
Je demande qu'on respecte des besoins que je n'ai pas exprimés clairement.
Je peste contre les embûches.
Je m'exclame devant les mauvaises surprises.
Je deviens nerveuse quand je perds le contrôle de mon environnement.

Je ne suis pas parfaite, mais...

Je me parle tous les jours afin de devenir une meilleure personne.
Je tente de trouver des solutions aux problématiques qui surgissent.
Je verbalise mes angoisses.
Je m'accorde le bénéfice du doute quand je commets une erreur.
Je relativise les catastrophes une fois qu'elles sont derrière moi.
Je me moque de moi-même quand je réalise que j'ai peut-être été excessive.
Je pleure quand j'en ressens le besoin.
Je demande pardon si j'ai blessé ceux que j'aime sur mon passage.
Je laisse le temps arranger les choses quand je n'ai pas réussi à le faire moi-même.

Je ne suis pas parfaite, tenez-vous le pour dit.
Je ne suis pas parfaite... et c'est très bien ainsi.

lundi 16 janvier 2012

Dossier de maman ::: Case horaire

Je suis une hyperactive paresseuse.

Sur le calendrier familial, quand il y a une case de libre je la remplis. Je fais ça depuis longtemps. Mes enfants sont habitués ainsi. Quand j'en ai assez, je prends une pause et j'inflige une période de repos. Je fais ça depuis longtemps. Mes enfants sont habitués ainsi et jusqu'à présent, ils ne s'en sont jamais plaints.

Ceci étant dit, après près de six mois à me reposer des multiples activités de mes enfants, je viens de remplir les cases horaires du calendrier familial.

Sans prévenir, j'ai annoncé à mon conjoint que les enfants reprenaient le karaté... ce soir!

Au diable la fatigue et les complaintes de la mère fatiguée : nous voilà repartis pour un autre 6 mois d'horaire comblé.

Pourquoi m'infliger deux soirs de karaté en plus des deux cours de patins et des pratiques de hockey?

Pourquoi faire en sorte que nos soirées de semaines soient des happenings de l'organisation?

Si vous avez un enfant hyperactif à la maison, vous me comprenez.

Les jours où mon grand garçon n'a pas l'occasion de bouger... c'est l'ENFER!!!! Et entre vous et moi, ce n'est pas à l'école qu'il a le plus d'occasions pour dégourdir son petit corps.

À la maison, il court, il crie, il se lance sur les murs, nous harcèle pour qu'on s'occupe de lui, se bat avec sa sœur et est d'une humeur massacrante. De plus, il nous supplie pour aller jouer dehors à 19 h, alors qu'il sait très bien que 30 minutes plus tard il doit être au lit. Il est anxieux, son corps est raide, son regard fuyant. On entend presque son corps crier : J'AI BESOIN DE BOUGER!

Alors voilà! Depuis 18 h 05 ce soir, mon fils et ma fille sont de retour à l'école de karaté Sunfuki de Terrebonne pour 60 minutes de bougeotte et de... discipliiiiiine.

Le bonus? Maman a 60 minutes pour elle pendant que grand-maman dorlote bébé Tupperware!

Quel bonheur!
Mon garçon à ses débuts

dimanche 15 janvier 2012

Pendant que...



Pendant que mon fils jouait sa première partie de hockey à l'extérieur...

Pendant que ma fille allait à son cours de patin...

Pendant que mon bébé apprend de nouveau mots chaque jour...

Pendant que mon amoureux fait un gâteau à l'orange...

Pendant que mes copines prennent un verre de vin...




Et alors que je suis fatiguée et que j'aurais grandement profité d'un week-end en famille...

Alors que mon corps me dit de ralentir et de dormir...

Alors que je suis irritable et que je cherche tous les moyens pour avoir un peu de temps pour moi...

Être infirmière...c'est ça!



jeudi 12 janvier 2012

Vivre la maternité

Le désir d'être mère n'est pas qu'une question d'amour. À mon avis, ce désir relève du viscéral. Vous savez, le genre de chose que l'on désire au point d'en pleurer quand on ne l'obtient pas.

La vie m'a donné le privilège d'avoir trois enfants. Je me considère extrêmement chanceuse, voire même bénie, de n'avoir jamais eu de difficulté à être enceinte.

Depuis quelque temps, je parcours les blogues qui relatent principalement des histoires sur la maternité, le désir d'avoir des enfants et la tristesse que vivent certains parents suite à la perte d'un enfant. J'ai lu quelques textes particulièrement bouleversants et cela m'a remémoré des souvenirs que j'avais remisés au plus profond de mon cœur.

J'ai eu mes trois enfants par césarienne, décision prise afin d'assurer ma sécurité et celle de mes enfants à naître. Lors de la naissance de mon aîné, j'ai tout fait pour avoir un accouchement naturel. Je me suis même entêtée au point de mettre ma vie en danger ainsi que celle de mon grand garçon. Après 22 h de travail et 2 h de poussées, le médecin a décidé que je n'étais plus maître à bord. Le cœur de mon fils décélérait et mon état était instable. En moins de deux, je me suis retrouvée en salle d'opération, terrorisée. J'ai fait mes adieux à mon conjoint, certaine que je ne survivrais pas à toute cette histoire! À 6 h 41, mon fils est arrivé dans nos vies. Il ne respirait pas. Le corps flasque et bleuté, il a dû être réanimé. L'équipe de réanimation a été exceptionnelle. Ensuite transféré à l'unité de néonatalogie, mon bébé de 9.8lbs me rejoindra dans ma chambre un peu plus de 24hr après sa naissance. Mis à part quelques ennuis de routine dont souffrent les enfants de mère diabétique de type I, il s'en est sorti sans séquelle.

En 2009, alors que je m'apprêtais à donner naissance à ma fille, j'ai vite réalisé que je n'avais pas du tout envie de revivre une expérience aussi difficile que la première fois. J'espérais tout de même avoir la possibilité d'essayer un petit peu d'accoucher. Le médecin de garde lors, d'un non-stress test de routine, préférait que j'opte pour la césarienne. À 36 semaines de grossesse, ma fille pesait approximativement plus de 8 lb et comme mes besoins en insuline avaient diminué de plus de 30 % et que la petite était moins vigoureuses, il était préférable que la césarienne ait lieu illico. (Notez que j'étais tellement certaine que tout allait bien que je n'avais PAS apporté ma valise malgré les recommandations de mon médecin traitant. Oups!) Alors quelques heures plus tard, ma petite fille voyait le jour. Elle était en pleine forme, respirait par elle-même et n'a pas eu besoin de séjourner à l'unité néonatale, du moins pas avant 18 h de vie. Par la suite, les ennuis de routines se sont pointés et elle a été transférée pour une courte période afin d'être hydratée et de contrôler l'hypoglycémie qui la rendait somnolente. Qu'à cela ne tienne, nous avons pu quitter le centre hospitalier après une semaine.

En 2010, alors que j'étais à presque 35 semaines de grossesse pour mon petit dernier, je me suis présentée à la salle d'accouchement à la demande de mon endocrinologue. Diminution des besoins en insuline, diminution des mouvements fœtaux... Bref! La routine. Comme je savais, grâce à mes expériences antérieures, que notre fils risquait d'être admis à l'unité néonatale, j'ai demandé à consulter le pédiatre de garde afin de m'assurer que ce petit bonhomme serait admis dès sa naissance plutôt que d'attendre que les problèmes se pointent le bout du nez. On m'a rassurée sans prendre d'engagement formel. Nous verrions bien!

Lors de mon arrivée en salle d'opération, l'anesthésiste est venue me rencontrer pour discuter d'un problème de santé pour lequel je ne m'étais jamais inquiétée outre mesure : une sténose spinale importante au niveau de la colonne et localisée exactement au site d'insertion de l'anesthésie rachidienne. Cette compression médullaire, conséquence de deux hernies discales importantes, m'avait posé plusieurs problèmes pendant ma grossesse : engourdissements au niveau des jambes, pertes de sensibilité et douleurs atroces. Nous avions géré le tout et je savais qu'après la césarienne, les choses iraient mieux. Je n'en avais jamais fait de cas.

L'anesthésiste par contre voyait là un problème majeur. Elle me demanda donc d'accepter de subir ma césarienne sous anesthésie générale. Elle craignait que l'insertion d'un cathéter entre mes vertèbres ait des conséquences sur ma compression médullaire. Selon elle, il y avait de fortes chances que je ne remarche plus jamais...

Sous le choc et horrifiée par l'idée de ne pas être consciente au moment de la naissance de mon fils, j'ai refusée. Je n'ai pas de peur majeure, mais l'anesthésie générale est au sommet de mon palmarès. Comme infirmière, j'avais déjà vu des patients descendre en salle d'opération et... ne jamais revenir! J'ai donc signé une décharge expliquant que j'avais compris les risques encourus et qu'advenant le cas où je devenais paraplégique après l'anesthésie, je ne pourrais pas accuser le médecin de faute professionnelle ou poursuivre le centre hospitalier.

Bien sûr, avant de signer, j'en ai discuté 8 secondes avec mon conjoint. Je lui ai expliqué ma peur et je lui ai demandé son accord. Je lui ai aussi demandé ce qu'il adviendrait de notre couple si je ne devais plus jamais remarcher... Il a répondu qu'il pousserait mon fauteuil. Fin de la discussion.

Malheureusement, après 7 tentatives d'installation de l'anesthésie rachidienne, des douleurs atroces et une jambe gauche qui ne répond plus aux commandes... j'ai dû me résigner. Je ne pourrais pas subir cette césarienne autrement que sous anesthésie générale. Avant d'accepter la procédure, j'ai réclamé mon conjoint. En larmes, je lui ai demandé pardon. Je lui ai demandé de me pardonner de le priver lui aussi de la naissance de cet enfant. Sous anesthésie générale : pas de spectateur, pas même le papa!

Au moment de procéder, l'anesthésiste ma dit ceci : « Je n'en ai pas perdu une! Je ne vous perdrai pas. Je serai auprès de vous à votre réveil. Je vous le promets. » J'ai fermé les paupières et j'ai manqué la venue au monde de mon fils.

Au-delà du désir viscéral d'avoir un enfant, il y a le désir d'être présente et entière lors de son arrivée dans notre vie. Plusieurs qui comme moi ont eu des enfants savent à quel point le premier contact avec son nouveau-né est intense. Je n'ai pas été la première à prendre mon enfant, ni même à l'embrasser, car en plus d'avoir manqué son premier souffle, j'ai manqué sa première journée.

Mon bébé pesait 10lbs – un mammouth —, mais il n'était pas en grande forme. Il a eu besoin de soins spécialisés pendant 24 h, entraînant donc un séjour à l'unité néonatale.

Quand j'ai pris mon bébé pour la première fois, j'ai été heureuse. Autant que pour les deux autres. Mais je reste avec le goût amer de ces instants volés, de ce premier baiser que je n'aurai pas donné au moment où j'aurais voulu le donner.

Mon bébé Mammouth!

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Pourquoi ce si long billet me direz-vous? Et bien parce que cette semaine j'ai lu l'histoire d'une femme qui a vécu une situation similaire. Elle a dû vivre non pas une, mais bien deux césariennes sous anesthésie générale. Tout comme moi, elle a manqué un événement que personne ne pourra jamais lui rendre.

Comme plusieurs le savent, les lecteurs de blogues ont la possibilité de laisser leurs traces suite à leurs lectures : des commentaires, des opinions ou de simples salutations. Beaucoup de lectrices ont laissé des commentaires suite au billet publié par Maude Goyer. Des messages de reproches s'adressant à cette mère qui nous parlait ouvertement du deuil de la naissance de ses enfants, de la tristesse qu'elle avait vécue. Des messages dépourvus d'empathie qui relayait cette femme à la catégorie des « tu te plains le ventre plein! Tu auras au moins eu la chance d'avoir des enfants TOI! Moi, je ne peux pas! » Des messages qui lui prêtaient l'intention de ne pas apprécier la chance qu'elle a d'avoir deux enfants en santé.

Voici donc ce que j'ai à dire à ces gérantes d'estrade qui se croient au-dessus de la mêlée :

Cette femme a le droit de dire ce que son expérience lui a fait vivre. La maternité n'est pas uniquement d'être capable ou pas d'avoir des enfants. La maternité est quelque chose qui se vit dès l'instant où l'on commence à planifier d'avoir enfant. C'est le rêve d'un enfant en santé, peu importe le genre. C'est l'attente de voir enfin l'enfant qui s'est caché au plus profond de notre être pendant près de 40 semaines. C'est d'avoir hâte au point d'aller errer dans la chambre de bébé pour toucher aux pyjamas, caresser une peluche, placer et replacer le mobilier.

Alors que celles qui jugent que ce billet était une complainte, allez relire! Cette maman n'a aucun regret, elle aurait simplement voulu que les choses se déroulent autrement. Et si vous n'êtes pas en mesure de faire preuve d'un peu d'empathie face à ce qu'elle a vécu, demandez-vous un jour ce que vous répondriez à ceux qui vous disent de vous tourner vers l'adoption plutôt que de dépenser une fortune en traitements de fertilité?... Vous rédigeriez probablement un billet sur le manque d'empathie dont vous avez été victime!

Alors à Sophie Allard je dis ceci : je comprends ton deuil et je te souhaite que la douleur s'estompe au fil du temps. Je te remercie d'avoir partagé ton histoire et je te prie de laisser les commentaires des mégères commentatrices aux oubliettes! Bonne chance pour la suite!

mercredi 11 janvier 2012

Réintégration ::: Jour 1

Aujourd'hui, mon grand a réintégré sa classe régulière.

Quand je suis partie pour le travail ce matin, je lui ai dit que j'étais fière de lui et je lui ai souhaité de passer une journée mémorable.

Au boulot, mon esprit s'est égaré quelques fois.

À mon retour à la maison vers 14 h, il me restait 2 h à patienter.

Quelques appels téléphoniques et un peu de ramassage ont réussi à faire passer le temps.

Mon fils arrive de l'école à 16 h. J'avais tellement hâte de connaître le déroulement de sa journée que je suis arrivée à l'arrêt de bus près de 15 minutes avant l'heure. Pour ceux qui se souviennent, aujourd'hui il faisait un froid à vous faire coller les poils du nez! Je suis partie de la maison tellement rapidement que je n'avais ni chapeau ni gants.

Je ne me possédais plus!

L'autobus était à l'heure. Moment d'hésitation. Alors que tous les petits voisins qui prennent l'autobus avec mon grand étaient descendus... plus rien. Mais où était mon fils? L’espace de quelques secondes, je me suis demandé s'il était resté à l'école... Et avant même que la panique ne s'installe, j'ai vu poindre sa petite frimousse entre les portes-accordéons. Ouf! Mon garçon!

Ce qui l'avait ralenti? Les high five de ses amis!

Il a pris ma main, j'ai souri et j'ai posée la question qui me brûlait les lèvres : Et puis?

Roulement de tambour......

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IL A RÉUSSI!!!!

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Il a passé une super belle journée.

Ses amis l'on accueillit en classe en scandant son nom. Pour sortir dans le corridor, l'enseignante a dû faire un tirage au sort afin de déterminer qui serait le compagnon de déplacements de mon fils!

Sur l'heure du dîner, période plutôt critique il y a quelques mois, tout s'est bien passé. Il a même mangé TOUT le contenu de sa boîte à lunch!

En après-midi, il était plus fatigué, mais a réussi à finir la journée sans perdre le contrôle.

Il a même réussi à apprendre deux ou trois nouvelles chansons pendant sa période de musique.

Pas de crise, pas de pleurs, pas de visite au bureau de la TES, pas d'arrêt d'agir. Niet. Rien. Nada!

Qui est la mère la plus FIÈRE du monde ENTIER?

C'est moi!

Aujourd'hui, mon fils a réussi quelque chose d'extraordinaire : il s'est prouvé à lui-même - et à nous tous par le fait même - qu'il avait raison. Il nous l'avait dit lui-même : je suis capable et je vais passer une super journée!

Et alors que je me questionnais sur l'issue de cette première journée, lui a levé la tête et foncé droit devant. Il a su utiliser les stratégies apprises en classe-répit. S'ajoute à cela l'utilisation de son thératube (Tube de caoutchouc à mâchouiller afin de faciliter la concentration et de faire diminuer l'anxiété) Résultat : une première journée réussie, des points de plus dans sa banque d'estime personnelle et la satisfaction d'avoir prouvé sa capacité à contrôler ce qui semblait incontrôlable aux yeux de tous.


Bravo Champion! Maman est TRÈS fière de toi!
x x x





mardi 10 janvier 2012

Objectifs 2012 ::: BOUGER!

La mission : BOUGER

Objectif :

  • Être plus en forme et mieux dans ma peau (et une perte de poids serait la bienvenue!)
Déroulement :

  • Aller au gym : euh... non
  • Aller marcher : oui, des fois, mais pas s'il fait trop froid où qu'il y ait trop de neige ou que cela implique de faire garder les enfants.
  • Acheter un appareil qui prend beaucoup de place, qui servira 2 semaines et qui finira par prendre la poussière au point où je décide de le mettre à vendre sur Facebook : Been there, done that! Non merci!
  • Acheter un jeu vidéo (ou plutôt deux) avec lequel je pourrai m'amuser follement et suivre mes progrès hebdomadaires : oh que OUI!

Coefficient de difficulté :

  • Modéré si l'on considère que la seule chose que j'ai à faire est de descendre au sous-sol, mettre mes chaussures de sport et les lacer.
Résultat :

  • Maman Tupperware se dandine au sous-sol sous le regard halluciné de ses trois enfants qui s'exclament chaque fois où la foule en délire l'applaudie à chaque mouvement réussi!


Se sentir bien dans sa peau grâce à des jeux vidéo................. checked!

Avoir réussi à bouger 45 minutes trois fois par semaine depuis le début de la nouvelle année :


Wouhou!!

lundi 9 janvier 2012

Retour en classe

Les vacances sont terminées. Mon grand retourne en classe demain matin. Il commencera la phase 4 du programme répit-primaire. Il est ULTRA motivé. Pas d'angoisse, pas de crise, que du positif.

Le meilleur dans tout ça? Il retourne en classe régulière pour une journée cette semaine. Il passera une journée entière avec ses camarades de classe, il dînera au service des dîneurs et reviendra ensuite à la maison dans l'autobus scolaire : SON autobus scolaire. À ce jour, je ne sais pas si j'avais déjà vu mon fils aussi confiant. Il attend cette journée depuis longtemps.

Le pire dans tout ça? C'est moi. C'est moi qui me demande comment je survivrai à la journée de mercredi. C'est moi qui crains un dérapage. C'est moi qui me questionne sur les conséquences de cette journée si elle ne se passe pas à la perfection. Quelles sont les attentes des intervenants scolaires? Mon fils devra-t-il être parfait? Qu'adviendra-t-il s'il a un écart de comportement ou une angoisse mal gérée? Seront-ils patients avec lui? Se diront-ils illico que le programme est un échec? Comprendront-ils que ce n'est pas le cas, mais que mon garçon aura peut-être besoin d'un peu de temps pour s'ajuster?

J'ai la plate impression que cette journée que mon fils attend depuis si longtemps sera décisive alors qu'elle ne devrait pas l'être. L'enseignante de la classe de répit m'a bien expliqué qu'elle demeurait responsable des interventions qui seront mises en place dans la classe régulière et qu'elle aura droit de parole dans le processus de réintégration. Mais au bout du compte, qui aura le dernier mot? Qui décidera de l'avenir scolaire de mon garçon?

Vous me trouvez pessimiste? Croyez-moi, j'ai raison de l'être. L'école demande qu'on collabore avec eux, ce que nous avons fait à chaque instant. Elle nous demande de comprendre leur manque de moyen pour les enfants comme le mien, manque que nous avons donc comblé en adaptant les heures de fréquentations parascolaires de notre fils (fin du service de garde matin et soir et plan B pour les journées pédagogiques). L'école nous explique qu'elle ne pourra pas mettre en place toutes les recommandations faites par l'ergothérapeute visant à faciliter l'attention de notre fils, nous avons donc conclue d'appliquer le plus de traitement possible à la maison. S'ajoute à cela les montants accordés à notre garçon suite à son diagnostique et dont nous ne connaissons pas la teneur. Impossible donc de savoir si tout le montant qui lui a été attribué est utilisé pour LUI et non pas pour un autre élève. L'école nous a expliqué que si trop d’accommodements devaient être mis en place pour aider notre fils, cela signifiait qu'il n'avait pas sa place en classe régulière.

Du point de vue médical, notre enfant est anxieux, mais n'a pas sa place en classe de trouble de comportement ni en classe de soutien émotif. Advenant un transfert dans ce type de classe, notre fils risque de perdre sa plus grande force : sa capacité d'apprentissage. On dira bien ce que l'on voudra, mais notre fils (comme bien d'autres dans sa situation) est brillant. Il a un profil autodidacte : il apprend seul, cherche les informations qui lui manquent et s'intéresse à des choses que bien des enfants de son âge ne connaissent pas. S'ajoute à cela une mémoire phénoménale et des aptitudes importantes pour les langues et la musique. Je trouverais terrible qu'on porte atteinte à tant de force.

Et alors que lui ne pense qu'au plaisir qu'il éprouvera à retrouver tous ces petits camarades de classe, moi je pense en adulte. Lui pense à la récréation, à son enseignante, à sa TES et au bonheur qu'il aura de leur montrer qu'il a cheminé de façon exceptionnelle depuis son départ. Moi, je m'inquiète des conséquences que pourraient avoir l'issue de cette journée advenant un événement regrettable, un comportement anxieux inadéquat. Lui a confiance en lui et en son « coffre à outils » de solution. Moi, j'ai peur que les attentes des intervenants soient exagérées. J'ai peur que le manque de ressources devienne un enjeu.

Notre point en commun? Malgré mes craintes et mes angoisses, je me réjouis AVEC mon fils de cette belle réussite, de ses efforts acharnés et de son désir de réintégrer sa classe. Et au final, comme diraient bien des thérapeutes en gestion de stress : nous traverserons le pont quand nous serons rendus à la rivière. Et qui sait, peut-être serai-je surprise!
                                               

dimanche 8 janvier 2012

Dossiers de maman ::: Les bas perdus

C'est la fin des vacances des fêtes. Tranquillement vite-vite je me prépare au retour aux routines. La tâche sera énorme par ce beau dimanche ensoleillé!

Préparer les baluchons pour la garderie, faire un petit blitz de ménage afin de ne pas partir stressée pour le boulot demain et... faire la lessive!

Je me confesse à vous : je suis paresseuse! Je suis responsable – par choix — de la lessive à la maison. Mon conjoint se moque bien de moi lorsque je lui dis que c'est une tâche éléphantesque! Selon lui, ce sont les machines qui font le travail, le reste ce n'est que du triage et du pliage! Pfff! Que je lui réponds!

Je n'ai jamais vraiment calculé le nombre de « brassées » que je fais chaque semaine, mais une chose est certaine, pour plier du linge... j'en plie! Deux adultes et trois enfants – quatre pendant les fêtes avec la visite de l'ado — ça en fait des pantalons, des chandails, des pyjamas, des chemises et des sous-vêtements à plier. Ça en fait des playmobils, des petites voitures et des foutus mouchoirs à sortir des petites poches de mes ramasseux en puissance... et ça, c'est si j'ai la rapidité d'esprit de les sortir AVANT de les mettre à la machine. Pas besoin de vous dire qu'avec le rhume qui sévit au Québec, des mouchoirs j'en trouve sous toutes les formes dans la maison : des propres, des utilisés à moitié, des en p'tites boules, des roulés et des surutilisés. Le comble? Ceux émiettés dans une brassée de vêtements foncés qu'on doit secouer, éplucher et ensuite relaver! Ces petits bouts blancs qui s'entêtent à rester coller au nouveau chandail en laine noir que Maman Tupperware s'est offert après les fêtes, qui s’immiscent dans les plis de la jupe de princesse Tupperware, qui ne daigneront pas quitter les micros poches de bébé Tupperware ou qui auront élus domicile sur les vêtements de Papa Tupperware qui doivent sécher à plat... ceux-là me font damner. Mais comme dirait mon fils : n’oublies pas de vider les poches la prochaine fois! Grrr!

Vient ensuite le festival des bas perdus! Vous savez, ceux qui ont perdu leur compagnon d'armes quelque part dans une fente de sofa ou sous un lit? Ceux qui sont entre deux meubles ou rangés dans le mauvais tiroir parce que votre plus jeune a voulu vous aider à ranger. Ceux que votre fille affectionne le plus parce qu'ils sont noirs et qu'elle n'en a qu'une paire. Et bien ceux-là sont toujours impossibles à trouver au moment où on les réclame. Alors aujourd'hui, je vous annonce que je pars en chasse afin de retrouver ces bas perdus! Je me donne comme mission de retrouver ces petits fugueurs qui ramassent la poussière quelque part dans un coin sombre de la maison.

Alors, si je n'ai rien écrit sur mon blogue d'ici 48 h, c'est probablement parce que je suis restée coincée entre deux meubles ou sous un lit! Je compte donc sur vous pour aviser les autorités de ma disparition! :-)